L'inscription sur les listes électorales a été lancée. Un communiqué des autorités compétentes invitent ceux et celles qui ne le sont pas à le faire dans les délais fixés par la loi. Sont principalement concernés, les jeunes qui viennent d'atteindre l'âge légal du vote. Mais pas seulement ; il y a une large panoplie de cas de figures de citoyens qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas sur la liste électorale de leur circonscription. Pour eux également, c'est une occasion de le faire et de rattraper leur retard. L'ouverture des listes électorales est une actualisation traditionnelle qui arrive une fois l'an permettant à l'administration de tutelle de mettre à jour cet outil de base de l'exercice démocratique. Les jeunes citoyens doivent en être conscients. Conscients de sa portée et de sa signification qui transcendent la conjoncture. S'inscrire sur les listes électorales n'est pas un choix partisan. C'est un acte fondateur de l'appartenance à la cité ; c'est se doter d'un moyen, le seul performant inventé par les hommes jusqu'à ce jour, pour exprimer son opinion sur la conduite des affaires publiques. Une fois inscrit, on peut le jour venu, celui du scrutin, qu'il soit local, régional, national, ou qu'il s'agisse d'élections ou de référendum...adopter l'attitude qui sied à sa conviction profonde, voter pour tel ou tel courant de penser ou même s'abstenir. C'est une marge de liberté de plus, ce qui n'est pas le cas pour celui qui n'est pas inscrit et qui s'est lui-même privé de cette liberté. Encore une fois, s'inscrire relève du choix citoyen et non partisan. Quand je m'inscris, je ne cautionne pas forcément l'ordre établi mais je donne plus de crédit à mon appartenance à une communauté dont l'existence est fondée sur des lois, des principes et des valeurs. Il est légitime d'avoir une attitude à l'égard de la conduite des affaires, mais cela ne suffit pas si on ne participe pas à l'amélioration du système qui génère un ordre qui ne nous plaît pas. Dans ce sens nous ne sommes pas partisans des mesures coercitives pour améliorer les conditions de l'exercice démocratique. Comme nous sommes, en aval, contre la pénalisation de l'abstention et contre l'adoption de sanctions pour vérifier si un citoyen s'est acquitté de son devoir civique, nous sommes, en amont aussi contre les mêmes démarches administratives pour inciter les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales. La judiciarisation de la vie publique est un aveu d'échec. Notre philosophie politique nous incite plutôt à privilégier une approche pédagogique dans la mobilisation des citoyens sur la voie de la participation à la vie publique. La démocratie est un processus de longue haleine qui suppose de la part des acteurs politiques, profondément imprégnés de l'esprit démocratique, à adopter des démarches au long cours ; à prôner des actions sur la durée. En rappelant sans cesse aux citoyens réticents, les enjeux fondamentaux de chaque échéance électorale. Aujourd'hui, l'inscription sur les listes électorales ne peut être séparée du contexte particulier, celui d'une année préélectorale que nous vivons. L'année qui vient est celle des élections communales, c'est-à-dire des élections de proximité qui ont une influence directe sur la vie quotidienne des citoyens. Et à ce propos, ceux-ci ont leur mot à dire quant à la gestion des affaires communales dont l'incurie a été mise à nu ces derniers temps par les intempéries et autres défaillances. Et bien dans une démocratie, l'usage, à bon escient, de sa carte d'électeur tient lieu de sanction civique. Et pour ce faire, il est de bon temps d'aller s'inscrire auprès des services concernés de sa commune. Après...le débat peut se faire sur les choix et les attitudes à prendre. Et, c'est à quoi nous vous invitons.