Parlement L'acte d'agression criminel ayant visé dimanche à Assa, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), également ministre de l'habitat et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdallah, a dominé la séance des questions orales, mardi matin, à la Chambre des représentants, au cours de laquelle tous les groupes et groupements parlementaires ont condamné cette action «barbare et ignoble». Ils ont également exprimé leur indignation et leur dénonciation de cet acte lâche et criminel dont a été victime le SG du PPS, qui a tenu malgré cela à faire preuve de bravoure et d'audace pour poursuivre son action politique et partisane dans la région en y présidant un meeting populaire, initié par son parti dans le cadre des festivités marquant le 70e anniversaire de sa création. Les présidents des groupes et groupements parlementaires se sont relayé au cours de cette séance pour affirmer chacun à son tour, dans le cadre de points d'ordre prévus dans le règlement intérieur de la Chambre des représentants, leur solidarité et leur soutien au SG du PPS. C'est ainsi que Abdellah Bouanou, président du groupe de la Justice et du développement a fustigé avec force cette action « barbare » et réaffirmé sa solidarité avec Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la politique de la ville. Selon Abdellah Bouanou, cet acte criminel constitue une grave atteinte aux dispositions de la Constitution qui a consacré le principe des libertés liées à la responsabilité, notant que ceux qui sont derrière cette action risquent d'en devenir demain la victime. Pour sa part, le président du groupe de l'USFP, Ahmed Zaidi a estimé que «cet acte perpétré contre un ministre au sein d'un gouvernement de la majorité, également gouvernement de l'opposition et du peuple marocain, est inadmissible et condamnable et ne peut être accepté sous aucun prétexte». Selon lui, l'édification démocratique requiert l'immunisation et la conservation de ce qui a été acquis par le peuple marocain grâce à l'action de ses nobles militants comme Ali Yata, Abderrahim Bouabib et d'autres, qui ont laissé un legs à préserver. C'est pourquoi, il faut faire preuve de fermeté à l'encontre de ceux qui commettent de tels actes contraires aux règles de l'Etat de droit. Tout en réaffirmant la solidarité de son groupe avec le SG du PPS, Zaidi a souligné que cet acte d'agression est totalement inadmissible et que le Maroc mérite en fait beaucoup plus que ce qui a été réalisé jusqu'à présent, grâce à la lutte du peuple marocain et de ses forces vives. Intervenant au nom du groupe istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme, la députée Fatiha Bekkali a qualifié cette agression d'acte « barabre », qui vise selon elle à semer la terreur et à faire peur. Il s'agit en un mot, a-t-elle dit, d'un acte terroriste et une manière ignoble de porter atteinte aux libertés, aux droits et à l'action politique en général. C'est un acte criminel qui ne fait que renforcer notre volonté et qui nous ne fait guère peur, a dit Mme Bekkali, qui a rendu hommage au courage du SG du PPS d'avoir tenu à présider le meeting prévu, malgré cette agression. De son côté, la députée Fatiha Layadi a condamné au nom du groupe de l'authenticité et de la modernité l'acte d'agression ayant visé le SG du PPS et exprimé son soutien et sa solidarité avec lui, précisant que la gestion des différences doit s'effectuer de manière civilisée et non par la violence, que tout le monde condamne. Pour sa part, le député Ali Kebiri du groupe Haraki a indiqué que les agressions dont ont été victimes le ministre de l'habitat et de la politique de la ville et avant lui le ministre de la santé sont des actions qui vont à l'encontre des dispositions de la Constitution et de l'œuvre démocratique en cours d'édification dans le pays sous la supervision de SM le Roi. De tels actes ne peuvent être que condamnés et n'ont jamais été commis dans le passé, a-t-il dit. Idem pour le président du groupe du Rassemblement national des indépendants, Talbi Alami qui a insisté sur la courage et l'audace du ministre, Mohamed Nabil Benabdellah et réaffirmé la solidarité de son groupe avec lui. Selon lui, les actes d'agression commis aussi bien contre le ministre de l'habitat et de la politique de la ville que contre le ministre de la santé portent atteinte à des institutions, qui ont coûté d'énormes sacrifices et des années de lutte au peuple marocain. Ce sont des actes graves qui ne doivent pas passer sous silence, car ils peuvent se répéter contre d'autres institutions, a-t-il noté. Abondant dans le même ordre d'idées, le président du groupe du progrès démocratique, Rachid Roukbane, a réaffirmé son soutien et sa solidarité avec le SG du PPS rappelant que cet acte ignoble n'a rien à voir avec la culture de tolérance et d'ouverture du peuple marocain. Selon lui, de tels actes d'agression visant des dirigeants du PPS, risquent de devenir une menace pour tous les acteurs politiques. C'est pourquoi, il est temps d'agir pour assurer à tous les responsables publics la sécurité requise et assurer par voie de conséquence l'autorité de l'état et la réputation de sa sécurité, de faire face avec beaucoup plus de fermeté à la violence. De telles pratiques constituent une véritable menace contre l'édification de l'Etat de droit, qui a coûté au peuple marocain tous les sacrifices consentis jusqu'à présent. Il a également rendu hommage aux militantes et militants du parti dans les provinces du sud pour avoir tenu à assister au meeting présidé par le SG du parti, malgré cette agression, qui a provoqué un retard de deux heures. A également exprimé sa solidarité et indignation Mme Bouchra Berrajal du groupe constitutionnel, selon laquelle cet acte ignoble porte atteinte aux institutions. C'est un acte inadmissible qui doit être condamné de la manière la plus vigoureuse, a-t-elle dit. Prenant à son tour la parole au nom du groupement du parti travailliste, le député Said Abaazi a exprimé sa solidarité avec le ministre de l'habitat et de la politique de la ville, ajoutant que cette d'agression constitue un acte barbare, qui ne rime en rien avec la nouvelle Constitution de 2011. Dans le même ordre d'idées, le député Mustapha Ghazoui, qui présidait la séance a réaffirmé la solidarité de la présidence de la Chambre des représentants avec le ministre de l'habitat et de la politique de la ville, précisant qu'un tel acte barbare est inadmissible et ne doit en aucun cas passer sous silence. Réagissant à cette vague de solidarité, le ministre de l'habitat et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah s'est dit impressionné par cet élan de soutien de la part des membres de la Chambre des représentants. Tout en exprimant ses remerciements et sa gratitude à tous les députés, il a précisé qu'il s'agit d'un acte isolé commis par des éléments non organisés visant non seulement le PPS mais également l'ensemble de toutes les organisations politiques et les luttes menées par le peuple marocain pour l'édification de l'Etat de droit et de la démocratie. Et Benabdellah de souligner que le Maroc a besoin plus que jamais de parachever un édifice démocratique où seront bannis toutes les manifestations de violence et d'extrémisme.