Le drame de l'effondrement des immeubles au quartier Bourgogne de Casablanca continue à provoquer des réactions d'indignation au sein de toute la communauté marocaine, à travers le royaume. Durant pas moins d'une semaine, les sentiments de compassion et de commisération avaient conquis les cœurs des concitoyens, devant cette bourde effroyable. Outre ces répliques humaines émanant de compatriotes, marquée de piété et de miséricordes, face à cet éboulement fatal, certains « chasseurs dans le marécages » aiguisent leurs armes acrimonieuses pour fustiger, ipso facto, le département de l'habitat. Une récidive malveillante quine saurait induire dans l'erreur l'opinion publique nationale, encore moins celle de la capitale économique du pays. Sans se donner la moindre peine pour discerner les causes réelles de cet incident déplorable, ces faussaires brandissent encore une fois la hache de guerre afin d'en tirer profit au maximum. Mais, comme dirait Georges Braque : « la réalité existe, on invente que le mensonge », tout le monde sait pertinemment que les vraies raisons de l'hécatombe de Bourgogne ou plus exactement hay Attasahoul, se trouvent bien ailleurs. A ce titre, personne n'est pas sans savoir que ces bâtisses ont été fondées, il y a belle lurette, conformément aux plans de ce qu'on appelle communément R+1. Un peu plus tard, la surélévation a été permisse pour atteindre R+5, ce dont ont profité les résidents rajouter d'autres étages, munis d'autorisations de construire délivrées par la commune respective. Seulement l'opération d'accroissement a été accomplie sans consolidation des piliers fondateurs. Autrement dit sans études au préalable, ni suivi de chantiers, ni intervention technique des autres parties compétentes... En d'autres termes encore plus clairs, tout ce processus de renchérissement a été effectué dans le rouage de ce mal qui ne cesse de gangréner, à pareilles circonstances, à savoir la corruption et le soudoiement dont sont responsables aussi bien les élus de la commune qui remettent les permis de construire et d'habiter et les agents de l'autorité qui ferment les yeux. L'agence urbaine dont la mission est de faire respecter les normes urbanistiques en vigueur, assume également une part essentielle de responsabilité. Or, tout le monde sait que celle de Casablanca ne relève pas du ministère de l'habitat et la politique de la ville ni celui de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire d'ailleurs. Donc, il bien clair que ceux qui tentent vainement d'endosser cette bourde au premier département se fourrent le doigt dans l'œil et se trompent carrément de client. Ceci dit, il est bien évident que la gestion des affaires locales laisse à désirer, à cause d'un déficit criard au niveau de la quasi-totalité des élus qui ne font que faillir à leurs tâches communales. L'ire royale qui avait ébranlé cette léthargie sinistre en est, en fait, une illustration flagrante de cette décrépitude. A force de vouloir occulter cette réalité funeste, l'effet boomerang se déclenche, toutes les fois que cette réalité est tirée au clair. « Nulle raison ne pourrait justifier le mensonge », disait Anton Tchekhov, à l'adresse des fossoyeurs de la démocratie. Dans notre pays, en pleine expansion, ces piètres gens sont à plaindre, au grand jour !