Abdelhak Benchikha a été nommé entraîneur du Difaa Hassani d'El Jadida. Libre de tout engagement, l'ancien sélectionneur de l'Algérie a été présenté, lundi, à la presse au cours d'une conférence où il a détaillé ses principales motivations et ses objectifs. C'est officiel. Le Difaâ Hassani a son "général". Général Benchikha ! C'est ainsi que la presse sportive l'avait surnommé. Mais en l'abordant, c'est toute une autre personne. C'est un homme souriant. Ses yeux scintillent de bonté et d'amour. Des yeux d'un bon père de famille. D'un bon guide. Rien d'un général de l'armée. « Tous les joueurs sont égaux devant moi. Mais je ne badine pas avec la discipline. C'est mon maître-mot», dit-il en préambule pour expliquer le fond de sa pensée. Son sens de la discipline et sa poigne de fer, avec sa coupe de cheveux militaire, lui ont valu, à coup sûr, ce surnom. Partout où il est passé, il a fait preuve de rigueur qui fut la clé de son succès. Avec lui, fini les vacances, fini la tête dure, fini l'anarchie. Les joueurs jdidis, à la tête dure, sont avisés. « On a des droits, mais aussi des devoirs et chacun se doit de respecter scrupuleusement son comportement. Nul n'est indispensable et personne n'est indésirable. Les joueurs sont le maillon prépondérant du système. Comme ils exigent que leurs droits soient préservés, ils sont obligés de remplir à la lettre leur rôle et de se donner au maximum pour satisfaire, entre autres, leurs supporteurs », explique l'ancien coach des fennecs. Le contrat de l'entraîneur est d'une année renouvelable et son salaire est jugé "normal" puisqu'il percera 130.000 DH par mois. C'est, grosso modo, la synthèse de la philosophie de la politique du travail qu'entend appliquer le nouvel entraîneur algérien du porte-fanion des Doukkala, présenté à la presse lundi lors d'une conférence organisée par les dirigeants jdidis. Se réconcilier avec son public et toutes les composantes du club, par l'engagement d'un technicien de gros calibre, semble être la nouvelle ligne de conduite du comité du DHJ. Fouad Meskout, secrétaire général et porte-parole du club, n'y va pas par quatre chemins : « Je déclare que nous ne sommes pas au- dessus de la mélée. Je reconnais que nous avons commis des fautes d'appréciation et de jugements dans notre parcours la saison passée. Aujourd'hui, nous voulons y remédier. Le comité avait décidé, après le départ de Mohamed Jawad Milani aux FAR, d'engager un entraîneur de haut niveau. Une liste de coachs étrangers et une autre de nationaux avaient été dressées. Nous avons placé en tête de liste Azzedine Aït Djoudi en raison des bons résultats réalisés avec le club fassi. Et c'est mon ami le trésorier du Comité Olympique Algérien qui m'a conseillé Si Abdelhak et qu'il a d'ailleurs contacté. Ce dernier n'a été point récalcitrant, malgré les alléchantes propositions de clubs algériens et tunisiens ». « J'ai accepté de venir au Maroc. J'ai travaillé dans mon pays natal puis en Tunisie. Pourquoi pas au Maroc ?», a pour sa part renchéri le nouveau meneur de la barque jdidie. Le président Saîd Qabil, lui, a déclaré que « pleins pouvoirs ont été donnés au nouvel entraîneur que personne des dirigeants n'importunera et que tous les moyens seront à dispositions pour que le club doukkali joue cette saison les premiers rôles ». La saison écroulée, le DHJ a terminé au ventre mou du championnat. Le comité du Difaâ veut que le club de la ville d'El Jadida retrouve son lustre d'antan.