Un fléau qui fait florès Un drame. Dimanche, un ouvrier qui était à l'œuvre dans un chantier d'habitat anarchique à la localité Sid El Khadir, El Wifak IV, dans la préfecture de l'arrondissement de Hay Hassani a trouvé la mort sur le champ après une chute du quatrième étage. Cette tragédie relance ainsi le débat sur le phénomène de l'habitat anarchique qui commence à ternir sérieusement l'image de la ville blanche. Ce fléau, dont les barrons agissent encore en toute impunité, ne se limite plus aux quartiers périphériques de la métropole, Mkanssa où il fait florès, ou encore Lahraouiyine où des baraques poussent comme des champignons, mais il est en train d'envahir des zones du centre. Incroyable, mais vrai. A qui incombe la responsabilité de cet état de choses ? Telle est la question qui revient sur toutes les lèvres chaque fois qu'un accident a lieu à cause de l'habitat anarchique. Après le drame de la fameuse usine de «Rosa...Morts» au même arrondissement de Hay Hassani où ont péri une soixantaine de personnes à cause notamment de l'anarchie, d'aucuns indiquaient que les autorités locales n'allaient plus badiner avec ce fléau. Après la mort d'un enfant à Dar Bouaazza lors de la démolition de la demeure anarchique de ses parents, la même question avait refait surface. Après la catastrophe provoquée à la suite de la démolition d'une baraque à l'arrondissement de Aïn Chock, ayant causé la mort d'une jeune, les Bidaouis avaient crié : plus jamais ça. Mais force est de constater que les responsables ne tiraient pas les enseignements nécessaires de ces cas dramatiques.