(Ph. Akil Macao) Football en amical L'équipe nationale de football a trébuché encore une fois. Elle a été battue par son homologue du Burkina Faso sur le score de (2-1), mercredi au grand stade de Tanger, au terme d'un match amical qui a tenu ses promesses pour les deux équipes en préparation pour la 6è et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du Monde du Brésil en 2014. ors de cette rencontre disputée devant un public estimé à 10.000 spectateurs, les Burkinabés l'ont emporté grâce à un doublé de Bertrand Traoré (8è, 51è), alors que l'unique but des Marocains a été l'œuvre de Abdelaziz Barrada (64è). La logique de ce test ayant opposé deux équipes africaines qui ont diamétralement marqué la récente Coupe d'Afrique des Nations en 2013, a été respectée. Le Burkina, finaliste de la CAN sud-africaine face au Nigéria qui a remporté le titre (1-0), a confirmé sa supériorité face au Maroc qui a été sorti dès le premier tour dudit rendez-vous africain. Aussi, ce test a tenu ses promesses pour les deux équipes qui n'ont plus les mêmes ambitions et objectifs pour le prochain Mondial 2014 du Brésil. Le Burkina est toujours en course pour réussir la qualification alors que le Maroc qui n'a plus d'enjeu ne mettra pas les pieds dans ce Mondial qu'il vient de rater pour la quatrième fois de suite. Le Maroc nous a également montré qu'il n'a toujours pas d'équipe compétitive capable d'oser rivaliser avec ses homologues d'Afrique, encore moins un entraîneur en mesure d'honorer sa mission. Ce pendant Rachid Taoussi qui est toujours là en attendant la fin de son contrat d'un an, nous parle encore de ses chances ainsi que celles de son groupe dont le match contre le Burkina constitue un bon test en perspective de la CAN 2015. «... la rencontre amicale face au Burkina Faso, constitue un bon test pour évaluer le travail accompli en vue de mettre en place un groupe capable de s'illustrer lors de la prochaine CAN, qu'accueillera le Maroc en 2015...», a indiqué, le sélectionneur Taoussi dans une conférence de presse qu'il a jugée utile de tenir, mardi soir, avant le match. Pour lui, l'enjeu actuel reste la préparation pour la prochaine coupe d'Afrique des joueurs locaux (CHAN) qui aura lieu en 2014 en Afrique du Sud, avec la participation pour la première fois du Maroc. Mais Taoussi ne respecte pas ce qu'il dit. S'il avait 12 joueurs locaux figurant parmi la formation qui a affronté le Burkina, il n'en a fait confiance qu'a deux seulement en favorisant les pros marocains de l'étranger qui n'arrivent plus à convaincre. On se demande si Taoussi va encore une fois faire confiance à ses «pros» lors du prochain match officiel mais sans aucun enjeu pour le Maroc en Côte d'Ivoire devant les «Eléphants» déjà qualifiés. Quoi qu'il en soit, Taoussi et son équipe sont encore loin du niveau des élections africaines, même les moyennes qui sont en nette progression. Au contraire, l'équipe du Maroc a régressé, elle est en chute libre. Seul le Sieur Taoussi et son entourage disent le contraire en se basant sur la nouvelle sélection nationale qui, pour eux, reste une formation jeune ayant une moyenne d'âge de 23 ans et un grand potentiel technique. Et Taoussi de justifier ses déboires avant le test burkinabé : «... la déception de l'élimination du Mondial 2014 est désormais derrière nous et nous devrons œuvrer à présent pour la construction d'une équipe d'avenir capable de relever les défis à moyen et long termes...». C'est ce que chaque entraîneur trouve comme prétexte à chaque fois que son équipe déçoit et défraye la chronique. Pour nous, on rétorque à Taoussi et compagnie qu'ils ont déjà échoué, ils n'ont pas honte à l'avouer, nonobstant cette défaite amicale face à une sélection du Burkina qui est certes, aujourd'hui, vice championne d'Afrique bien qu'elle n'ait pas les moyens techniques, financiers... et humains dont dispose le Maroc qui, dans le temps, faisait peur aux grandes sélections du Continent tout en gardant de beaux souvenirs en Coupes du Monde. Le Mondial du Mexique de 1986 en est un, il est toujours dans les esprits quand les Lions de l'Atlas furent, pour l'histoire, les premiers de l'Afrique à se qualifier au second tour à la tête de leur groupe en tenant en échec la Pologne et l'Angleterre sur le même score de (0-0) avant de battre le Portugal (3-1) et quitter le Mondial, la tête haute face à l'Allemagne qui s'est imposée sur un petit score de (1-0), dans les derniers moments d'un des chocs des huitièmes de finale. Qu'en pensent Taoussi et son staff... ? (Ph. Akil Macao)