Mise à jour de la Botola pro Elite 1, DHJ- RCA : 1- 0 Cette terrible 2e confrontation, comptant pour le match retard de la 9e journée de la Botola Pro, entre le DHJ et le RCA, en l'espace de 10 jours après celle de la finale de la coupe du Trône remportée haut la main par les hommes d'Abdelhak Benchikha, s'est distinguée de ses semblables des années précédentes. Le fair- play a été de mise du côté des deux protagonistes ainsi que du côté de l'ensemble des supporters qui se sont déplacés au stade M'Hammed El Âbdi. Les Jdidis, par respect aux sentiments de leurs hôtes, avaient renoncé à fêter, avec leur public au stade le premier sacre de leur histoire. Hospitalité doukkalie oblige. Ces festivités ont été reportées jusqu'à lundi prochain quand le DHJ recevra le Chabab d'Al Hoceïma. Les supporters doukkalis, de leur côté, avaient réservé un des plus chaleureux accueils à leurs homologues casablancais. Côté équipes, les Rajaouis avaient félicité les Jdidis en leur offrant, comme le veut les habitudes en pareille circonstance, un bouquet de fleurs. Une banderole, levée par les joueurs visiteurs, félicitaient les locaux de leur sacre historique. Une autre, locale cette fois-ci, exprimait l'inconditionnel soutien des composantes du DHJ à l'unique représentant marocain au Mondial des clubs champions qui débutera le mois prochain dans notre pays, à Agadir et à Marrakech. Néanmoins, l'âme du supporter jdidi, victime de la joie de la consécration du DHJ ce 18 novembre 2013, avait plané sur le stade. Supporters et joueurs locaux lui avaient rendu un vibrant hommage posthume par des banderoles et en enfilant un tee-shirt portant la photo du défunt. Le club jdidi a désormais lui aussi son martyr, Mohammed Chiker. Plus tard, dans la nuit, une nouvelle (terrible, pour certains, et bonne pour d'autres) est tombée comme boomerang. Le comité du RCA, à l'unanimité de ses membres, a décidé de rompre le contrat avec M'Hammed Fakhir. Une décision applaudie par les fanatiques du club et désapprouvée par d'autres. M'Hammed Fakhir n'est- il plus ce «général» qu'on idolâtrait pas plus tard qu'hier ? Ah ! Ingratitude quand tu nous tiens ! Même le grand José Mourinho, recruté pour surpasser le F.C Barcelone et à remporter tous les titres se dispute le Réal, mais qui n'avait réussi qu'à ne pas perdre par des scores fleuves face à son grand rival, n'a pas été traité de cette manière indécente et indigne d'un grand club qu'est le RCA. D'aucuns estiment que cette décision a été hâtive et précipitée. Surtout, à l'heure actuelle, à la veille du Mondialito et où le Raja casablancais défendra les couleurs nationales. Car, ajoutent-ils, aucun technicien au monde ne pourrait métamorphoser le club en un tour de main. Mais ceci est une question interne dont seuls les dirigeants des aigles verts assumeront la responsabilité dans l'avenir. En tous les cas, outre «le coup-traître» auquel il ne s'attendait pas de sitôt et qui le prive d'une prestigieuse compétition internationale, Fakhir doit se tordre les doigts, en ce moment, pour s'être obstiné à faire tourner, depuis le début du championnat, les mêmes joueurs en laissant de côté d'autres qui n'ont rien à leur envier. Et lorsqu'il a voulu compter sur certains d'entre eux comme Ismaîl Koucham, Dio Kanda, Majid Dine Jilani et Badr Kachani, entré en cours de jeu, il s'était mis à côté de la plaque. Surtout devant un adversaire coriace et devant un entraîneur qui n'est pas né de la dernière pluie. Compter sur Rachid Slimani, qui revenait d'une longue blessure était aussi une grande erreur de la part de l'ex- coach casablancais. Une erreur que ne commettrait pas un débutant. Tous ces joueurs n'ont été que l'ombre d'eux- mêmes. Non pas à cause de leur valeur technique, mais en raison d'un manque criard de compétitions. Fakhir, convaincu de la baisse de régime de certains de ses ex- poulains à l'image de Hafidi et de Mouhssine Iajour, qui réussit tout mais qui ne parvient pas, hélas, à concrétiser, a voulu, certainement, forcer ce déclic de la réussite tout en cherchant, peut-être, à brouiller les cartes de Benchikha en incorporant des joueurs dont il ignorait, certainement, tout. Une folie qu'il a payée chèrement. Son adversaire n'était pas n'importe qui et son technicien est un fin limier. La stratégie de Fakhir avait surpris certes les locaux et ses poulains avaient failli, dès le début, ouvrir le score. A la première minute par Metoualli, et par Koucham quelques minutes plus tard. Les Jdidis n'ont fait que repousser les attaques rajaouies. Mais au fil du temps, ils sont rentrés dans le match pour porter, à leur tour, le danger devant Khalid El Askri. En deuxième période, Abdelhak Benchikha chamboula la physionomie du jeu en retirant de l'aire du jeu Zakaria Hadraf, très personnel et mal inspiré, et en lançant, à sa place, Bakr El Hilali. Ce changement, à lui seul, annihila la stratégie casablancaise qui se basait sur les montées de l'ex-sociétaire jdidi Adil Karrouchy. Le Jdidi ne réussit pas seulement à museler le latéral Bidaoui, mais il mena, de ce côté, des raids dangereux déstabilisant la défense rajaouie. D'ailleurs, c'est lui qui centra impeccablement, à la 65e, un ballon que l'Angolais, Johan Lengoualama, réussit à loger de la tête dans les buts du portier casablancais. Fakhir tenta de revenir au score en faisant entrer, tour à tour, Badr Kachani, à la place de Jilani, Chtaïbi à la place de Koucham, blessé, et Hafidi à la place de Dio Kanda. Mais, comme devait le reconnaître Fakhir lui-même dans une déclaration en fin de match, «le Difaâ était, encore une fois, plus fort». Pour sa part, l'entraîneur adjoint du DHJ, Abderrazak Belarabi, a déclaré à l'issue de la rencontre que ses poulains avaient éprouvé, au début, un peu de mal pour rentrer dans le match et que les changements tactiques du technicien Abdelhak Benchikha avaient permis au Difaâ d'imposer son jeu surtout en seconde période. Après cette victoire, le DHJ se hisse à la 6e position avec 15 points alors que le Raja de Casablanca est 4e, ex-aequo avec le WAC, avec 16 points.