Ce mercredi 3 avril, aux alentours de 14h, un bus a pris, subitement, feu à cause d'un court circuit. Heureusement qu'il y a eu plus de peur que de mal. Les usagers sont parvenus, en effet, à quitter indemnes le véhicule. Malheureusement, ce dernier a été, totalement, embrasé. Les éléments de la protection civile ne sont pas arrivés à temps et le véhicule ne disposait pas d'un extincteur. Heureusement que les issues de secours avaient fonctionné. Imaginons le contraire. Brrr! C'était à une véritable tragédie, qui aurait rappelé le macabre incendie de la prison civile de Sidi Moussa, que nous aurions assisté ! Après ce fâcheux incident, tout le monde avait pensé que les autorités compétentes allaient réagir pour mettre un terme à cet irrespect flagrant de la société « Azama », synonyme de crise, aux lois les plus élémentaires en vigueur et à cet affront commis envers les citoyens et aussi vis- à- vis de l'environnement. En effet, les véhicules, mis en service, ne méritent même pas de servir de poulaillers ! Circulant sur quatre pneus, au lieu de six car deux des quatre arrières sont à plat, et sans vitres, ils encensent la ville par leurs fumées noires dégagées des pots d'échappement. A cela, il faut ajouter que la dite société se moque éperdument du respect total du cahier des charges l'engageant. Puisqu'elle ne desserte plus certaines lignes et fait fi des heures de départ, de passage et d'arrivée. Si bien qu'élèves, étudiants et fonctionnaires se trouvent, journellement, face à des situations, pour le moins qu'on dise, gênantes et dégradantes à la fois. Soit on sèche un cours soit on rate un devoir ou un examen soit on est soumis à une lettre d'explications du chef hiérarchique. Très souvent, ils s'allongent de tout leur poids sur une chaussée, étroite ou d'une circulation intense, pour ne plus bouger causant ainsi un terrible désordre de circulation. Par moments, ils perdent raison. Les freins ne répondent plus. Et il a fallu le courage des chauffeurs pour se « débrouiller » afin de stopper cette machine enragée. Ainsi, au lieu d'une réaction vive et rigoureuse de la part des autorités compétentes, quitte à une suspension pure et simple des activités de cette société, ces bus de la honte continuent à circuler comme si de rien n'était. Comment, à un moment où l'on cherche par de nouveaux textes de loi coercitifs et draconiens pour combattre l'hécatombe des routes, les services de la visite technique des véhicules, les agents de la police et ceux de la gendarmerie royale admettent la libre circulation des bus d'Azama alors que pour d'autres infractions bénignes ils sont intransigeants ? D'autre part, il a été déclaré que, très prochainement, une autre société de transport urbain entrerait en service et que l'actuelle resterait jusqu'à l'expiration de son contrat d'exploitation en 2016. Est- ce acceptable une telle équation ? La bienséance des usagers de ce transport public doit prévaloir. N'est- ce pas que c'est dans ce but que l'autorisation d'exploitation de ce privilège a été octroyée à cette société ? Un peu de sens messieurs ! o/o El Jadida : campagne contre l'occupation illégale de l'espace public Le premier vice- président du conseil pris la main dans le sac ! Oh ! Combien l'indignation a été grande et repoussante quand les cartes furent dévoilées au grand jour ! On ne le sait que très bien. Les services de l'ordre, autorités locales, police et forces auxiliaires conjuguant leurs efforts, se sont tous mobilisés avec un seul mot d'ordre : libérer le domaine public de l'occupation illégale. Ceci dans le but, tout d'abord, de faciliter la circulation des véhicules et des passants. Ensuite, d'assurer la sécurité, à tous les niveaux, aux citoyens, en particulier contre les vols, les agressions... Cette campagne essoufflée a été accueillie, avec soulagement, par les citoyens sauf, notamment, les commerçants informels. Et on ne peut que se féliciter et féliciter, par la même occasion, les services d'ordre par cette croisière qui semble être irréversible. Surtout que cette campagne d'assainissement, suite à notre appel « pour un bon usage des trottoirs et de la chaussée », s'est élargie à d'autres secteurs où l'anarchie est reine. Notamment du côté de l'avenue Boendong où les trottoirs se sont transformés en de véritables ateliers de réparation de véhicules. Et on espère que d'autres localités seront touchées. Du côté des quartiers de Mouilha et Jamila où des autorisations industrielles de 3ème catégorie avaient été octroyées ! De l'insensé ! De la ferronnerie, de la tôlerie, de la menuiserie et d'autres activités aussi bruyantes et dangereuses en plein milieu des zones habitées. Seulement, grande a été la surprise des hommes de la loi quand ils découvrirent que certains commerçants informels disposent, bel et bien, d'une autorisation légale d'occupation temporaire récente délivrée, notamment, par le 1er vice- président, El Mostafa Abatourab, aux mois 1 et 2 de cette année. Ceci, en application des articles 47 et 56 de la charte communale. Le 1er article stipule dans son 8ème alinéa que le président « prend les mesures relatives à la gestion du domaine public communal et délivre les autorisations d'occupation temporaire du domaine public avec emprises.» Quant au 2ème, il précise qu' « en cas d'absence ou d'empêchement de longue durée portant préjudice au fonctionnement ou aux intérêts de la commune, le président est provisoirement remplacé dans la plénitude de ses fonctions par un vice- président dans l'ordre des nominations ou à défaut de vice- président par un conseiller communal désigné par le conseil... ». Malin comme il est, le 1er vice- président, profitant de l'absence permanente du président, a élu domicile définitivement dans l'enceinte communale jusqu'au point d'occuper son propre bureau ! Ceci dans l'objectif de servir ses propres intérêts ; surtout que les nouvelles élections sont aux portes. Seulement, une analyse décortiquée de l'article 56 ne l'autorise pas implicitement à délivrer les autorisations d'occupation temporaire du domaine public ! Et jamais au grand jamais le fait de ne pas délivrer une autorisation de ce type ne pourrait « porter préjudice au fonctionnement ou aux intérêts de la commune». Au contraire, l'octroi de telles licences « porte préjudice à la commune » et par conséquent à la communauté. D'autant plus, la position du ministère sur ce sujet est, on ne peut plus, claire à travers ses nombreuses circulaires adressées aux walis et gouverneurs et qui leur recommande de «combattre l'occupation illégale du domaine public». C'est donc le tollé général qu'a provoqué cet acte irresponsable et insouciant du 1er vice- président sur qui on devrait appliquer l'article 33 de la même charte. Il est, bien, évident que les autorités de tutelle ne vont pas se taire pour s'être senties poignardées par derrière afin de rétablir une situation bâtarde et frapper sévèrement toute personne allant contre l'intérêt général de la communauté et de la cité. Azzedine Hnyen