Santé Les négociations sur la baisse des prix des médicaments se poursuivent avec les professionnels, qui dénoncent dans un communiqué conjoint avec le ministère de la Santé les informations faisant état d'un accord secret pour la diminution des tarifs de 700 médicaments en contrepartie de l'augmentation des prix de 2700 autres. Ce n'est que de l'intox et de la désinformation dont les auteurs manœuvrent pour le compte des agendas de leurs lobbies qui cherchent à préserver leurs privilèges, selon le ministre de la Santé, Pr Al Houssaine Louardi, qui n'a cessé de réaffirmer, au parlement et ailleurs, sa volonté d'aller de l'avant dans la mise à niveau du secteur de la santé au Maroc pour assurer aux citoyens le droit d'accéder aux services de santé et aux soins, à l'heure de la mise en application et de la généralisation du RAMED. Réagissant à une information publiée en fin de semaine par un organe de presse, puis relayée sans vérification aucune par des sites électroniques en quête du sensationnel, selon laquelle le ministère de la Santé aurait «secrètement conclu un accord avec les professionnels pour l'augmentation du prix de certains médicaments», le ministère de la Santé, l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP), l'Association marocaine du médicament générique (AMMG), Maroc Innovation Santé (MIS) et la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens (FNSP) «démentent catégoriquement cette information». Selon les signataires de ce démenti, «les négociations entre le ministère de la Santé et les professionnels du secteur pharmaceutique (fabricants, distributeurs et pharmaciens) ne sont pas encore achevées, et tout accord qui sera conclu entre ces parties fera l'objet d'une large diffusion médiatique». «Le but de ces négociations est la réduction des prix des médicaments pour les rendre accessibles aux citoyens et ce sans porter préjudice aux intérêts des professionnels», précise la même source, selon laquelle «quel que soit le résultat de ces négociations, il ne portera que sur une diminution des prix des médicaments et l'information qui a circulé dans les médias qui parle d'une éventuelle hausse des prix de 2700 médicaments est fausse et ne vise qu'à parasiter le climat transparent et sain dans lequel se déroulent ces négociations». Dans une déclaration complémentaire à Al Bayane, Pr Louardi a affirmé qu'il «dément catégoriquement» l'information selon laquelle il y aurait un quelconque accord secret avec les professionnels pour l'augmentation des prix des médicaments. Si un tel accord a été conclu, il serait rendu public pour en informer l'opinion publique, a-t-il dit, précisant que «les négociations sont en cours pour parvenir à un accord sur la diminution des prix et non pas sur leur augmentation». Relevant de la pure intox, ces mensonges sont véhiculés pour servir des agendas particuliers, qu'il est temps de dénoncer de la manière la plus vigoureuse et la plus ferme. «Je défie ceux qui diffusent de tels mensonges de prouver ce qu'ils avancent», dit le Pr Louardi, qui précise qu'il est «insensé d'admettre qu'au moment où l'on parle depuis des mois de la baisse des prix des médicaments, l'on signe un accord portant sur la baisse des tarifs de 700 médicaments en contrepartie de l'augmentation des prix de 2700 autres». Les négociations sur la baisse des tarifs des médicaments sont toujours en cours avec tous les partenaires (fabricants, distributeurs et pharmaciens), selon le ministre, qui a rappelé que son département aspire également à la sauvegarde des intérêts des partenaires. Et ce n'est point un tel tapage qui va arrêter le Pr Louardi. Engagé à aller jusqu'au bout dans ses réformes visant la mise à niveau du secteur de la santé, l'amélioration des services et soins de santé et la protection de la santé de l'ensemble des Marocains, le ministre n'a pas hésité à dénoncer les charlatans, dont les conseils diffusés par certaines stations de radio risquent de mettre en danger la santé des citoyens. Il a demandé pour ce faire à la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) d'assumer sa responsabilité et de s'occuper du dossier. Il mène aussi la bataille sur différents fronts pour rappeler aux cliniques privées le devoir de ne plus employer des personnels de la santé (médecins et infirmiers) travaillant dans le secteur public et saisir le secrétariat général du gouvernement du cas des cliniques à fermer ou à sanctionner. Et «ce ne sont ni les insultes, ni les mensonges qui vont me décourager», a dit le Pr Louardi, qui a réaffirmé sa volonté de continuer son œuvre au service du pays et des citoyens.