Festival international du film du sud à Sidi Ifni C'est hier qu'ont démarré les travaux du festival international du sud à Sidi Ifni. Une région qui se prête parfaitement à ce genre de manifestations à caractère aussi bien artistique que socioculturel. Il y a quelques jours, à la veille de cet événement de taille, les organisateurs ont tenu une conférence de presse, avec la participation du Consul général d'Espagne, à la Chambre du commerce, de l'industrie et des services d'Agadir. Une présence remarquée et pleine de signification du diplomate ibérique. C'est donc une activité inédite dans ce site pittoresque que livrent Sidi Ifni, mais aussi Merleft et Lakhssas, l'histoire de faire profiter toute la communauté de ce bout de terre, nouvellement érigé en province. Un premier festival dédié à l'art du cinéma. Une belle initiative de l'association Adrar dont le président est fils du terroir doublé d'un professionnel du domaine. C'est donc une rencontre entre les autochtones de la province ainsi que d'autres communes en relevant, où la soif et la passion pour le 7e art sont enfouies et n'attendent qu'une occasion pour émerger. En effet, la ville de Sidi Ifni a connu le paroxysme du cinéma à l'époque espagnole. La preuve, c'est l'existence d'une ancienne salle originale, malheureusement reléguée aux oubliettes juste après la fin de l'occupation espagnole, en 1969. Pourtant, des gravures indélébiles témoignent d'une ère florissante où la projection de grands métrages a marqué les âmes aussi bien des compatriotes que des ressortissants espagnols. Ainsi, pour sceller ce rayonnement que le festival tente de faire prévaloir, depuis sa toute première édition qui a lieu du 30 octobre au 2 novembre, au niveau culturel, touristique, économique et social Au cours de ce point de presse, Ahmed Baidou, président de l'association et directeur de cette première manche, en présence d'autres membres et surtout de Aleix Sarau Montané, Consul général d'Espagne à Agadir et une flopée d'acteurs dans le secteur médiatique, toutes catégories confondues, il était donc question de mettre en exergue la portée nostalgique et la teneur culturelle de l'émergence de manifestation dans la province de Sidi Ifni. Quelques jours après, l'événement s'amorce, tambours battants, avec une affluence des plus intenses. La cérémonie d'ouverture annonce déjà la couleur d'un menu pimpant. A ce propos, il est à rappeler que 56 métrages ont été reçus dont 18 seront projetés respectivement à Sidi Ifni, Mirleft et Lakhsas. Le film documentaire fait partie aussi de ce large programme auquel un prix sera discerné pour le premier sélectionné par un jury compétent dans le domaine. Une formation pour réaliser un court métrage d'une minute sera assurée par des spécialistes de cette catégorie de production. Des hommages seront aussi rendus à cette occasion à des figures emblématiques de l'art cinématographique ainsi que des journalistes qui l'ont suivi dans ses différents moments. Par ailleurs, le cinéma espagnol sera aussi à l'honneur avec cinq de ces meilleurs films de l'année. «Compte tenu des indicateurs très favorables pour la tenue de cette édition à Sidi Ifni, les conditions de réussite sont indéniables. Il est à souligner que les rapports privilégiés qui nous lient avec cette zone ne font que se fortifier, au service des deux partenaires. Le festival est donc une opportunité pour consolider encore davantage ces relations, à travers le rapprochement culturel qui s'érige en facteur dynamisant pour le renforcement des liens de coopération. C'est pareillement un tremplin qui va servir à la mise en œuvre pour d'autres projets et leur concrétisation», a déclaré le consul général d'Espagne, lors de la conférence préliminaire, organisée à Agadir. Les grandes foules sont alors conviées, durant quatre jours, à admirer les dernières nouveautés du cinéma marocain, espagnol, français, et autres réalisations inédites d'Europe et d'Amérique du Nord et latine.