Clôture à Erfoud du 4e SID Le rideau est tombé, dimanche 3 novembre à Errfoud, sur la 4e édition du salon international des dattes. Placée, cette année, sous le thème : «Le renouvellement de nos palmeraies, un nouveau souffle pour nos oasis», cette édition a pour objectifs, selon ses organisateurs, la valorisation de la filière phoenicicole, le développement des secteurs liés à l'écosystème oasien, via notamment le développement du palmier dattier au Maroc. Ce dernier, de par sa densité et la qualité de ses fruits, pourrait insuffler une dynamique nouvelle au développement socio-économique de la province d'Errachidia. Le 4 e salon international des dattes -4e SID- se veut d'abord un espace de rencontres et d'échanges entre les différents opérateurs. Une opportunité qui offre la possibilité à tous les intervenants de tisser des relations de partenariat en vue de consolider les bases d'une économie solidaire profitable à tous. Etalé sur une superficie globale de 40.000 m2, le Salon a regroupé cette année 180 exposants dont 12 représentant plusieurs pays arabes amis (Tunisie, Algérie, Lybie, Mauritanie, Egypte, Irak, Jordanie, Arabie Saoudite, UAE, Sultanat Oman, Soudan, koweït). Une occasion, pour les uns et les autres, de partager leurs expériences. Il est intéressant de rappeler que la palmeraie marocaine couvre, aujourd'hui, une superficie d'environ 48.000 ha correspondant à environ 4.800.000 palmiers, soit une densité moyenne de 100 pieds à l'hectares, se qui place le Maroc 7e au niveau mondial. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, qui fait du secteur phoenicicole une des priorités du Plan Maroc Vert, a souligné, lors d'un point de presse, en marge du salon, que le secteur de l'agriculture oasienne demeure l'un des domaines prioritaire du pilier 2 du Plan Maroc Vert. 453 variétés de dattes au Maroc On retiendra aussi que le Maroc demeure l'un des pays les plus riches en termes de variétés avec quelque 453 types de dattes, dont notamment (Mjhoul (0, 3 %), Jihel (12 %), Boufeggous (12,2%), Bouskri (2%), Aziza, Nejda et Khalt (35%) . La répartition régionale du patrimoine phoenicole révèle sa concentration au niveau des trois principales régions à savoir Ouarzazate (41 %), Tafilalet (28 %) et Tata (20 %). S'agissant de la production, elle s'élève à plus de 100.000 t. En revanche, leur consommation a été estimée à 3 kgs/habitant au niveau national, contre 15 kgs/habitant au niveau des zones de production. Par ailleurs, le Maroc importe à 30.000 t/an des dattes étrangères, soit environ 1/3 de la production annuelle moyenne, notamment de l'Irak (40%), de la Tunisie (35%), de l'Algérie, des Emirats Arabes Unis (7,5%) et de l'Egypte (5%). La faible production marocaine s'explique, selon les professionnels, par la persistance de la maladie du Bayoud et la sécheresse. De même, un contrat-programme 2010-2020 relatif au développement de la filière phoenicicole, à l'horizon 2020, a été acté en vue de réhabiliter et reconstituer des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha, la création de nouvelles plantations, à l'extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17.000 ha , la réalisation d'une production en dattes de 160.000 t en 2020 contre 100.000 t actuellement, le renforcement des disponibilités nationales de vitroplants en portant la capacité annuelle moyenne de production à 300.000 plants entre 2010 et 2020 contre 60.000 plants/an durant 2005-2009, la valorisation d'un tonnage global de 110.000 t, soit prés de 70% de la production attendue à l'horizon 2020, dont 70.000 t en dattes fraiches conditionnées, 20.000 t en produits transformés et 20.000 t en aliments de bétail, le développement des exportations des dattes de qualité supérieure. La conservation des dattes est un projet à même de promouvoir le secteur. Dans ce cadre, un programme des unités de stockage des dattes a été crée notamment dans les régions des zone d'action de l'ORMVA de Ouarzazate, Tafilalet, Guelmim-Smara et Figuig.