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Entre le Maroc et l'UE Lancement des négociations en vue d'un accord de libre-échange complet et approfondi
Accord politique sur un Partenariat pour la mobilité
Le Maroc et l'Union européenne (UE) ont convenu du lancement des négociations en vue d'un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) a annoncé, vendredi à Rabat, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "Cet accord, qui devra assurer une plus grande intégration de l'économie marocaine dans le marché unique européen, contribuera à l'approfondissement de nos relations dans l'intérêt de nos citoyens, nos peuples et nos sociétés", a affirmé M. Barroso lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. "Nous serons tous des bénéficiaires de ce nouveau cadre plus dynamique et plus concurrentiel qui donnera un meilleur accès au marché de part et d'autre, améliorera l'environnement des affaires afin qu'il devient plus prévisible et plus stable et jeta les bases d'un futur espace économique commun entre l'Europe et le Maroc", a-t-il ajouté. L'objectif principal de l'ALECA est de faciliter l'intégration progressive de l'économie marocaine dans le marché intérieur de l'UE. L'ALECA, qui fera partie intégrante de l'Accord d'association Maroc-UE, couvrira une gamme complète de domaines réglementaires d'intérêt commun, tels que la facilitation des échanges, les obstacles techniques au commerce, mesures sanitaires et phytosanitaires, la protection des investissements, les marchés publics et la politique de concurrence. A court et moyen termes, l'ALECA devrait identifier les priorités en vue de l'alignement réglementaire avec l'acquis communautaire sur la base d'intérêts mutuels et devrait également comprendre des dispositions dynamiques ouvrant la voie à un rapprochement réglementaire supplémentaire à plus long terme. La Commission européenne avait annoncé fin novembre dernier que les négociations Maroc-UE sur un accord de libre-échange complet et approfondi seront lancées prochainement, et ce après que "l'exercice de délimitation visant à mesurer la portée et le niveau d'ambition d'une future zone de libre-échange avec le Maroc ait été mené à bonne fin". Elle avait également fait savoir que les conclusions de l'exercice de délimitation ont révélé que le Maroc était prêt à négocier un accord pour l'établissement d'une zone de libre-échange approfondi et complet. Cet avis a été confirmé le 23 du même mois par le Comité de la politique commerciale, qui est un groupe de haut niveau désigné par le Conseil en vertu des traités pour assister la Commission européenne dans la négociation d'accords avec des pays tiers ou des organisations internationales. Le Conseil européen avait autorisé en décembre 2011, l'ouverture de négociations sur un accord de libre-échange approfondi et complet avec le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie et adopté des directives de négociation dans ce sens. Il a précisé toutefois que les négociations ne seraient lancées qu'après consultation du Comité de la politique commerciale, sur la base d'un rapport de la Commission européenne. A travers la mise en place de zones de libre-échange avec les pays partenaires du sud de la méditerranée, l'UE ambitionne de revaloriser les accords de coopération euro-méditerranéens afin d'améliorer l'accès au marché et stimuler les réformes économiques dans ces pays. Le Maroc et l'Union Européenne (UE) ont également conclu les négociations sur une déclaration politique en vue de la signature prochaine d'un Partenariat pour la mobilité, a annoncéle président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne a qualifié de "nouveau tournant" cet accord qui doit garantir une bonne gestion de la circulation des personnes à travers les frontières de l'UE et du Maroc. "Aujourd'hui, nous lançons la négociation d'un accord pour faciliter les procédures d'octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes et femmes d'affaires", s'est félicité M. Barroso avant d'ajouter qu'"à long terme, on ne peut que soutenir une évolution vers une pleine mobilité des citoyens marocains sans visa, en tenant compte des relations globales entre l'UE et le Maroc et pour autant que les conditions d'une mobilité sûre et bien gérée soient réunies". La relation riche qui lie le Maroc et l'UE dans de nombreux domaines va s'étendre au domaine de la migration et de la mobilité grâce à ce Partenariat, qui consiste en un ensemble de mesures à mettre en place pour garantir une bonne gestion de la circulation des personnes entre l'UE et le Maroc. Le Maroc est le tout premier pays du pourtour méditerranéen avec qui l'UE s'engage dans un tel partenariat. La Déclaration Politique agréée vendredi est un document qui présente les objectifs du Partenariat et qui reprend les priorités des deux parties. Au cours de l'année 2013, l'UE et le Maroc s'engageront dans les négociations sur le contenu même des accords qui composeront ce Partenariat pour la mobilité. Ce Partenariat, qui touche tous les aspects liés à la migration et à la mobilité, vise à mieux informer les citoyens marocains possédant les qualifications requises sur les offres d'emploi, d'étude et de formation disponibles dans l'UE ainsi qu'à faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et universitaires. Le Partenariat vise, notamment, à lancer la négociation d'un accord pour faciliter les procédures d'octroi des visas pour certaines catégories de personnes, notamment les étudiants, les chercheurs et les hommes et femmes d'affaires. L'UE va aussi aider le Maroc à renforcer sa capacité sur les plans législatifs, institutionnels et opérationnels dans tous les domaines liés à la migration, y compris pour prévenir et lutter contre la migration irrégulière, les réseaux de trafic de migrants et de traite d'êtres humains et à mettre en place un système national d'asile et de protection internationale. Le Maroc et l'UE vont également travailler ensemble en vue de maximiser l'impact positif de la migration sur le développement. Ainsi, l'UE donnera un soutien renforcé aux initiatives de développement portées par les ressortissants marocains dans l'UE. Elle appuiera le Maroc pour mobiliser les compétences des binationaux afin de contribuer au développement du Maroc. L'UE et ses agences (EUROPOL, FRONTEX, le Bureau européen d'appui en matière d'asile, la Fondation européenne pour la formation) ainsi que 8 Etats membres de l'UE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) proposent des initiatives concrètes pour mettre en œuvre ce partenariat et renforcer la coopération avec le Maroc sur tous les aspects liés à la migration et à la mobilité.