Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) est «pleinement solidaire» avec l'opposition syrienne dans son action visant le retour au calme dans le pays et l'avènement d'un régime démocratique, a affirmé mercredi à Rabat, le secrétaire général du parti Nabil Benabdellah. S'exprimant lors d'une rencontre avec une délégation du Comité national de coordination des forces du changement en Syrie (CNCFC), M. Benabdellah l'a assurée du «soutien total» du parti pour faire sortir la Syrie de la crise qui la secoue et mettre fin à l'intransigeance du régime en place. «Vous avez raison d'opter pour une approche pacifique en rejetant le recours à la violence et de vous opposer au sectarisme et à toute intervention militaire étrangère, car c'est la voie la mieux indiquée pour assurer à votre pays un meilleur avenir», a dit le secrétaire général du PPS à l'adresse de la délégation. Le recours à la violence comme toute intervention étrangère militaire ne peuvent qu'affaiblir les capacités militaires du pays, a-t-il ajouté, notant que le Maroc œuvre pour l'unification des rangs de l'opposition syrienne et la recherche d'une solution à la crise dans le cadre de l'initiative de la ligue arabe. Depuis presque un an, la Syrie est en proie à une vague de manifestations, qui ont dégénéré en actes de violence ayant fait des milliers de morts et de blessés. Des milliers d'autres Syriens ont quitté le pays pour fuir la répression sanglante contre les opposants. Evoquant la situation dans son pays, Haitham Mannaâ, responsable de la section de cette instance à l'étranger, a fait savoir que le CNCFC en Syrie a été créé dans l'espoir d'unifier les rangs de l'opposition en un seul organisme représentatif. Le comité regroupe à présent 18 partis politiques de différentes tendances (islamistes modérés, nassiristes, du centre et de gauche) Pour sa part, Raja El Nasser, secrétaire du CNCFC en Syrie, a rappelé que la situation n'a cessé d'empirer, depuis l'arrestation le 18 mars 2011 à Daraa de quelques garçons, qui ont été sauvagement maltraités par les forces de l'ordre. Actuellement, les violences ont fait plus de 8.000 morts et plus de 30.000 blessés, a-t-il dit, ajoutant que 30.000 opposants ont été arrêtés, faisant perdre au régime toute crédibilité. Si aucune issue pacifique à la crise n'est trouvée, il est probable que le pays bascule dans une guerre civile ou fasse l'objet d'une intervention étrangère, comme ce fut le cas en Libye, a-t-il dit, ajoutant que la visite de cette délégation au Maroc a pour but de faire connaitre la position du CNCFC à la veille de la Conférence des «Amis de la Syrie», prévue le 24 février en Tunisie. Signalons que le Bureau politique du PPS a rendu public un communiqué dans lequel il réaffirme son appui total à l'opposition syrienne pour le changement démocratique souhaité en Syrie, le soutien à l'initiative de la Ligue arabe afin de faire éviter une guerre civile et une intervention militaire étrangère, contre la volonté du peuple syrien. Le communiqué insiste sur les constances de base du combat du CNCFC, qui s'appuient sur le rejet de la violence, du confessionnalisme et de l'intervention militaire étrangère. Il met en relief également la nécessité de l'union de toutes les composantes de l'opposition que le PPS soutient et entend fortifier, en liaison avec les composantes du mouvement patriotique et démocratique de Syrie.