Une ville sans culture serait, certainement, une jungle ! Telle est la leçon qu'une grande ville comme Casablanca est en train de tirer. Ainsi, pour enlever la poussière de ses yeux, une pléiade de jeunes chanteurs de différents styles musicaux a déferlé, samedi dernier à la Fabrique des œuvres laïques (f.o.l) de Casablanca, et ce dans le cadre de la première édition du festival international «L'harmonie des rythmes» qui a eu lieu le week-end dernier. Ainsi, cette soirée musicale aux couleurs des musiques gnaouie, hassanie, africaine et musiques du monde, avec un souffle culturel et artistique en herbe, a réchauffé la scène de f.o.l. A cette occasion, le directeur artistique du festival, Ayoub Moslih, dans son mot d'inauguration, a mis l'accent sur la contribution de ce nouveau-né dans le renforcement de la dynamique culturelle et artistique dans la ville Casablanca. «C'est une occasion, a-t-il signalé, visant à réunir tous les jeunes autour d'une plate-forme artistique afin de promouvoir la culture à travers toutes ses expressions, y compris la musique, la peinture, le théâtre et bien d'autres.» De son côté, le directeur régional du ministère de la Culture du Grand Casablanca, Abdelkader Aissaoui, estime que «le soutien du ministère s'inscrit dans le cadre de l'implication des jeunes casablancais dans la chose culturelle de la ville, tout en les initiant à se lancer en la matière». Cet événement, a-il-t ajouté, «vient après une série d'activités artistiques et culturelles initiées dernièrement, en l'occurrence du festival Harmonie des couleurs». Par ailleurs, le concert a été ouvert en trombe par les Casa Fiesta. Le groupe a présenté au jeune public présent un cocktail de chansons rimées avec les rythmes de Samba, Ahwach, rythmes français, mais aussi égyptiens. Ils ont fait rêver les âmes et faire danser les jeunes assoiffées à la musique. Après les Casa Fiesta, c'était le tour des Stars de Goulmim de parfumer la salle avec des morceaux de leur répertoire musical cent pour cent sahraoui. Les festivaliers, à cette occasion, n'ont pas pu cacher leur joie et interaction avec les rythmes de cette musique authentique, chantant la marocanité du Sahara, dont une chanson a été chantée lors de ce concert en exclusivité sur scène. Il est à noter, dans cet esprit, que ce groupe créé en 1990 a pris part à plusieurs événements musicaux internationaux, surtout en France et au Portugal... dans lesquels il a essayé de véhiculer des thèmes nationaux nobles, comme ceux du projet d'autonomie au Sahara et sa marocanité. De même, la troupe folklorique Farafina Derbi, venue de Sénégal, a enflammé les planches de la scène avec un show électrique métissé avec des danses harmonieuses. A travers le rythme et les mouvements des corps, les jeunes artistes ont dévoilé leur amour de l'Afrique. La soirée a été clôturée en beauté sous les rythmes du groupe de reggae Tal'fine, composé des artistes de différentes nationalités ayant chanté avec une seule voix : la paix, le vivre ensemble, le dialogue et la beauté de la vie. Rappelons que cette soirée a été marquée par deux hommages qui ont été rendus à deux jeunes figures, l'une du monde de l'art et du travail associatif et l'autre du journalisme, à savoir la jeune activiste dans le domaine de la création, Sanae Azelmad. Un autre hommage a été rendu au journal Al Bayane pour ses efforts fournis en matière de la promotion de la jeune création marocaine. Dans ce cadre, les jeunes organisateurs ont salué chaleureusement toute la rédaction qui a ouvert ses colonnes aux créations des artistes en herbe.