Gajmoula Ment Abbi au cours du débat général du budget du ministère des AE et de la coopération - Il est urgent de faire le point de la situation interne sur tous les plans pour dépasser les insuffisances. - La gestion du dossier de l'intégrité territoriale du royaume souffre de problèmes gestion. - Apporter à ceux qui regagnent leur pays, le soutien qu'ils méritent. - Coordonner le message de la diplomatie officielle et parlementaire pour mieux défendre le dossier du Sahara marocain. La députée Gajmoula Ment Abbi, membre du Groupe du progrès démocratique (GPD- PPS) à la Chambre des représentants a estimé nécessaire de faire le point de la situation interne aux niveaux économique, social et autres pour mieux saisir les points forts et faibles de ce qui a été réalisé, soulignant que le pays a connu certes une évolution notable qui ne doit pas cacher nombre d'insuffisances qu'il faut dépasser. Intervenant lors du débat général du projet du budget sectoriel du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au sein de la commission des affaires islamiques, de la défense nationale et des MRE, la députée a illustré ses propos relatifs aux insuffisances ayant entaché la gestion du dossier du Sahara pendant 38 ans par les derniers événements de Gdim Izik, survenus en janvier 2011. Ces événements traduisent le degré d'insatisfaction des habitants de la région de se voir privés de leurs droits élémentaires au logement, à l'emploi, à la santé et autres, a-t-elle martelé. Selon elle, il est plus que jamais nécessaire de renforcer le front intérieur, suivant une nouvelle approche visant à associer les habitants des provinces du sud dans la gestion du dossier du Sahara et leur intégration sur tous les plans et à accorder notamment aux Marocains qui fuient les camps de Tindouf pour regagner la mère patrie le soutien qu'ils méritent amplement. Elle s'est en outre interrogée sur les perspectives de l'action diplomatique au sujet du dossier du Sahara au niveau de la 4e commission des Nations unies et du Conseil de sécurité et ce au terme de la dernière tournée dans la région du Maghreb de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU chargé de la question du Sahara. Elle a soulevé aussi nombre de questions relatives à la nature du message sur lequel le ministère des affaires étrangères comme le parlement doivent insister pour mieux défendre la cause nationale. Pour être plus performant toutes les parties concernées par ce dossier doivent se concerter et coordonner leur action, a-t-elle dit, avant de proposer dans ce cadre une réunion de la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication avec la participation du ministère des affaires étrangères et de la coopération, du ministère de l'intérieur et du ministère de la justice pour aller dans ce sens. Nouzha Skalli met en exergue le rôle indispensable de l'action diplomatique de SM le Roi au service de l'intégrité territoriale du Royaume Dans le cadre de l'action diplomatique déployée par SM le Roi Mohammed VI au niveau international pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, le Souverain s'est rendu en visite dans plusieurs pays africains, a indiqué la députée Nouzha Skalli, membre du Groupe du progrès démocratique (GPD-PPS) à la Chambre des représentants. Intervenant lors du débat en commission des affaires islamiques, de la défense nationale et des MRE sur le projet de budget du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la députée a rappelé que le Maroc a réussi à réaliser un certain nombre de succès dans le cadre de cette action, lesquels se sont traduits par le retrait par plusieurs pays de leur reconnaissance de la fantomatique RASD. Tous ces acquis sont à consolider à travers la mise en œuvre d'une stratégie fondée sur des moyens et objectifs clairs, a-t-elle dit, appelant à une véritable offensive diplomatique pour faire connaitre à travers le monde la justesse de la cause nationale et obtenir davantage de soutien de la part des pays africains à défaut de leur neutralité. Cette offensive doit également viser les pays latino-américains sans oublier bien sûr les pays amis du Maroc dont en premier lieu la France, a-t-elle ajouté. Elle a souligné de même la nécessité d'adopter une nouvelle stratégie plus performante pour convaincre tous les pays réticents et en particulier les pays d'Europe du nord et d'Amérique du Nord de la nécessite de soutenir le Maroc dans le cadre de la défense de son intégrité territoriale. Dans ce cadre, a-t-elle, il est réjouissant de constater que la diplomatie parlementaire marocaine a remporté récemment des succès au niveau du Conseil de l'Europe. Et Nouzha Skalli de s'interroger sur les mesures que le ministère des affaires étrangères et de la coopération envisage de prendre pour contrer les manœuvres algériennes dans des pays comme l'Egypte, la Tunisie et la Libye, qui peinent à sortir des crises liées du printemps arabe. Le Maroc se doit de mettre à profit les relations historiques fraternelles qui le lient à ces pays pour renforcer les moyens de défense de l'intégrité territoriale du Royaume, a affirmé la députée notant par ailleurs que l'amélioration de l'image du Maroc à l'échelle internationale et au sein des organisations internationales