A moins de trois semaines de la tenue de la 21e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21), plus de 60 ministres de l'Environnement et de l'Energie se réunissent à Paris du 8 au 10 novembre courant. Objectif : trouver les consensus préalables et établir les compromis à même de faciliter l'adhésion à l'accord final sur le texte de Bonn. Selon le dernier rapport de l'ONU, au-delà de 2 °C, la montée des eaux pourrait couvrir des territoires habités aujourd'hui par 280 millions de personnes et des grandes villes comme Shanghaï, Bombay, Hongkong ou encore New York et Tokyo sont vouées à long terme à disparaître en partie sous les eaux. Le rapport annuel de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) fait état d'un nouveau record du niveau des gaz à effet de serre et du rythme effrayant de l'ampleur que prend ce phénomène de changement climatique. Le document tire la sonnette d'alarme sur les émissions de gaz à effet de serre et de leur concentration et du risque que cela peut entrainer à long terme sur l'humanité. Il est temps d'agir pour contenir ce danger planétaire, exprimé en ce niveau de CO2 et de dioxyde de carbone qui s'est accru de 397,7 parties par million (ppm) soit presque le seuil symbolique de 400 ppm. Le rapport prévient que dans pas longtemps nous allons vivre dans une atmosphère dont la teneur moyenne en CO2 sera supérieure à ce seuil. Le CO2 constitue aujourd'hui une menace invisible mais réelle, relate le rapport qui explique que plus le réchauffement climatique est élevé, plus des phénomènes dits extrêmes apparaissent. C'est le cas des vagues de chaleur anormales, des inondations, des fontes de glaces et de l'élévation du niveau des océans et du degré de leur acidité. Le CO2 n'est pas seul. Il est associé à cette substance connue sous le nom du méthane, qualifié du 2e gaz durable à effet de serre, souligne le rapport. Le méthane note le rapport à lui aussi atteint des niveaux inquiétants en 2014 soit 1.833 ppm. Cette substance est provoquée par l'activité humaine, particulièrement l'élevage ou la culture du riz, ou encore l'exploitation des combustibles fossiles. Une autre matière qualifiée de dangereuse pour le climat est bien le protoxyde d'azote dont l'effet direct est la destruction de la couche d'ozone qui protège contre les rayons ultraviolets émis par le soleil. Le rapport de l'OMM vient à point nommé et juste avant la tenue de la COP 21 de Paris tant attendue pour négocier un accord mondial pour maitriser le réchauffement planétaire et le contenir sous les 2°C. Selon Laurent Fabius, chef de la diplomatie française et président de la conférence sur le climat COP21 qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, l'urgence est absolue puisque c'est la vie de notre planète qui est aujourd'hui en cause. La COP de Paris affectera la frontière globale entre terre et mer» a annoncé l'un des co-auteurs du rapport sur le climat. Pour rappel le Maroc sera présent à cet événement et promet d'être bien représenté à la COP 21.