Anis Birou du RNI : «Le Souverain a insisté à deux reprises sur le rôle de l'opposition» Selon Anis Birou, membre du bureau politique du RNI, le discours royal d'ouverture de la première session de l'année législative intervient dans un contexte particulier marqué par une grande réforme constitutionnelle qui change les structures de l'Etat et de la société, c'est la première rentrée du nouveau Parlement après la nouvelle Constitution. M. Birou estime que ce discours souligne l'importance de l'agenda législatif et fixe les grandes priorités nationales: il est question de la justice, la régionalisation, l'identité nationale et la gouvernance. «Ce discours a également mis l'accent sur le rôle du parlementaire ayant la responsabilité historique de participer à l'adoption de plus d'une vingtaine de lois organiques. Dans ce sens, cette responsabilité des parlementaires devra être consacrée par l'élaboration d'une charte d'honneur», a déclaré le porte-parole du RNI. Et de conclure : «Le Souverain a insisté à deux reprises sur le rôle de l'opposition. Il s'agit là d'un message fort que nous avons capté en tant que parti d'opposition».
Rachid Roukbane (PPS) : «Le gouvernement doit élaborer le cadre juridique pour l'organisation des Communales pour 2013» Le président du groupe du progrès démocratique à la Chambre des représentants, Rachid Roukbane, a déclaré que ce discours constitue une véritable feuille de route définissant les priorités de cette année législative. «Le renforcement de la présence féminine et des jeunes, souligné par ce discours, doit améliorer le rendement du Parlement afin de l'élever au rang d'école d'excellence pour les élites politiques», a déclaré M. Roukbane, ajoutant que c'est dans ce sens que le Souverain a appelé à l'élaboration d'un code d'éthique consacrant les valeurs de responsabilité, de patriotisme et d'intérêt général au-dessus des appartenances politiques et territoriales. Selon M. Roukbane, le Souverain a insisté sur la nécessité d'assurer les conditions juridiques et organisationnelles pour la mise en place de la Chambre des conseillers dans sa nouvelle version constitutionnelle. Dans ce sens, le gouvernement doit s'atteler à élaborer le cadre juridique nécessaire pour l'organisation des élections communales en 2013. Habib El Malki, USFP : «Ce discours est un rappel à l'ordre du gouvernement» Habib El Malki de l'USFP estime que ce discours royal est «fondateur d'une nouvelle étape dans l'histoire du Parlement au Maroc». Selon M. El Malki «l‘accent a été mis sur le changement des pratiques et mentalités à travers une charte d'éthique pour crédibiliser l'institution». Pour M. El Malki, ce discours est une feuille de route pour le gouvernement et le Parlement, à travers l'accélération de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution. «Plus que cela, c'est un rappel à l'ordre du gouvernement en précisant quelles sont et quelles doivent être les priorités : à titre d'exemple, la régionalisation, la justice, la gouvernance…», précise M. El Malki. Et d'ajouter: «Ce discours rappelle de manière claire et précise le nouveau statut de l'opposition. Dans ce sens, nous avons constaté, depuis le début de l'année, que le gouvernement pratique le monologue, il n'a eu aucune consultation avec l'opposition sur les grands projets qui présentent une sensibilité particulière, non seulement dans le domaine législatif, mais aussi dans le social concernant en particulier la réforme de la Caisse de compensation et la réforme de la retraite».