L'hôpital Ibn Rochd de Casablanca est un établissement en constante évolution, on y pratique une médecine de pointe, les différents plateaux techniques disposent de la haute technologie, les professionnels de santé (enseignants – spécialistes, médecins – infirmiers …) que compte ce centre hospitalier sont parmi l'élite médicale du Maroc. De plus en plus qualifiés, plus efficaces, ils portent tous et constamment un intérêt profond à leur travail, ce qui fait que les soins sont devenus rapides, moins douloureux et de meilleur qualité.Ce constat nous avons pu le faire après plusieurs visites au niveau du CHU Ibn Rochd et plus particulièrement au niveau du centre des brûlés où les malades sont pris en charge dans d'excellentes conditions, un service où l'humanisation est vécue au quotidien. Venir à l'hôpital pour quelqu'un de malade ou même de bien portant est synonyme de peur, d'angoisse, d'appréhension, cela s'explique par le fait que nous gardons en nous une image relativement négative de ce lieu, un cliché en noir et blanc caractérisé par des odeurs, des malades qui déambulent dans des couloirs sombres, des cris de douleur. Mais l'hôpital pour beaucoup c'est aussi et surtout un espace où se côtoient à la fois la naissance, la vie mais aussi la mort. Il est incontestable que l'hôpital Ibn Rochd tel qu'il se présente aujourd'hui n'a rien à voir avec celui des années 60 et 70 du temps où il y avait en ce même lieu deux hôpitaux (Maurice Gaud et Jules Colombani) deux bâtisses austères qui donnaient la chaire de poule et plus particulièrement le pavillon 40 qui était synonyme d'un mouroir. La renaissance de l'hôpital Ibn Rochd Aujourd'hui, l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca a connu une véritable mue, nous assistons à une véritable renaissance de ce très haut lieu de la pratique médicale. L'hôpital Ibn Rochd est devenu une référence en matière de médecine, c'est là que s'élabore la science médicale la plus performante, il est le lieu du premier comme du dernier recours, de la naissance jusqu'à la mort. Aujourd'hui, avec la modernisation des structures hospitalières, avec la technologie de pointe, les ressources humaines hautement qualifiées, ce centre hospitalier a définitivement tourné la page du passé, l'image de l'hospice, du mouroir qu'il représentait auprès des populations, l'hôpital Ibn Rochd peut être légitimement considéré comme une référence de notre modernité, Grâce à la sollicitude royale pour le secteur de la santé, grâce aussi à l'implication effective de la famille royale, cet hôpital n'a plus rien à envier à ceux qui existent dans les pays les plus développés. De nouveaux services ont vu le jour, c'est le cas de l'oncologie, de la cardiologie, de la néphrologie, de la neurologie, des urgences, de la traumatologie et du service des brûlés. Notre société a évolué, les malades sont de plus en plus exigeants, ils réclament des soins de qualité, des structures adaptées, le droit à la santé pour tous est aujourd'hui une réalité qui est vécue au quotidien, il représente une réelle force de loi et la démocratie sanitaire fait son chemin et s'impose chaque jour un peu plus. Aujourd'hui, l'hôpital s'acquitte de ses missions dans un cadre de vie plus humain tout en offrant plus de confort aux usagers qui sont devenus des clients solvables en particulier celles et ceux qui peuvent payer leurs soins, ceux qui ont une couverture médicale de type AMO, ou une assurance maladie privée. Les responsables et les décideurs ont compris qu'il est grand temps de passer à une vitesse supérieure pour concrétiser les choix qui s'imposent, les professionnels de santé toutes catégories confondues participent eux aussi à ce grand chantier de l'humanisation de l'hôpital où les notions de bientraitance et de qualité sont de nouvelles applications porteuses de beaucoup d'espoir pour une vie meilleure à l'intérieur de nos hôpitaux. Ce que humanisation veut dire Le malade, quel que soit son âge ou son sexe, doit être considéré comme une personne et jamais comme un numéro. Une personne qui a des droits comme vous et moi, qui a une culture, des habitudes et une vie privée qu'il faut respecter. L'hôpital ne saurait en aucun cas se réduire à un environnement technologique. Il est au service des hommes et des femmes que la maladie a diminué physiquement et psychologiquement. L'hôpital vit grâce aux malades qui viennent se faire soigner et aux hommes qui y travaillent. Dans tous les cas, le malade doit rester au centre de toutes les préoccupations des professionnels de santé (médecins-infirmiers), le personnel hospitalier a le devoir de prendre globalement en charge le malade qui doit être soigné non en tant que malade mais comme un être humain. Agir pour un lieu de vie Dans le service des brûlés de l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca, l'humanisation des prestations est une réalité qui ne peut souffrir d'aucune ambigüité .Bien plus, quand il y a un jeune enfant qui est brûlé, les responsables de ce service tiennent beaucoup a la présence des parents de celui-ci à ses côtés. La présence des parents est un acte thérapeutique qui a son importance dans la prise en charge des jeunes patients L'humanisation des hôpitaux suppose aussi un confort minimum pour les malades : espaces verts, chambres à deux lits, toilettes, douches, possibilité de disposer de journaux, de livres, un registre de doléances pour les appréciations et les observations aussi bien pour les malades que pour les parents. Tout ça existe au niveau du service des brûlés et comme il fallait encore faire plus pour donner à ce lieu une dimension plus humaine, plus vivante, plus attrayante et plus gaie. Les responsables, en collaboration avec une myriade d'artistes, ont procédé à la réalisation de nombreuses fresques murales dignes des plus grands peintres que connaît aujourd'hui notre pays. Il faut le voir pour le croire, on se croirait dans une galerie d'art, tout est si bien agencé, si bien entretenu, des murs propres, des sols qui brillent, un personnel souriant et très accueillant, des malades qui vont et viennent et qui dégagent une réelle envie de guérir. Assurément le service des brûlés de l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca est un lieu de vie qui vaut le détour, d'autres services devraient s'inspirer de son expérience, elle est porteuse d'espoir. Nous avons perdu assez de temps, l'heure est à la mobilisation pour humaniser nos hôpitaux pour le plus grand bien des Marocaines et des Marocains. Une question au Professeur Boukind, chef du service des brûlés. Dans quel cadre s'inscrit la participation des artistes aux côtés des médecins du service des brulés ? Dans le cadre de l'opération Smile, on a pris l'habitude quand on allait dans les hôpitaux provinciaux de visiter les blocs opératoires avant que le gros de l'équipe n'arrive A nos côtés, il y a nos amis artistes qui viennent un petit peu enjoliver et égayer l'atmosphère, ce qui contribue à détendre le climat. L'opération Smile qui consiste à corriger les déformations, avec lesquelles naissent certains enfants, est une bonne action qui a permis aujourd'hui de redonner le sourire à plus de 8.000 enfants au Maroc. Nos amis les artistes sont inscrits aussi dans cette action par leurs manifestations dans le cadre d'opération smile, eux aussi contribuent grandement à rendre le sourire à ces patients .le centre national des brulés est partenaire avec l'association opération smile, on a reçu ensemble ces artistes au niveau du service où ils réalisent des fresques formidables qui vont contribuer à rendre ce centre encore plus accueillant pour le plus grand bien de nos patients. Le centre des brûlés de l'hôpital Ibn Rochd est un centre référence au niveau national, et même sur le plan international, aussi bien sur le plan scientifique, que sur le plan des travaux qui sont réalisés. Il n'est pas exagéré maintenant de dire en toute objectivité et humilité qu'on part avec nos infirmiers travailler avec les gens de Harvard sur le même pied d'égalité.