Marrakech fête les créateurs Le musée de la palmeraie, art contemporain et nature de Marrakech a clos, le dimanche dernier, sa première édition du printemps culturel de la palmeraie. Cet événement artistique a été organisé dans le cadre d'une programmation culturelle organisée par le musée du 26 au 28 avril 2013. Des expositions, concerts de musiques, tables rondes, présentation et signature de livres ainsi que des spectacles et animations pour enfants ont été au menu de cette édition, dont l'objectif, selon les organisateurs, est d'enrichir l'offre culturelle de l'un des plus beaux sites naturel de la ville ocre. En effet, ce printemps culturel était une véritable occasion l'occasion pour ouvrir cet espace inauguré en 2011. D'ailleurs, cette initiative artistique est une expression collective visant de tisser les liens d'amitiés entre les diverses générations et tendances artistiques. Le Printemps culturel de la Palmeraie a honoré l'artiste marocain. Dans ce cadre, cette édition a été marquée par des hommages qui ont été rendus à une pléiade d'artistes qui ont marqués par leurs travaux la scène culturelle et artistique nationale en signe de reconnaissance et gratitude de leur engagement artistique et de la qualité leur apport intellectuel. Cette année, des plumes emblématiques de plusieurs créateurs ont été au rendez-vous pour dessiner le printemps de la ville rouge, tels que Abdelkrim Ouazzani, sculpteur, Rajae Benchemsi, écrivaine, Abdellah Stouky, journaliste-écrivain, et l'invité d'honneur de cette édition le graveur japonais Akémi Noguchi. Par ailleurs, le public marrakchi n'a pas raté l'occasion de rencontrer une belle collection d'écrivains dans les jardins du musée où ils ont présenté leurs livres avec des signatures et dédicaces, comme : Mahi Binbine, Mohamed Nedali, Touria Ikbal, Laurece Olivier, Lucile Bernard, My Seddik Rabbaj, Henry Michel Boccara, Abdelhay Sadek, Brahim Hanaï... Repères Akémi Noguchi : Invité d'honneur, Japon Né en 1946 dans la ville d'Osaka. Après ses études à l'école des Beaux Arts à Osaka, il commença à exposer ses œuvres au Japon puis à de l'âge de 26 ans il voyagea en Europe et au Maroc. Il a enseigné pendant trois ans dans la section d'art plastique à l'université Kinki-Osaka avant de s'installer définitivement en France. C'est durant son séjour en France qu'il s'intéressa particulièrement à la technique de la gravure. Ce qui l'amena de 1976 à 1980 à fréquenter "L'atelier 17" à Paris où il rencontra S.W. Heyter, auprès de qui il apprit la technique de la gravure sur cuivre. C'est suite à cet apprentissage qu'Akémi Noguchi décida de s'installer définitivement en France. Il utilise plusieurs techniques telles que la gravure, la peinture à l'huile, la tempéra ainsi que la sculpture. Ses œuvres figurent aujourd'hui dans plusieurs collections privées et publiques au Japon, en Europe et au Maroc. Les œuvres exposées à l'occasion du Printemps culturel de la Palmeraie au Musée de la Palmeraie, Art contemporain & nature font partie de la série des Nuages créées selon la technique de gravure appelée "Manière Noir". Hommage à l'écrivaine Rajae Benchemsi Rajae Benchemsi est née à Meknès. Elle écrivaine et critique d'art. Parmi ses livres nous citons Sur Mes Traces, recueil de nouvelles, éditions Marsam, Rabat (2012), L'Intuition Créatrice, Essai sur Farid Belkahia, Venise Cadre Editions (2010), La Main, nouvelle, édition Elyzad, Tunis , Mon père, édition Chèvre-feuille étoilé, Montpellier(2008), La Controverse des temps, roman, Sabine Wespieser Edition, Pa(2006), L'interprète des éphémères, nouvelle, édition Filigranes (2004) et bien d'autres. Hommage à Abdellah Stouky Le nom, d'Abdellah Stouky résume l'histoire non écrite d'une génération d'intellectuels qui a marqué un aspect essentiel de notre présent. Ce présent cependant la méconnaît, l'ignore ou tout simplement ne s'en rappelle plus. Avec Stouky, nous sommes en présence d'une grande stature culturelle et intellectuelle de larges champs d'intérêts et d'une singularité humaine rarissime eu égard à ses qualités infiniment fines et civilisées. Bref, une personnalité dont on peut résumer les qualités dans la phrase suivante: un intellectuel libre ! Hommage à Abdelkrim Ouazzani, sculpteur Né en 1954 à Tétouan, Abdelkrim Ouazzani a suivi les cours de l'Ecole des Beaux Arts de Tétouan et ensuite s'inscrit aux Beaux-arts de Paris. Il est actuellement professeur de peinture et directeur de l'Institut national supérieur des Beaux-arts de Tétouan. Ouazzani expose depuis 1978. Désigné par l'Académie Royale des Beaux-arts de Cadiz, Espagne, comme membre permanent. Sa peinture et sa sculpture, qu'il qualifie souvent de peinture en trois dimensions, échappent aux classifications de routine, comme l'esprit d'enfance dont elles se réclament. Ouazzani est depuis toujours fidèle à une vision du monde basée sur le plaisir et le jeu, sur la douceur et l'harmonie des formes et des couleurs. Nés du libre jaillissement de sa fantaisie, ses tableaux-sculptures ou toiles-volumes détournent de leur fonction initiale les matériaux et les formes dont la roue/cercle, récurrente dans ses œuvres qui évoquent tous l'innocence de l'enfance.