Des négociations pour un accord de libre-échange complet et approfondi Les relations entre le Maroc et l'Union européenne ont franchi un nouveau palier en 2013 avec l'entrée des deux parties de plain-pied dans l'ère des accords de nouvelle génération, à travers la conclusion du Partenariat pour la mobilité et l'engagement des négociations sur un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). Ces accords illustrent la singularité des relations unissant le Maroc et l'UE et leur volonté commune de développer un partenariat plus poussé qui soit en mesure d'entrainer dans son sillage d'autres pays de la région. Ils traduisent aussi d'une manière effective la mise en œuvre des principes de différenciation de la politique européenne de voisinage révisée étant donné que le Maroc est le premier pays du sud de la Méditerranée avec lequel l'UE s'engage dans de tels accords en reconnaissance aux progrès qu'il a réalisés dans la mise en œuvre des réformes démocratiques. Partenariat pour la mobilité et la migration Au-delà de la libéralisation des échanges, l'ALECA est surtout un accord de gouvernance économique qui vise à consolider davantage l'ouverture actuelle de l'économie nationale et à faciliter son intégration progressive dans le marché intérieur de l'UE. Cet accord ambitieux et novateur devrait accroitre à long terme le PIB du Maroc de près de 1,6%, les exportations de 15% et le pouvoir d'achat des Marocains de 1,6 à 1,9%. Le Maroc est également le premier pays du voisinage sud de l'UE et le 5e dans le monde à avoir signé avec les Vingt-Huit un Partenariat pour la mobilité et la migration, lequel ouvre la voie à la conclusion d'un accord de facilitation de délivrance de visas aux citoyens marocains. Les négociations sur l'assouplissement de la procédure des visas devront commencer bientôt, le Conseil de l'UE ayant donné le 5 décembre son feu vert à la Commission européenne pour la conclusion de cet accord qui contribuera assurément au renforcement des échanges humains entre les deux parties, en perspective de la libéralisation des visas. Dernier accord conclu cette année et non des moindres, le nouveau protocole de partenariat dans le domaine de la pêche qui vient d'avoir l'aval du Parlement européen. Loin d'être un simple accord sectoriel de plus dans les relations entre le Maroc et l'UE, il est une étape importante dans un long processus de partenariat souvent qualifié d'historique et d'exemplaire et une belle marque de confiance qui témoigne de la capacité du Partenariat Maroc-UE à se régénérer en permanence et à créer les conditions propices à un développement vigoureux et une croissance soutenue mutuellement bénéfique. Pour un niveau élevé d'intégration L'année qui tire à sa fin est à bien des égards une année charnière dans les relations entre le Maroc et l'UE. Elle a également été marquée par l'adoption du nouveau Plan d'action de mise en œuvre du Statut avancé qui définit les objectifs et les actions prioritaires du partenariat privilégié entre le Maroc et l'UE pour la période 2013-2017. Ce nouvel instrument, finalisé fin 2012 et mis en application depuis janvier 2013 sur une base provisoire, est l'outil de référence essentiel qui guidera les relations entre le Maroc et l'UE au cours des quatre prochaines années. Il fournit donc une feuille de route pour parvenir à une association plus poussée entre le Maroc et l'UE et un cadre plus large pour le renforcement des relations bilatérales afin de parvenir à un degré élevé d'intégration économique et de coopération politique. L'évolution qu'ont connues les relations Maroc-UE en 2013 et le satisfecit de Bruxelles, qui par la voix du Commissaire à l'élargissement, Stefan Fule, a qualifié de 'remarquable'' le bilan de cette année, confortent le Royaume dans son ambition légitime du toujours plus et du toujours mieux qui s'inscrit en droite ligne de la logique de 'plus pour plus'' de la politique européenne de voisinage révisée. Ils permettent également aux deux parties d'aborder avec la même confiance et enthousiasme l'an prochain et de poursuivre d'une manière sereine le processus de consolidation de leurs relations bilatérales et de leur partenariat institutionnel et économique d'ores et déjà bien nourri avec le Statut avancé.