Augmentation du prix de certains médicaments Le ministère de la Santé et des professionnels du secteur pharmaceutique ont opposé, vendredi, un démenti catégorique à l'information rapportée par des organes de presse prétendant que le ministère de la Santé «a conclu secrètement un accord avec les professionnels concernant l'augmentation du prix de certains médicaments». Les éclaircissements Le 7 novembre 2012, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère de la Santé, le professeur Al Houssaine Louardi, ministre de la Santé, avait annoncé devant les journalistes présent a cette rencontre la baisse des prix de 320 spécialités pharmaceutiques, dont les médicaments chers, supérieurs à 500 DH, et ceux utilisés pour le traitement de certaines maladies graves et chroniques. Par la même occasion, le professeur Louardi avait annoncé la refonte de la réglementation de fixation des prix des médicaments, qualifiée par le ministre de dépassée et anarchique puisqu'elle date de 1969. Dans cette histoire de baisse des prix des médicaments que le ministre de la Santé avait toujours défendue avant même sa nomination à la tête de ce département, c'est le droit à la santé pour tous qui est mis en avant, c'est l'accès pour tous aux médicaments, c'est l'équité et plus de justice sociale. Dans ce registre, il faut avouer que l'industrie pharmaceutique et les pharmaciens d'officines ont fait montre de bonnes dispositions et d'actes citoyens qui les honorent , car nous n'ignorons point les problèmes dans lesquels se débattent certains pharmaciens d'officines qui sont en difficulté, mais qui tiennent malgré tout à être des partenaires des autorités de santé afin de favoriser l'accès aux soins et à l'innovation thérapeutique pour les malades. Préserver l'intérêt des uns et des autres Il est vrai que le patient est l'un des grands gagnants de l'affaire. Au même titre que les organismes en charge de l'AMO, que ce soit la C NOPS ou la CNSS (sécurité sociale). La baisse du remboursement des médicaments rapportera en effet à l'Etat plusieurs dizaines de millions d'économies, ce qui permettra aux organismes sociaux de respirer et d'assurer leurs missions dans de bonnes conditions. Préserver l'intérêt des uns et des autres, à toujours été une préoccupation majeur du ministre de la santé, qui connaît mieux que quiconque le rôle essentiel que jouent l'industrie pharmaceutique et les pharmaciens officinaux dans la promotion et le développement de la santé dans notre pays. Ce sont des partenaires incontournables du système de santé et, à ce titre, et comme dit l'adage, il s'agit de ménager certes le chou, mais aussi la chèvre. Dans ces conditions il serait juste et tout indiqué si l'on tient préserver les équilibres et a tenir compte des intérêts des uns et des autres de supprimer la TVA sur les médicaments, c'est une aberration, on doit l'admettre. La suppression de la TVA est une solution qui permettra aux pharmaciens des officines de récupérer 7% sur leur chiffre d'affaire, un pas en avant qui permettra à coté des autres solutions de contribuer à remédier un tant soit peu au problème. En attendant, il faut savoir qu'aucune décision n'a encore été prise et contrairement a ce que claironnent certains journaux en mal de sensationnel, le ministère de la Santé tient à informer que ce département ainsi que des fabricants, distributeurs et pharmaciens affirment que «les négociations ne sont pas encore achevées et tout accord qui sera conclu entre ces parties fera l'objet d'une large diffusion médiatique», ajoutant que «le but de ces négociations est la réduction des prix des médicaments pour les rendre accessibles aux citoyens sans pour autant porter préjudice aux intérêts des professionnels». Quel que soit le résultat de ces négociations, il ne portera que sur une réduction des prix des médicaments, assure-t-on de même source, notant que l'information qui a circulé dans certains médias à propos d'une éventuelle hausse des prix de 2700 médicaments «n'est pas vraie et ne vise qu'à parasiter le climat transparent et sain dans lequel se déroulent ces négociations». Le communiqué est signé par Al Houssaine Louardi, ministre de la Santé, Oualid Amri, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens (FNSP), Abdelghani El Guermai, président de l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), Mohamed Houbachi, président de l'Association marocaine du médicament générique (AMMG) et Patrice Fuster, président de Maroc Innovation santé.