essaye d'accrocher et séduire le méditant à son univers peuplé d'émotions, d'imaginations créatrices, dont l'âme cohabite avec la nature en toute harmonie et sérénité. Sur la toile, Fatima transforme le paysage, sa source d'inspiration par excellence, à un monde où les couleurs partent à la recherche d'un romantisme splendide et émotionnel. «Ma démarche artistique ressemble à un aboutissement d'une quête romantique, d'une fusion de l'âme et du sentiment avec la nature majestueuse et splendide, qui se reflète sur mes toile en m'inspirant de différents paysages qui sont ma principale source d'inspiration», nous indique l'artiste. Par ailleurs, elle faisait de la matière, la couleur et la lumière des éléments forts pour extérioriser l'élan de sa verve. Pour ce faire, l'artiste utilise plusieurs techniques dont le collage, les pigments, l'acrylique sur toile avec spatule, la brosse et les doigts. «Dans mon travail, je pars d'une idée inspirée d'un paysage imaginaire ou réel, les couleurs, la matière et la force de lumière sont fusionnées harmonieusement et émotionnellement , les paysages se muent en abstractions d'éléments terrestres montagneux ou marins, dans un flamboiement de couleurs tantôt sobres et apaisantes, tantôt fougueuses et enthousiasmantes avec une composition horizontale du tableau. Les couleurs se fusionnent entre ombre et lumière pour donner un paysage abstrait», explique-t-elle. Comme le dit à son propos la commissaire d'exposition, Najoua Hassouni, «Fatima El Hajjaji est l'une des artistes peintres contemporaines qui entretient un lien profond avec la forêt au point de pousser l'extrême pour dire «Dame Nature» est la Muse de Fatima». Le cœur de la forêt, a-t-elle poursuivi, attire l'artiste qui n'a pas peur de s'y perdre. Elle y recherche l'isolement, la communion et une parfaite symbiose afin de livrer à nos âmes haletantes un recueillement, un refuge, une forêt primordiale pour s'ensauvager, loin de la cacophonie de la ville et de son agitation. «Fatima fait de ses paysages un état d'âme, une réponse à ses vœux, un écho à ses rêveries. Nous sommes à la lisière des mondes et à l'orée de l'onirisme, là où les fées des marées sont tapies loin de nos regards , où les faons furtifs, s'éloignent des gorges de loup à l'affût des bruits imperceptibles, où le roi du ciel déploie ses ailes en deçà des chutes d'eau se jetant des hauts des falaises, lieux rares où l'on se sent hors du monde où la nature est intacte comme à la nuit des temps, nouvelle de calme et d'infini , majestueuse, belle et pure», a-t-elle conclu. Il est à rappeler que le vernissage de son exposition se tiendra le 26 février 2015 à partir de 19h00.