est notamment tributaire de la consolidation des acquis réalisés tout particulièrement en matière de démocratie, des libertés et des droits humains, mais surtout du renforcement du front intérieur. L'esprit d'ouverture ne contredit en rien les valeurs de notre religion Saluant l'action du ministère des Habous et des affaires islamiques, la députée Nouzha Skalli n'a pas manqué de mettre en relief le rôle de ce département en matière de promotion des valeurs islamiques de modération, de tolérance et d'ouverture. Intervenant lors du débat en commission du projet de budget de ce département, la députée a souligné le bien fondé de la diplomatie religieuse, initiée sous la supervision de SM le Roi dans nombre de pays africains comme c'est le cas au Mali et l'importance des causeries religieuses organisées tous les ans sous la présidence du Souverain et avec la participation de nombreux Ouléma dont des femmes érudites. Selon la députée, le Maroc qui est fier de la diversité de ses affluents culturels, linguistiques et civilisationnels, compte parmi les pays arabes et islamiques les plus pratiquants et les plus attachés à sa religion, selon nombre d'études, qui font état de l'existence au Maroc de plus de 50.000 mosquées, nombre qu'il convient de renforcer par la construction de nouvelles mosquées, après avoir été jugées dangereuses pour la sécurité des fidèles. Pour ce faire, a-t-elle dit, les moyens mis à la disposition de ce département dans le cadre du budget sectoriel prévu pour 2014 restent en deçà des attentes, rappelant que les mosquées jouent un rôle primordial en matière d'éducation religieuse, de pratiques religieuses et d'enseignement de l'islam tolérant et modéré et de lutte contre le fanatisme et l'extrémisme. Le ministère des Habous et des affaires islamiques se doit également de jouer pleinement son rôle en matière de renforcement des institutions du pays et des organisations de la société civile opérant en matière de promotion de la culture d'ouverture et d'acceptation et des valeurs démocratiques des droits de l'homme, lesquelles ne contredisent pas le fond de la foi islamique. Elle a rappelé dans ce cadre le rôle important des imams dans le cadre du maintien de la sécurité spirituelle des fidèles et de l'enseignement des percepts de l'islam, comme elle a rendu hommage aux efforts déployés par le ministère pour faire bénéficier cette catégorie sociale de la couverture sociale. Les imams méritent davantage d'intérêt pour améliorer leur situation matérielle pour leur permettre de s'acquitter de leur mission religieuse dans des conditions meilleures, a-t-elle plaidé, appelant à leur accorder les moyens dont ils besoin pour s'occuper également de la propreté et de l'hygiène des mosquées et de tous les lieux de prière. Elle a par ailleurs appelé le ministère à intervenir dans pour réduire les frais d'enterrement des morts dans les cimetières, qui sont excessivement chers pour nombre de familles dans le besoin. Elle a en outre rendu hommage à l'action de sensibilisation menée par le ministère des Habous et des affaires islamiques dans le cadre des campagnes de prévention du VIH-SIDA et l'a invité à contribuer aussi aux efforts visant la protection des femmes contre le harcèlement sexuel. Le projet de budget de 600 MDH accordé au ministère de la Culture est insuffisant Le projet de budget de 600 millions de dirhams accordé au ministère de la Culture est insuffisant et est loin de répondre aux besoins pressants du département, appelé à poursuivre la mise en œuvre de la stratégie du Maroc culturel, selon le président du Groupe du progrès démocratique (GPD-PPS) à la Chambre des représentants, Rachid Roukbane. Intervenant lors du débat en commission de l'enseignement, de la culture et de la communication du projet du budget sectoriel du ministère de la culture, ramené à 600 millions de Dirhams, Roukbane a souligné que ce projet est insuffisant et ne peut pas permettre au ministère de poursuivre la réalisation de tous les projets prévus en matière de l'édition et du livre, du théâtre, des beaux arts, des festivals culturels et artistiques, des salons du livre, de la chanson marocaine, de réhabilitation du patrimoine culturel et architecturel et autres. De tels chantiers et autres nécessitent un budget d'au moins un milliard de Dirhams, a-t-il avancé. Malgré la faiblesse des moyens à sa disposition, le ministre de la culture, Mohamed Sbihi a réussi à résoudre nombre de problèmes à travers la rationalisation des dépenses de son département et à mettre fin notamment à la tension qui régnait entre artistes et responsables, a-t-il dit, tout en proposant de confier au ministère l'organisation du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca en collaboration avec l'OFEC et tous les partenaires concernés pour mettre fin aux insuffisances constatées lors des précédentes éditions. Il est également nécessaire d'accorder au ministère les moyens nécessaires pour lui permettre de renforcer le soutien apporté aux festivals artistiques et culturels et à la chanson marocaine et de continuer son œuvre de promotion de la diversité culturelle marocaine et artistique avec tous ses affluents et ses valeurs d'ouverture, de tolérance et de coexistence, a-t-il encore proposé.