Incontestablement, les violations du code de l'urbanisme ne pourraient conduire qu'à de telles catastrophes. De lourds bilans de morts, de blessés et des sans abri, sans parler des dégâts matériels. En avril 2008, un incendie a provoqué la mort d'une soixantaine de personnes et autant de blessés dans une usine au quartier Lissasfa à l'Arrondissement de Hay Hassani. La cause du drame n'était autre que la violation des dispositions du code de l'urbanisme, en transformant un espace en usine de confection sans aucune mesure de sécurité pour les travailleurs. En ce temps, des voix de la société civile et des politiques se sont élevées appelant à des réactions draconiennes et des actions rigoureuses pour ne plus voir de telle tragédie se reproduire. «Plus jamais ça». Une enquête a été ouverte, le propriétaire de l'espace a été écroué et le dossier a été clôt. Aucun responsable sur toute la chaine n'a été inquiété. Sept ans plus tard, un autre drame secoue la ville blanche et la principale cause réside toujours dans les violations du code de l'urbanisme. Des R+2 se sont transformés en R+4 et R+5. Qui les a autorisés ? Qui a fermé les yeux ? Qui en a tiré profit ? Voilà la matrice qu'il va falloir découdre pour que le dossier n'ait pas le même sort que celui de «Rosa...Morts». Après l'enterrement des victimes, la consolation des leurs et leur relogement, le dossier est «enterré». Il est aujourd'hui plus qu'urgent de réagir et d'agir pour mettre définitivement un terme à ces dérapages mortels.