Les élèves du primaire reprendront le chemin de l'école ce mercredi. Et ceux du collège et du lycée rejoindront leurs salles de cours demain jeudi. A l'occasion, le ministère de tutelle annonce, comme au début de chaque année, que tous les moyens nécessaires seront mobilisés en vue d'assurer une rentrée scolaire normale et ordinaire à tous les élèves. Par ailleurs, cette occasion constitue une aubaine pour les libraires en vue de renflouer leurs recettes eu égard au contenu des cartables que d'aucuns jugent surchargés non pas par le poids des livres mais par leur nombre en plus des autres fournitures commandées par l'instituteur et l'enseignant. De l'autre côté, c'est une lourde charge pour les parents qui trouvent du mal à s'en sortir pour satisfaire les chérubins devenus de plus en plus exigeants. Surtout que cette rentrée intervient après un mois de Ramadan et ses exigences, des vacances scolaires et leurs dépenses et peu avant la fête du mouton qui demande beaucoup de sacrifices. Mais au-delà de tous ces sacrifices, d'aucuns s'interrogent sur l'avenir de l'école publique, les conditions de travail des enseignants et d'apprentissage des élèves surtout dans les zones périphériques des grandes villes et dans le monde rural. L'on assiste encore à des salles de cours surchargées, plus de 40 élèves sur les bancs, à quelques encablures du CFC de Casablanca ! Comment ces jeunes pourraient-ils apprendre ? C'est la question qui revient sur toutes les lèvres à chaque rentrée. «Apprendre demande un effort», dit-on. Mais si les conditions ne sont pas favorables, l'effort part en fumée.