14e édition du Forum Pharmaceutique International L'industrie pharmaceutique du continent languit dans la dépendance malgré le poids démographique en pleine croissance, estimé à 1 milliard d'habitants en 2012 et les défis persistants en matière sanitaire. Une situation paradoxale qui nécessite des solutions à l'échelle régionale via une coopération entre les pays de la région. C'est sous ce signe que se déroule la 14e édition du forum pharmaceutique international prévue à Marrakech les 30, 31 Mai et 1er Juin avec comme thématique «Tous pour le médicament, le médicament pour tous : coopération pharmaceutique Sud-Sud». Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce conclave vise à promouvoir une industrie pharmaceutique africaine auto-suffisante et indépendante, via une coopération pharmaceutique Sud-Sud dynamique. Au cours de ces trois jours, 1500 participants en provenance d'Afrique francophone, d'Afrique anglophone, du bassin de la Méditerranée, des pays du Golfe, de la Belgique et du Canada échangeront sur le secteur pharmaceutique dans le monde, avec une emphase sur l'Afrique et l'expérience de l'industrie pharmaceutique marocaine. Selon le président de l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), organisateur de ce forum, ce forum sera aussi l'occasion de sensibiliser les pharmaciens africains quant à la nécessité d'industrialiser la pharmacie en Afrique. Pour hausser l'efficacité de l'offre pharmaceutique en Afrique, l'harmonisation de la réglementation pharmaceutique sera également au cœur des différentes interventions. Il s'agira aussi de discuter de certains défis de l'industrie pharmaceutique africaine, notamment la contrefaçon. L'offre pharmaceutique en Afrique demeure limitée. Le continent importerait environ 80% de ses besoins en médicaments. La situation serait d'autant plus alarmante en Afrique centrale puisque 99% des médicaments seraient le fruit d'importations. Pourtant face à tous ces défis, le Maroc sort avec une note assez positive avec au total 11000 pharmacies et 32 laboratoires qui lui permettraient de couvrir 70 à 80% de ses besoins pharmaceutiques. Il importerait uniquement 35% de médicaments et exporterait 8% de sa production selon des statistiques de l'AMIP. Un véritable exemple d'une marche vers l'autosuffisance pharmaceutique pour les pays du continent et une lueur d'espoir pour la filière pharmaceutique africaine.