Rencontre sur la parité et la lutte contre la discrimination Dans un esprit de bonne organisation et de dévouement, La section du Parti du progrès et socialisme Hay Hassani a organisé une rencontre sous le thème «Parité et lutte contre la discrimination», le samedi 27 avril 2013 à la bibliothèque Oulfa à Casablanca. Cette rencontre, qui était présidée par Mustapha Mandour, premier secrétaire de la section provinciale du PPS à Hay Hassani, était l'occasion pour les organisateurs et les participants, qui étaient nombreux, d'ouvrir un débat sur un sujet d'une extrême importance, un sujet qui sollicite un débat national faisant appel à la participation de tous les acteurs dans la société. Etaient conviées à ce débat, les parlementaires du parti PPS Nouzha Skalli et Rachida Tahiri, ainsi que la militante associative Khadija Rabbah. Cette rencontre a permis à de nombreux citoyens présents de mieux comprendre et de saisir la notion de parité et était l'occasion pour euxde se poser la question sur la manière de mettre en oeuvre cette notion dans la pratique de leur vie courante et comment elle peut changer leur quotidien. Les deux députées ont d'abord expliqué le contexte politique marqué par l'avènement de la nouvelle constitution qui sert de socle à la démocratie. Nouzha Skalli a évoqué le rôle pionnier du parti dans le long parcours revendicatif des droits de la femme au Maroc et sur la nécessite d'ancrer les principes de la parité et de la lutte contre la discrimination dans la société marocaine à travers la participation effective de la femme dans la politique, en lui donnant la place qui doit être la sienne, la faire participer à la gestion de la chose publique. Et d'ajouter que la faible participation de la femme dans la vie politique favorise le sous-développement et condamne tous les efforts déployés pour faire de la femme un acteur dynamique dans le développement socioéconomique du pays. Pour sa part, Rachida Tahiri a expliqué lors de son intervention la nécessité de traduire cette volonté dans la vie de tous les jours, a travers la mise en place des lois prenant en considération l'approche du genre et de préciser que le rôle que peut jouer le parlement dans la législation l'applications des recommandations constitutionnelles est déterminant. Les intervenantes ont insisté sur le rôle de l'autorité parité et lutte contre la discrimination à veiller à l'application des lois et à garantir les droits de la femme marocaine. Force est de constater que pour de nombreux citoyens, le principe de la parité et celui de la lutte de la discrimination sont loin d'être suffisamment assimilés et compris. Il est même, selon certains, quasi inapplicable dans la mesure où la réalité quotidienne creuse l'inégalité entre homme et femme à tous les niveaux. L'application de la parité demeure donc tributaire d'une volonté politique et de l'engagement de tous les acteurs sociaux. Elle suppose aussi un changement des mentalités pour dépasser les discriminations que les citoyennes vivent chaque jour. La militante associative Khadîdja Rabbah, a, quant à elle, précisé le rôle que peut jouer la femme et les jeunes dans le processus démocratique, rappelant le rôle des jeunes dans le printemps arabe. La mise en application rapide et effective de la constitution au Maroc est impérative, voire nécessaire, selon la militante, qui précise qu'il faut œuvrer pour une démocratie participative intégrant le citoyen marocain au débat et dépassant ainsi toute dimension élitiste et discriminatoire dans la prise de décision. Sans omettre de rappeler aussi que la question actuelle sur la réforme fiscale sollicite un débat national impliquant toutes les composantes, sans discrimination, de la société. L'organisation de cette louable rencontre fait partie des initiatives qui participent à l'implication du citoyen dans les affaires de son pays et qui renforcent le débat sur une légitime revendication de la femme marocaine afin que la parité et la lutte contre la discrimination à l'égard de la femme soient une réalité quotidienne. Il est temps de dépasser le statut revendicatif pour accéder au statut existentiel de citoyenneté, voire une culture et une philosophie de vie conditionnant et imprégnant les comportements de chaque citoyen.