Le ministère de la Santé monte au créneau Sauvagement agressée et défigurée à l'aide d'une faucille, la petite Wiam (10 ans) de Jorf el Melha a été admise le 20 avril au centre hospitalier de Sidi Kacem avant d'être transférée à celui de Kénitra, où un escroc, prétendant être son frère aîné s'empara de l'affaire pour abuser des bienfaiteurs et collecter des fonds qu'il détourne à son propre compte. Le mensonge n'aura pas duré longtemps. Vendredi dernier (10 mai), le pseudo-frère aîné de Wiam (H.M.) a été arrêté par les services de la police judiciaire pour «escroquerie et abus de confiance» et détournement à son propre compte de fonds collectés dans le cadre de la campagne de solidarité et de soutien à la petite Wiam. Tout en dénonçant les actes criminels commis à l'encontre de cette fille innocente, victime dans un premier temps d'un «vautour» qui la défigura à l'aide d'une faucille et dans un deuxième temps d'un «faux frère» qui utilisa ses blessures et son malheur à des fins mercantiles pour quémander de l'aumône auprès des bienfaiteurs, le ministère de la Santé appelle par voie de communiqué les autorités compétentes à sévir sans complaisance aucune contre cet individu qui a multiplié les déclarations de presse pour dénigrer les efforts déployés par les services du ministère de la Santé et des hôpitaux et porter atteinte à ses personnels. Il est également demandé de mettre fin aux agissements de ses complices qui utilisent la santé des citoyens comme marchandises, ajoute le communiqué. A cette occasion, le ministère de la Santé met en garde contre de tels escrocs qui diffusent des informations mensongères dans la presse dans le but inavoué de «dénigrer les services rendus par les hôpitaux et décrier les personnels médical et administratif» du ministère. Dans différentes déclarations à des médias écrits, audiovisuels et électroniques, l'escroc du drame de la petite Wiam avait avancé des accusations mensongères, qui n'ont rien avoir avec la réalité, note le ministère. Dans son communiqué, le ministère de la Santé rappelle en détail l'histoire du drame de la petite fille depuis son admission le 20 avril à Sidi Kacem jusqu'à son retour le 9 mai à bord d'une ambulance du ministère de la santé à l'hôpital régional de Kénitra où elle bénéficie de tous les soins sous la responsabilité d'une équipe médicale composée de spécialistes. Après son premier transfert à bord d'une ambulance du ministère de la santé de Sidi Kacem à Kénitra, la petite Wiam dont l'état avait suscité la compassion et la solidarité de l'ensemble du personnel de l'hôpital, avait bénéficié de tous les soins nécessaires. Elle avait été prise en charge dans les services des urgences le 22 avril où tous les soins nécessaires lui avaient été prodigués. Le 23 avril, et à la surprise générale du personnel médical, l'escroc frère aîné de Wiam se présenta à l'hôpital (vers 16H00) pour demander la sortie de la patiente de l'hôpital «contre l'avis médical» pour la faire soigner ailleurs. Tout le personnel de l'hôpital a été alerté dont en premier lieu le directeur du Centre hospitalier, le chef du pôle des affaires administratives, le chef du pôle des soins médicaux, et l'infirmer de garde. Conscients de la gravité de l'état de santé de la patiente, ils avaient vainement tenté de dissuader l'escroc de la transporter. Ce dernier affirmait qu'un bienfaiteur s'est chargé de la prise en charge totale de «sa petite sœur» dans une clinique privée à Casablanca. Après d'intenses pourparlers, la petite Wiam a été «sortie» vers 18H00 de l'hôpital «contre avis médical» à la demande de l'escroc, qui avait diffusé une vidéo discréditant les personnels médical et paramédical et multiplié les sorties médiatiques pour donner des informations mensongères sans fondement aucun. Contrairement donc aux allégations mensongères contenues dans la vidéo de l'escroc prétendant que la patiente est restée quatre jours dans l'hôpital Al Idrissi de Kénitra, cette dernière n'y est restée en fait qu'un jour et trois heures, selon le communiqué, qui précise que l'état de santé de la petite fille a été suivie de près, - même dans la clinique privée à Casablanca-, par le ministre de la Santé en personne, Pr El Houssaine Louardi, qui a donné ses instructions pour la prise en charge totale des frais postopératoires. De retour à Casablanca le 9 avril à bord d'une ambulance du ministère de la Santé, sur instruction du ministre, la petite Wiam a été admise dan un pavillon de l'hôpital régional de Kenitra, où elle bénéficie depuis d'un traitement psychologique et de rééducation sous la supervision d'une équipe médicale pluridisciplinaire.