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Le pot aux roses du système d'espionnage numérique
USA
Publié dans Albayane le 20 - 06 - 2013


USA
Venant se mélanger avec les poussières soulevées par les quelque mille cinq cents tornades produites chaque année aux Etats-Unis d'Amérique, la révélation de mise sous surveillance électronique des télécommunications et conversations privées des citoyens du quatre coins de la planète, par l'agence américaine de la sécurité nationale (NSA), relevant de l'agence centrale d'espionnage du Big Brother (CIA), a fait couler, la semaine dernière, beaucoup d'encre en premières pages de la plupart des grands journaux parisiens.
Les éditoriaux de ces quotidiens ont dénoncé sans détour cette information scabreuse, sortie du fonds des disques durs des ordinateurs des agences américaines d'espionnage, en se posant la grande question problématique de savoir, si la vie privée des citoyens de l'Union européenne est-elle vraiment protégée contre tout intrusion des services de renseignements de ces pays , ou est-elle secrètement surveillée à la loupe, à l'instar de ce qui se passe chez l'Oncle Sam (Big Brother) ?
Les dessous des activités secrètes de l'espionnage numérisé des Etats-Unis ont été dévoilés par un ex-agent de l'agence centrale américaine des renseignements extérieurs, la CIA, Edward Snowden, âgé de 29 ans. Le Gardian britannique et le Washington Post ont été les premiers à être mis au parfum de la saga de ce scandale d'écoutes, et ce juste après le balancement d'une série de documents, hautement sensibles au plan stratégique, aux réseaux d'internet qui, à leur tour, ont fait circuler les contenus de ces documents scandaleux à la vitesse de la lumière. Interrogé pour quel objectif l'ex-agent d'espionnage a-t-il risqué sa vie en révélant de tels documents classés secret-défense ?
Le jeune Snowden a répondu depuis Hongkong où il s'est réfugié qu'il ne voulait pas « vivre dans un monde où tout ce que je fais et dis est enregistré », ajoutant qu'il ne pouvait pas non plus laisser « le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés essentielles pour les gens tout autour du monde au moyen de ce cyber-surveillance. » Donc le mobile final de cette aventure aux conséquences graves est « de provoquer un débat entre les citoyens du globe sur le genre de monde dans lequel nous vivons », a-t-il précisé. Une fois que les dessous des actes d'espionnage menés par la NSA mis sur la place publique, les institutions compétentes des pays de l'union européenne n'ont pas tardé à ouvrir des débats autour de ce chapeau de Pandore, soulignant leur vive préoccupation du programme de l'administration américaine de télésurveillance, conduit par la NSA et destiné à capter les télécommunications et les conversations privées. Mais ces débats sur la nécessité de protéger la vie privée de chaque citoyen européen, ne se passent pas sans provoquer de hiatus entre les dirigeants des 27 pays membre de l'Union Européenne. Ainsi par exemple pour Paris, toute pratique menée par qui que ce soit en dehors des cadres des lois nationales et internationales est catégoriquement refusée. Face à ce rejet formulé par la France contre l'interception des informations économiques, technologiques, commerciales et politiques des pays membres du club européen, la réaction de Londres est clairement différente de celle exprimée par l'Etat français.
Pourquoi ? Parce que la Grande Bretagne bénéficie beaucoup mieux que les autres pays de l'Union de ses profondes relations avec les Etats Unis, et qui remontent très loin dans leur histoire. Ces relations privilégiées exposent Londres aux critiques de quelques pays de l'UE, l'accusant d'espionner ses concurrents européens, chose démentie par le gouvernement britannique, afin de détourner l'opinion des citoyens européens de la coopération symbiotique entre le Centre d'écoute de la Royal Air Force de Menwith Hill, base de collecte des informations utilisée par les britanniques et les américains dans le cadre d'Echelon, basé en Irlande.
Echelon est un nom de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements des USA pour désigner une base d'interception des satellites de télécommunications militaires et commerciaux, ou pour dire autrement que Echelon est un ordinateur dictionnaire sous forme de base de stockage et de décryptage de tous genres d'informations venant du quatre coins du monde.
Les connaisseurs des techniques d'espionnage expliquent que ce mammouth ordinateur est doté des outils de communication et de traitement d'information hautement performants, permettant d'intercepter les satellites de communications utilisés par les compagnies de téléphone de la plupart des pays du monde. Pour dire ainsi qu'Echelon est une ceinture d'Intelsats, placés autour du monde, stationnaires au-dessus de l'équateur, chacun arrose une station relais par des dizaines de milliers de coups de téléphone simultanés, fax et e-mail.
La fonctionnalité d'Echelon a été doublée par la mise en place d'un autre programme d'espionnage appelé « PRISM », ce dernier est destiné à surveiller, collecter de renseignements stratégiques, à partir d'internet et sites d'informations spécialisées et de masses.
Quelques sources journalistiques n'hésitent pas à montrer au doigt la complicité des géants d'internet Google, Microsoft et Facebook dans le programme PRISM. Ces moteurs de recherche n'ont pas tardé à démentir cette accusation, estimant qu'elle est infondée, tout en précisant à cet égard que la déontologie de ce métier les oblige juridiquement et éthiquement à protéger les données privées des individus et non pas de collaborer avec les services d'espionnage des Etats.
Les objectifs stratégiques d'Echelon ont été exposés, en septembre 1994, dans un mémorandum confidentiel de la Maison blanche où l'administration américaine indiquait que la fin de guerre froide « a dramatiquement changé les priorités et les menaces vis-à-vis de la sécurité nationale.» En fin, ce n'est pas la première fois que les sociétés du monde assistent à un tel spectacle décoré au goût américain, loin s'en faut. L'histoire est là pour nous rappeler qu'un certain Daniel Ellsberg employé du Département d'Etat (Pentagone) avait dénoncé en 1971 la guerre du Vietnam en faisant fuiter des documents classés secrets par le Pentagone. Aussi il fallait attendre que le président Georges Bush eût ordonné son armée d'occuper l'Irak en 2003, pour qu'un autre jeune analyste militaire en Irak, âgé seulement de 22 ans, ait fait passer quelque sept mille documents (7000.00) au site Wikileaks. Comparu depuis le 3 juin devant un tribunal, ce jeune appelé Bradley Manning risque la prison à perpétuité pour avoir révélé des documents secret-défense sur les activités militaires en Afghanistan et en Irak.
On peut confirmer d'avance que Le même sort attende Edward Snowden. Mais on ne peut aventurier de confirmer par anticipation que de telles fuites dévoilant les dessous du pot aux roses du système d'espionnage de Big brother allaient s'arrêter dans les années à venir, car il y'aurait toujours quelques jeunes soldats qui ne supportent pas ce qu'ils voient dans la réalité vécue.
«Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis, disait autrefois l'orateur de la République de Rome Quintus Sertorius en revenant d'une guerre, après y avoir perdu un œil. C'est-à-dire en contemporanéité «Washington nous à l'œil, il est partout où l'on est».


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