Après une longue éclipse, voulue ou imposée, la présidence du conseil municipal de la ville réapparaît par une nouveauté pour la moins qu'on puisse dire surprenante, déroutante et ahurissante à la fois. Cette navrante sortie du président explicite le véritable degré dégradé, la méconnaissance totale de la charte communale et le mépris des lois en vigueur des gestionnaires de la chose publique de la ville. Le président du conseil, dans l'arrêté n° 16/2013 du 15 mai 2013, a procédé à la délégation provisoire (sic) de signature à son 1er vice- président de tous les documents relatifs à la division des travaux techniques concernant les attestations de la réception provisoire des lotissements et la gestion déléguée de l'éclairage public, l'assainissement des déchets ménagers et des espaces verts sans annuler l'arrêté, de délégation de signature, lui octroyé auparavant, et qui est relatif à la gestion des affaires financières du personnel de la municipalité. Par cet acte, le président a enfreint l'article 55 de la charte communale qui autorise le président, par arrêté, « déléguer à un ou plusieurs vice- présidents, partie de ses fonctions ». Mais sans que cette délégation ne dépasse un seul secteur comme le notifie la circulaire du ministre de l'intérieur. Comme il n'est signalé nulle part ailleurs « une délégation provisoire » ! Une créativité inédite de notre président et de ses conseillers ( !?). Ainsi, le président, objet de critiques acerbes de la part des citoyens, après les derniers scandales mettant à nu les agissements malsains des principaux gestionnaires de la municipalité, au lieu de se ressaisir, crée l'insolite. Comment, donc, le président se désiste complètement de ses obligations que lui impose la charte communale ? Est- ce une confirmation de la persistante rumeur qui dit qu' « il lui a été signifié de s'éloigner de la gestion directe de la municipalité » ou est- ce la main mise totale du 1er vice- président sur la municipalité qui y règne en maître absolu sous prétexte que le président est absent et qui, en réalité, était toujours dans les parages ? Le registre des correspondances peut en témoigner puisqu'on peut constater, à une même date, des documents signés et par le président et d'autres par son adjoint immédiat ! D'autres avertis prétendent que c'est une élimination directe du 2ème vice- président, à qui sont dévolues les nouvelles charges octroyées au grand « manitou », et qui se trouve en dehors du pays. Surtout après la déclaration de la société adjudicataire du marché de la réfection des axes routiers de la ville et qui avoisine les deux milliards de centimes. On ne pourrait être assuré surtout après l'éloignement des deux ingénieurs existants capables d'assurer les travaux de la société. De cette bévue criarde du président et contraire à la loi, il apparaît que tout document paraphé par le 1er vice- président est nul et non avenu. Il est, donc, impératif que l'autorité de tutelle procède, tout d'abord, à l'annulation de cet arrêté et qu'ensuite réagisse d'une manière ferme pour mettre un terme à cette désinvolture et à cette insouciances, à cette irresponsabilité caractérisant et distinguant le conseil municipal. Première édition de la coupe des Doukkala Les enfants des Dours Attalib et Attaliba à l'honneur Ce dimanche, Dar Attaliba d'El Jadida a été le théâtre d'un grand événement sportif qu'ont honoré de leur présence Mourad Jamiî, gouverneur de la province, Mohamed Karnachi, secrétaire général de la province d'El Jadida, Abdelkrim Bencherki, président de l'association des Doukkala, de grandes ex- gloires du sport national tels l'ex- grand coach national Abdellah Settati, les ex- internationaux jdidis Mustapha Yaghcha, Baba, Chiadmi, Shaïta (ex- WAC), Bénini (ex- RCA), Maâti (ex- RSS), l'ex-championne jdidie africaine, arabe et méditerranéenne en athlétisme Chrifa Meskaoui, l'ex- international jdidi en Hand- Ball Hcine (EJUC) et bien d'autres figures de proue d'autres disciplines sportives et plusieurs de nos confrères du monde de la presse dont le vétéran Mustapha Abou Ibadellah du Matin du Sahara. L'occasion était la remise des prix et des trophées aux vainqueurs de la première coupe des Doukkala dédiée à la mémoire de l'ex- joueur du DHJ et de l'équipe française du Havre feu Bouchaïb El Asfari, en athlétisme et aux sports collectifs, organisée par l'Association des Doukkala, en collaboration avec les délégations de l'Entraide nationale des provinces d'El Jadida et de Sidi Bennour à l'intention des enfants des maisons de Bienfaisances (Dour Attalib et Attaliba). Ce tournoi, étalé sur un mois, du 24 mars au 26 mai, et dont les éliminatoires se sont jouées sur quatre week-end, a vu la participation des garçons et des filles des Dours Attalib et Attaliba des villes d'El Jadida, d'Azemmour, de Bir Jdid, de Sidi Bennour, de Zemamra et des centres ruraux d'El Ghdira, d'El Aounate, La joie était indescriptible chez ces 400 bambins qui n'en croyaient pas leurs yeux de voir en ce jour autant de visages et surtout les anciennes gloires du foot- ball jdidi et national. Le grand Baba des années 70 qui dédia aux marocains et au Maroc sa première et unique coupe africaine des nations. Aboucharouane, ce terrible gaucher du terroir ayant fait les beaux jours du club casablancais le RCA et du club saoudien de l'Ittihad de Jeddah. Ou encore les Bouâtra ce baroudeur des années 60, le feu follet Moubarik, connu sous le nom de Chkayak, la tête d'or et maître incontestable des coups de ciseaux Abdellatif Chiadmi que ne pourrait jamais oublier notre grand portier national des FAR Allal, Spania, le rapide latéral droit (malgré son obésité) qui nous gratifiait de ses duels avec le moins obèse aussi l'ex