CS de l'ONU L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Mohamed Loulichki, a souligné, vendredi à New York, l'importance du dialogue, du développement et de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. La mise en œuvre d'une approche globale en matière de lutte contre le terrorisme nécessite un apport national mais aussi un soutien international, a expliqué le diplomate, qui participait à un séminaire intitulé «Une approche globale à la lutte contre le terrorisme : dialogue et développement». Cette rencontre a été l'occasion de passer en revue différentes expériences en matière de lutte contre le terrorisme et d'échanger les vues sur les moyens susceptibles de renforcer la riposte mondiale à ce fléau. Le séminaire a connu la participation de plusieurs hauts responsables de l'ONU, dont le Vice-Secrétaire général, Jan Eliasson, ainsi que les représentants des pays membres des Nations unies et des experts dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Partant du constat que le terrorisme constitue l'une des plus graves menaces à laquelle fait face la communauté internationale, le diplomate a estimé que l'ampleur et l'intensité de cette menace, qui se présente sous des formes diverses, complexes et nouvelles, démontre que «les actions individuelles des Etats ne sauraient compenser l'impact d'un engagement international collectif». Sur cette base, M. Loulichki, qui préside le Comité contre le terrorisme, a estimé que le terrorisme ne saurait être vaincu sans une approche globale et soutenue par tous les Etats et les organisations internationales, qui allie engagement politique, cadre juridique et action opérationnelle. Le diplomate a ainsi mis en relief le rôle des acteurs nationaux dans l'élimination des causes profondes du terrorisme et la contribution des organisations mondiales, régionales et sou-régionales à ces efforts. Pour M. Loulichki, la promotion du développement socio-économique et le renforcement du dialogue entre les civilisations, la promotion de l'éducation, l'amélioration des conditions des groupes vulnérables, dont les femmes et les jeunes, sont autant de défis à relever pour se prémunir contre l'extrémisme et le terrorisme. Le diplomate a, par ailleurs, estimé que le dialogue commençait par «la compréhension d'autrui, de sa sensibilité, de ses spécificités et de son référentiel». «C'est cette compréhension qui permet de dépasser les clichés, d'identifier les valeurs communes et de réaliser le rapprochement souhaité», a-t-il expliqué. M. Loulichki a rejeté toute tentative d'associer ce fléau avec une religion ou une civilisation déterminée, en plaidant pour «le respect des symboles sacrés des religions célestes et la répudiation de la diffamation des religions». L'ambassadeur a aussi insisté sur l'importance de l'éducation et de la culture en tant que vecteurs de dissémination des valeurs de la tolérance, du dialogue et de l'ouverture sur autrui. Il a estimé, dans ce sens, que la famille et l'école «peuvent jouer un rôle crucial pour imprégner les enfants et les jeunes des valeurs de coexistence et du respect des différences». Evoquant la commémoration au Maroc des attentats du 16 mai 2003, M. Loulichki a mis en relief l'expérience du Royaume en matière de réponse anti-terroriste, notamment à travers sa stratégie nationale et la promotion d'une citoyenneté vigilante et responsable. «Cette stratégie de lutte contre le terrorisme, qui émane de l'attachement du Royaume aux valeurs de la tolérance, des droits de l'Homme, aux libertés fondamentales et à la primauté du droit, converge avec la Stratégie de lutte contre le terrorisme des Nations unies et se conforme à la Charte, ainsi qu'aux autres résolutions pertinentes de l'ONU et instruments juridiques internationaux auxquels le Maroc fait partie», a expliqué le représentant du Maroc à l'ONU. Elle est également ancrée dans «l'engagement du Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à préserver et consolider les valeurs de paix et de concorde autour desquelles se retrouvent les trois religions célestes et se prolonge aussi à l'international par une contribution substantielle et reconnue du Royaume à l'effort de la communauté internationale pour combattre le terrorisme, y compris dans le voisinage immédiat du Maghreb», a-t-il ajouté. Et de conclure que «la situation dans le Sahel a été au cœur de la présidence du Maroc du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre dernier et de son action inlassable comme un des représentants de l'Afrique».