Au lendemain des élections communales, la notion de la gouvernance revient au devant de la scène. Nombre de maires du royaume vivent le calvaire du déficit communal. La démocratie locale sera, elle, comme à l'accoutumée, au pied du mur ! En dépit de l'avancée notoire qu'enregistre notre pays au niveau de l'Institution, très confortée par la révision de la Loi suprême, on s'attendra, sans nul doute, à des dérapages de taille. Certains «montent» leur tête et se considèrent bien au dessus de la loi, mus par un narcissisme béat. D'autres sont littéralement émoussés par la mainmise des autorités locales et dépassés par le cours des événements locaux. Une autre frange ne se soucie guère des affaires locales et se sert de la commune pour accéder à un positionnement plus élevé... Dans bien des cas, le bateau de la collectivité territoriale chavire à cause de la démission de son équipage. Les maires sont sommés par le mal de mer ! Avec cette dérive, la commune ne parvient jamais à bon port. En effet, devant l'absence d'un maire absorbé par ses propres intérêts, le déficit prolifère à une cadence déconcertante. Partout dans les espaces et les coins de la ville, une véritable démission s'installe à une vitesse vertigineuse. Par incivisme, à titre d'exemple, la profusion des trainées interminables des vendeurs qui inondent les rues et les artères. On est alors au cœur d'une explosion de commerce informel où tout le monde est devenu marchand de quelque marchandise que se soit, sans aucun souci sécuritaire ni organisationnel. La rue est totalement prise en otage, où les piétons et les conducteurs de tous genres n'ont plus de place ni de droit à la circulation.