C'est parti pour la Coupe du monde des clubs ! La capitale du Souss est en fête. Depuis déjà quelques semaines, la ville se vêtit de couleurs nationales, de banderoles, d'affiches, d'étendards..., partout dans les lieux publics, les artères, les devantures et particulièrement, le long des accès menant au grand stade d'Agadir. Dans l'enceinte de ce nouvel édifice et les environs, un travail titanesque a été effectué, à brides abattues, sous la houlette du Wali de la région Souss Massa Drâa qui, il faut le reconnaitre, a accompli ce lourd manège avec une maestria et un civisme hors pair, en compagnie de ses multiples services, plus spécialement le secrétaire général, ainsi que la mairie qui se démène comme un beau diable. Cette synergie de toutes les composantes de la première station balnéaire du royaume a donné à cet événement d'envergure l'éclat et le rayonnement escomptés, dans un temps record. On ne peut alors que saluer très vivement cet illustre sens de responsabilité, avec des moyens souvent très limités. En effet, depuis quelques mois, les alentours de la nouvelle réalisation infrastructurelle sportive, étaient dans un état de délabrement déplorable, d'autant plus que les retards accusés par cette fondation, au niveau de l'hors site et la détérioration de la pelouse, suite à l'infiltration d'un virus destructeur, ont exercé une tension pressante sur les constituantes locales sur lesquelles reposent la réussite de cette manifestation de renommée mondiale. Le défi a été relevé avec grand brio, en attendant, bien entendu, les retombées multiformes dont le souhait ne fait que grandir. Rien n'est laissé au hasard, puisque, d'emblée, les tâches étaient réparties, de main de maître, entre les différentes compétences de la région, notamment l'accueil et l'hébergement, le transport en commun, la logistique et l'aménagement, l'accompagnement et la communication, l'animation parallèle... Pour ce faire, les commissions constituées s'attelaient à ces missions, à travers des timings précis et démarches concertées et coordonnées, afin d'assurer toutes les conditions de succès. Lors du traditionnel point de presse, tenu, sur place, mardi dernier dans la soirée, Faouzi Benzerti, le nouveau coach du Raja disait à ce propos, en compagnie du médian défensif Koko : «Vous pouvez en être fier, de ce splendide joyau qui abrite cette fameuse compétition de si haut niveau. Nous sommes ici pour vendre cher notre peau, même si les conditions ne sont pas toutes en notre faveur, mais nous n'avons rien à perdre». On appréciera également, l'initiative louable qui consiste à dresser des chapiteaux géants, près de la corniche, plus précisément à la place dite Bijaouane, réservés aux prestations artistiques populaires du sud marocain. Chaque soir, des troupes folkloriques s'exhibent dans la liesse, en direction des résidents de la région, mais surtout pour les immenses contingents des supporters euphoriques qui sillonnent les grandes avenues, en grande fanfare. Ces zones fans, joliment parées pour la circonstance, sont soumises pareillement à des programmes variés et attractifs, tout au long de la période du Mondial. Des présentations des objets et produits d'artisanat sont aussi dans le menu, faisant ressortir un réel panorama typique de l'identité national, en termes d'expressions et de cultures patrimoniales. Il faut bien dire que l'image d'une nation, très attachée à ses valeurs de tolérance et d'acception, de défis et de vertus, de civisme et d'appartenance, s'est encore illustrée, de la manière la plus éclatante, au rythme du idéaux de l'olympisme universel et des principes de l'hospitalité légendaire.