Les deux pays, Maroc et Tunisie de la zone nord, présents au prochain championnat d'Afrique de football des joueurs locaux (CHAN 2016 - Rwanda) ont été placés dans des groupes plus ou moins difficile, au terme du tirage au sort effectué dimanche dernier à Kigali. C'est à Kigali, capitale du Rwanda, hôte de la compétition, qu'évoluera la Tunisie durant le premier tour avec les matches du groupe C contre respectivement la Guinée, le Nigeria et le Niger. Ces adversaires ne constituent pas de grands obstacles, semble-t-il, pour les techniciens tunisiens qui pensent déjà au sacre final. Ils donnent comme arguments les qualités techniques et l'expérience de leur sélection qui avait remporté le titre en 2011, ce qui conforte ainsi les chances des Aigles de Carthage pour récidiver en 2016. Le staff technique du coach Henry Kasperzack estime que les chances sont réelles de terminer en tête du Groupe. A l'exception du Nigeria premier concurrent de la Tunisie, les deux autres équipes sont prenables puisque les forces sont égales après le changement constaté du paysage footballistique africain. C'est ainsi ce que pensent les techniciens tunisiens donnant l'impression de leur confiance pour aller jusqu'au bout même s'ils parlent de certains obstacles pénalisant leur équipe tels le manque d'homogénéité qui ne peut être assuré qu'avec un travail de longue haleine et le temps de préparation qui constitue de ce fait le plus grand handicap pour eux. Ce qui est pour la Tunisie, l'est aussi pour le Maroc mais avec un peu plus de risques puisque l'équipe locale des Lions de l'Atlas devra faire dans un groupe des plus difficiles. Certains experts de la chose footballistique le qualifient déjà de groupe de la mort. La situation du Onze national semble donc un petit peu compliqué face à de coriaces adversaires à l'image de l'équipe de la Côte d'Ivoire qui reste forte de ses joueurs aguerris et qui évoluent dans leur majorité au sein de grands clubs tels l'ASEC Abidjan, l'Africa Sports sans oublier d'autres qui sont sociétaires de certaines Académies de football dans le pays des Eléphants. Cela sans oublier le Gabon qui est considéré comme la seconde puissance montante en Afrique, aussi bien chez les locaux que chez les pros. Le Maroc qui ouvrira le bal face à l'équipe gabonaise le 16 janvier puis contre celle ivoirienne, quatre jours après, devra composter son billet pour le second tour bien avant le 3e match devant le pays organisateur, le Rwanda, le 24 janvier. Il s'agira du match le plus difficile puisque le Rwanda a l'avantage d'évoluer dans son fief et reste le premier favori du groupe. C'est ce que pense l'entraineur national, M'hamed Fakhir, qui a dit : « jouer dans le groupe du pays hôte, nous oblige de chercher la seconde place qualificative derrière le pays organisateur pour ne pas gâcher la compétition... ». C'est ainsi que le coach Fakhir qui ne veut pas brûler les étapes ou ne pas mettre les bœufs devant la charrue, reste réaliste. S'attendant à une rude concurrence, Fakhir qui reste également confiant pour son groupe, souhaite une bonne préparation avec surtout des stages de concentration à l'extérieur du Maroc. Il croit bien à l'utilité nécessaire d'un stage d'une semaine à la capitale Kenyane, Nairobi, avant de rejoindre le Rwanda, pays voisin. C'est une bonne chose pour les joueurs locaux du Maroc qui souhaitent réussir cette 4è édition du CHAN après avoir raté les deux premiers rendez-vous en 2009 et 2011, et qui comptent faire mieux qu'en 2014 où l'équipe nationale dirigée à l'époque par le jeune coach, Hassan Benabicha, avait atteint le second tour avant d'être éliminée en quarts de finale par le Nigéria. En 2016, le chemin sera ouvert pour l'équipe de Fakhir, même si on risque de vivre le même scénario de la CAN 1998 du Burkina Faso quand les professionnels des Lions de l'Atlas, sous la houlette d'Henri Michel, ont quitté la compétition au second tour alors que les Pharaons égyptiens ont remporté le titre d'un tournoi auquel ils se sont qualifiés difficilement. Pour l'histoire, les Pharaons devaient leur qualification, aux phases finales, au Maroc qui dominait son groupe et qui a battu le Sénégal dans le dernier match qualificatif pour que l'Egypte prenne la seconde place au classement menant vers la CAN du Burkina. Pour l'histoire également, l'Egypte qui figurait dans le même groupe que le Maroc en phase finale n'avait été battue qu'une seule fois, et encore une fois par le Maroc sur un but acrobatique et historique de Mustapha Hajji qui fut d'ailleurs le seul ayant visité les filets des Pharaons durant toute la CAN burkinabé... Aujourd'hui,le Maroc est qualifié et avec lui la Tunisie au prochain CHAN. Espérons que les choses ne se répètent qu'au profit des joueurs locaux du Maroc à la recherche de leur premier sacre continental...