De nombreux projets et propositions de loi en attente Après une courte trêve, les représentants de la nation reprendront le chemin de l'hémicycle demain vendredi 12 avril 2013. Ouverture de la session d'avril de l'année législative 2012-2013 oblige. Et les enjeux sont de taille. Souvent pointés du doigt quant à la faiblesse de leur production législative, les parlementaires doivent retrousser les manches et aller à la besogne sans se laisser bercer par des polémiques inutiles, comme c'était le cas lors de la tenue de précédente la session extraordinaire. Rachid Roukkbane, président du Groupe du progrès démocratique à la Chambre des représentants est catégorique : «les députés doivent accélérer le rythme du travail et se pencher sur les dossiers à caractère prioritaire», souligne-t-il dans une déclaration à Al Bayane. Ce membre du bureau politique du PPS précise qu'actuellement plus de 65 propositions de lois sont déposées sur le bureau de la première chambre, sans oublier aussi les projets de lois émanant du gouvernement. Le même avis est partagé par Me Abdellatif Ouammou, conseiller du PPS à la deuxième chambre. Il considère que la session de printemps «revêt un caractère exceptionnel, vu le grand nombre de projets et propositions de lois entassés dans les bureaux des deux chambres et qui méritent un examen attentif». Un tel constat, explique-t-il, requiert d'abord de classifier les priorités, par ordre d'importance. En termes plus clairs, «chacun selon sa position (gouvernement et parlement) doit assumer ses responsabilités pour assurer une certaine stabilité et réussir, par conséquent, l'opérationnalisation des dispositions constitutionnelles. Selon lui, seule une bonne application du plan législatif permettra d'instaurer les réformes et surpasser certaines contraintes formelles. Cela suppose que le parlement et gouvernement doivent s'attaquer à plusieurs chantiers. A commencer par la mise en place des lois organiques relatives à l'organisation de l'action gouvernementale, les collectivités territoriales, l'amazighité, entre autres... A cela s'ajoute la nécessité de la réforme du règlement intérieur, un chantier en stand by, nous confie le député Rachid Roukkbane. Ainsi, il appelle toutes les commissions à s'atteler effectivement à la concrétisation du plan de réhabilitation et de développement de l'action parlementaire et ce avant la fin de la session d'avril. Mais notre interlocuteur reconnaît quelques divergences entre l'opposition et la majorité sur plusieurs points. Il s'agit notamment de la composition du bureau de la première chambre, les droits de l'opposition, l'application du principe de parité et la programmation de la séance réservée au Chef du gouvernement (le grand oral)... Pour Roukkbane, la réussite des chantiers de réformes exige d'abord la mise en place d'une approche d'écoute et l'implication de tous les acteurs. Ceci dit, majorité et opposition doivent travailler ensemble pour mettre le pays sur la voie de la démocratie, laisse-t-il entendre.