Arrondissement d'Al Fida à Casablanca Le Conseil de l'Arrondissement d'Al Fida dans la préfecture des arrondissements d'Al Fida Mers Sultan à Casablanca fait parler de lui ces dernières semaines. Et ce, non pas pour les réalisations de cette com¬mune, composée de trente-deux membres, en matière de la mise en oeuvre de la politique de proximité ou de la gestion des affaires locales des citoyens, mais à propos des guéguerres qui éclatent en permanence entre des élus de la majorité et d'autres de l'opposition autour de certains privilèges. Le noyau de ces privilèges est le souk de «Boujdour», dont les travaux ont été lancés selon un cahier de charges supervisé par les autorités préfectorales d'Al Fida Mers Sultan. Selon des sources concordantes, certains élus cherchent par tous les moyens à faire bénéficier des personnes avec lesquelles ils ont des connexions électorales ou tout simplement des liens familiaux. Des listes tombent les unes après les autres sur le bureau aux commandes de l'arrondissement, affirment les mêmes sources. Ces comportements sont qualifiés par d'aucuns sur les lieux d'histoires d'oisillons dans le nid attendant bouche ouverte la becquée de la mère. Le sujet meuble les discussions des uns et des autres dans les cafés de la préfecture au moment où les yeux de certains élus, rompus à la corruption et au double langage, sont braqués sur ce souk qui aiguise les appétits. Les mêmes sources indiquent que le gouverneur de la préfecture serait intraitable sur la ques¬tion. Il veille en personne à ce que les procédures suivies à propos de l'octroi des locaux de ce souk se déroulent dans la transparence totale. Une transparence qui gène des élus ayant manoeuvré lors de l'opération de l'octroi des locaux des souks pilotes qui ont été bâtis dans la même préfecture au début de ce siècle. Des élus et leurs proches avaient tiré profit et ruiné la procédure. Finalement, des locaux ont été cédés à des personnes n'ayant aucune corrélation avec le commerce, alors que des marchands ambulants, cible du programme, ont été écartés. Ce sont ces mêmes élus qui sont montés aujourd'hui au créneau pour créer de faux procès de nature à détourner les regards sur leur vrai objectif. L'affaire «Grigwane» est encore sur toutes les lèvres et des observateurs attendent toujours à ce qu'une équipe d'inspection des autorités compétentes débarque sur les lieux pour tirer au clair cette affaire.