- Le PPS annoncera bientôt des initiatives pour faire sortir le pays de la situation d'attentisme actuel - Rejet de toute intervention militaire en Syrie Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) annoncera dans les quelques jours à venir, à l'occasion de la rentrée politique, «des initiatives pour faire sortir le pays de la situation d'attentisme qui bloque toutes les réformes essentielles et attentes des citoyens », a affirmé, dimanche soir à Bouznika, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, également ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville. S'exprimant lors de la soirée de clôture de la Rencontre nationale des cadres de l'Organisation des pionniers-enfants du Maroc (OPEM-Talaï), le SG du PPS a indiqué que le pays se trouve dans cette situation d'attentisme qui dure non seulement depuis deux mois, après le retrait du parti de l'Istiqlal du gouvernement, mais pire encore depuis novembre 2012. Cette crise politique, dont les conséquences se font sentir sur le blocage des réformes tant attendues pas les citoyens, ne doit plus durer. Il ne faut plus mettre en jeu les intérêts du pays et des citoyens, a-t-il martelé, précisant que les initiatives qui seront annoncées par le PPS visent à sortir de la crise soit à travers la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale, soit à travers le recours à d'autres options, vers lesquelles le PPS est totalement prêt à y aller. Dans le cas d'échec des négociations en cours pour la formation d'un nouveau gouvernement, il faut se tourner vers le peuple pour lui permettre de dire son dernier mot, car cette situation d'attentisme est intenable pour le PPS, a-t-il dit. En acceptant de prendre part à l'actuel gouvernement, dirigé par le Parti de la justice et du développement (PJD), le PPS, a-t-il rappelé, ne cherchait qu'à contribuer à la consolidation des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par le peuple et à la réalisation des réformes annoncées dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution au contenu très avancé. Le SG du PPS est par ailleurs revenu sur les dernières décisions du Conseil constitutionnel, par lesquelles ce dernier a complètement rassuré le PPS sur la validité et le devenir de son groupe, «le Groupe du progrès démocratique» à la Chambre des représentants et porté un coup fatal aux tentatives fortuites de ceux qui cherchent à priver le PPS de son groupe parlementaire et à minimiser son rôle. Evoquant le drame syrien, le SG du PPS a rappelé que la parti n'a jamais soutenu ni Bechar Al Assad, ni son père, précisant que c'est en toute indépendance que le BP du parti a toutefois fait connaitre sa position de rejet de toute intervention militaire occidentale contre la Syrie dont le régime serait responsable de l'emploi d'armes chimiques de destruction massives prohibées par la communauté internationale. Il a fait remarquer aussi que les composantes de l'opposition syrienne suscitent dans l'ensemble de nombreuses interrogations, qui restent à clarifier. Selon le PPS, a-t-il dit, toute option militaire contre la Syrie ne peut provoquer que destructions et situations de chaos comparables à celles de l'Irak et de l'Afghanistan, tous les deux abandonnés avec leurs problèmes et drames au bout du compte par les armées occidentales. Auparavant, le président de l'OPEM, Rachid Roukbane, également président du Groupe du progrès démocratique à la chambre des représentants, avait mis l'accent sur l'importance de cette rencontre nationale des cadres de l'organisation et rendu hommage à tout le staff ayant veillé scrupuleusement à son bon déroulement durant les dix derniers jours. Cette rencontre, a-t-il dit, fait partie du programme de l'OPEM pour permettre à ses 10.000 cadres, affiliés à 120 sections réparties sur l'ensemble du territoire national, de suivre une formation appropriée à même de les préparer à assumer leurs responsabilités dans de bonnes conditions. Pour sa part, le directeur de la rencontre Rachid Hadacha a rappelé que le programme de cette session comportait nombre de conférences et de débats sur divers sujets d'actualité et la vie du parti, qui célèbre cette année son 70e anniversaire ainsi qu'une série de sorties et d'activités de divertissement et d'animation. Cette soirée a été rehaussée par la présence des membres du Bureau politique du PPS, Mohamed Amine Sbihi, également ministre de la Culture, Mustapha Addichane, Abdessamed Zemzmi et Said Fekkak ainsi que de membres du Comité central du parti.