Le SG du PPS s'entretient avec le nouvel ambassadeur de Palestine au Maroc Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec le nouvel ambassadeur de Palestine à Rabat, Amine Abou Hassira, des moyens de faire sortir la question palestinienne de sa torpeur et de réactiver le front de soutien aux efforts visant à mettre fin à cette tragédie qui n'a que trop duré. Selon le diplomate palestinien, qui était accompagné d'Ali Kablaoui, conseiller politique auprès de l'ambassade, l'autorité palestinienne n'espère pas de grande percée dans le cadre des négociations en cours à l'initiative des Etats-Unis et ce en raison de l'entêtement de l'actuel gouvernement israélien, qui a fait savoir qu'Al Qods (est et ouest) sera la capitale éternelle de l'Etat hébreu et que les frontières du futur Etat palestinien devront rester sous son contrôle. Profitant de la situation internationale et régionale, Israël a accéléré l'implantation de nouvelles colonies dans les territoires occupés. L'actuel gouvernement israélien ne cache pas non plus son opposition au retour des réfugies palestiniens et a pratiquement fini par enterrer les accords d'Oslo en réaffirmant son rejet du projet de création d'un Etat palestinien, a-t-il dit. Dans leurs réactions, les Etats-Unis comme les pays de l'Union européenne se contentent d'exprimer avec de petites différences des regrets qui n'inquiètent en rien le gouvernement israélien, lequel renforce sa position dans la région où les pays arabes ne savent plus quoi faire pour résoudre leurs problèmes internes. Face à cette détérioration, l'Autorité palestinienne estime que le recours à des formes pacifiques et non violentes de résistance pour faire face à l'offensive israélienne serait politiquement et diplomatiquement beaucoup plus rentable qu'une Intifada violente, a-t-il ajouté, précisant que l'Autorité palestinienne n'exclut pas en cas d'échec des négociations et de toutes les tentatives de faire la paix avec Israël le retour aux Nations unies pour s'occuper du dossier. Le diplomate palestinien n'a pas manqué aussi de rendre hommage au soutien qu'apporte le Maroc à la cause palestinienne et au rôle d'avant-garde que joue le Comité Al Qods dans cette bataille. Pour sa part, le SG du PPS, accompagné de Mohamed Amine Sbihi, membre du Bureau politique du PPS, a souligné la nécessité de faire sortir la question palestinienne de sa léthargie en œuvrant pour davantage de mobilisation des masses et des organisations politiques et syndicales au profit de ce dossier. Pour ce qui le concerne, a-t-il dit, le PPS est disposé comme par le passé à travailler de pair avec ses anciens partenaires au sein de la Koutla démocratique (Istiqlal et USFP) et tous les partis politiques qui le désirent, y compris le parti de la Justice et du développement, pour la relance des activités de l'Association marocaine de soutien au peuple palestinienne, l'une des plus anciennes dans le monde arabe. Pour ce faire, a-t-il dit, le PPS va lancer une initiative en direction de ses anciens partenaires, émettant l'espoir que cela aboutisse au renforcement du rôle de l'Association, qui a toujours constitué un cadre approprié pour tous ceux désirent appuyer la cause palestinienne sans calcul politique. Il a également fait savoir que le PPS envisage d'envoyer dans les plus brefs délais une délégation, conduite par le Secrétaire général, pour se rendre en Cisjordanie et témoigner de l'appui et de la solidarité du peuple marocain tout entier avec le peuple palestinien dans sa dure épreuve, face à l'arrogance d'Israël, encouragé en cela par la situation presque chaotique dans le monde arabe (Syrie, Egypte, Irak, Libye, Tunisie, etc.). Seul le Maroc a su gérer avec succès les perturbations consécutives aux soulèvements populaires dans les pays arabes, lesquels mouvements ont provoqué malheureusement des situations d'instabilité et de fanatisme qui perdurent. C'est pourquoi, le PPS tient à la réussite de l'actuelle expérience gouvernementale dirigée par le PJD, partant du principe que la stabilité du pays doit être placée au-dessus de toute autre considération pour approfondir l'expérience démocratique en cours et mettre en œuvre les chantiers tant attendus par tous.