international El Ghazouani des FAR et de notre surprenante athlète et championne marocaine, maghrébine, arabe et africaine incontestable aux 110 mètres haies, au lancer du poids, au Heptathlon et aux 36 médailles (20 en or, 07 en argent et 09 en bronze). La fête était, donc, double pour ces filles et garçons. Etre fêtés pour leurs exploits et être honorés par autant de personnalités civiles et militaires ainsi que par des sportifs qu'ils ne connaissaient que de nom. Abdelkrim Bencherki, dans son allocution, s'est réjoui de soutenir cette frange de jeunes que le destin n'a pas ménagés. L'association qu'il préside, a- t- il ajouté, ne cesse de multiplier des actions en faveur des couches sociales démunies, notamment envers les jeunes générations hommes de demain. Cette première édition de la coupe des Doukkala n'est que prémices d'autres manifestations sportives beaucoup plus consistantes, a- t- il indiqué. Enfin, il a réitéré l'intention de son association d'être aux côtés des populations doukkalies et de toute la région pour son développement et son épanouissement. Enfin, il a été procédé à la remise des prix et des coupes aux équipes et aux athlètes vainqueurs sous les flashs des appareils de photos et de la caméra de 2M avec comme commentateur Mustapha Talal. En cette occasion, une tenue complète et des trousses de toilette ont été offertes à l'équipe de Zemamra championne du tournoi de mini- foot suivie d'Azemmour et d'Ouled Amrane. En Handball, Dar Attaliba de Bir Jdid s'est adjugée le trophée. Celles de Sidi Bennour et d'El Jadida se sont classées 2ème et 3ème. En athlétisme, aux 100m garçons, la palme est revenue à Salah Eddine Zemmouri de Sidi Bennour et à Kaoutar El Ghandouri d'Ouled Frej chez les filles. Les 1500 m ont vu la consécration d'Omar Nouri chez les garçons et de Latifa Daim Allah. Enfin aux 800 m filles, Soumia Khatib d'El Jadida a dominé les débats alors que chez les garçons, le mérite est revenu à Abdelkrim Marihi d'Azemmour. Azzedine Hnyen Flambée de la mendicité La mendicité est un fléau social. Elle se développe à une vitesse vertigineuse. Elle prend, de jour en jour, des proportions alarmantes. Puisqu'on n'a plus, aujourd'hui, affaire à ces mendiants discrets dont le souci est de survivre. Ainsi, on constate, actuellement chaque jour, des familles tout entières qui envahissent, dès les premières heures, la ville. Brûlées par la misère, elles désertent le bled pour chercher de quoi subsister. Elles se pointent, très tôt, devant les banques, les administrations, les boulangeries, les mosquées et tous les emplacements stratégiques de la ville. Là, elles dressent leurs camps durant toute la journée. D'autres plus futées, surtout des femmes avec leurs bambins, se pointent près des marchands et des bouchers. Et au moment où le client s'apprête à régler ses achats, une voix l'interpelle ou une main se tend vers lui. Devant cette situation, il se plie le plus souvent, des fois malgré lui, à cette demande. Mais une fois qu'il accomplit cet acte charitable, il est assailli, immédiatement, par d'autres mendiants comme s'ils l'attendaient au tournant. Un comportement qui lui fait regretter, certainement, d'avoir accompli son acte. Enfin, d'autres plus futés usent de moyens plus fins. Ils prétendent être à court d'argent pour rentrer chez eux ou pour se procurer des médicaments. Ces scènes, faisant partie de notre quotidien, demeurent tristes, désolantes et pitoyables à la fois. De ce fait, le phénomène de la mendicité est devenu un véritable fléau qui nuit à la quiétude des citoyens et porte préjudice à la réputation et à l'image du pays. En effet, une personne tendant la main à autrui, et de quelque ruse qu'elle use, est une image dégradante. Une honte. Les causes de la mendicité se situent dans l'environnement immédiat des personnes concernées. En l'absence de perspectives d'emploi, de la possibilité de se former, de travailler et de gagner un salaire, elle devient, certes, une nécessité pour certains. Cette pratique incite les mendiants à se déplacer des campagnes vers les villes. Et là où ils trouveront des personnes qui ont les moyens de leur donner l'aumône. Ces pauvres mendiants comptent donc sur les citoyens, leurs frères. Mais que peuvent faire, pour eux, ces derniers dont les bourses ne leur permettent pas de joindre les deux bouts du mois ? Le phénomène de la mendicité est un véritable fléau ayant une influence négative sur la société au niveau national plus que local. Ce mal social est en train de prendre de l'ampleur et touche différentes catégories d'âges. La sécheresse, l'exode rural, le manque de débouchés et le chômage constituent les principales causes de ce fait. Partout dans la ville, on est confronté à des gens devenus de véritables professionnels de la mendicité allant jusqu'à harceler les passants sans être inquiétés par personne. Y compris par les agents de l'ordre. De par sa dimension sans cesse croissante, la mendicité tend à devenir un risque pour la sécurité des usagers de la voie publique. En raison du comportement insolent et parfois agressif de ces individus qui osent user, par moments, de menaces pour exiger l'aumône. Cette situation choquante et consternante dénote l'existence d'une tendance vers le laxisme et la passivité au regard de la loi et de l'ordre public qui doivent être impérativement respectés. Mais tout cela ne semble pas émouvoir, outre mesure, les pouvoirs publics qui restent inertes face à ces situations scandaleuses et dégradantes aussi bien pour l'être humain que pour la société. Les pouvoirs publics doivent assumer pleinement leurs responsabilités pour garantir à tous une vie décente et honorable. C'est la moindre des choses qu'ils doivent leur garantir.