IAM : en attente de l'offre ferme d'Etisalat Dans ce dossier de cession par Vivendi de sa part de 53% au capital de Maroc Telecom, il ne se passe pas grand' chose, à vrai dire. L'information publiée par le quotidien français «Les Echos», dans son édition du 7 avril, selon laquelle l'opérateur émirati «Etissalat» est fin prêt pour faire une proposition ferme, est à prendre avec précaution. Cela nous rappelle d'autres informations faisant état de la volonté du Qatari «Qtel» de mettre la main sur l'opérateur historique marocain. C'est à se demander si la cession de Maroc Telecom relève du «pain béni». De telles informations, à moins d'être réellement exactes et répondant à un besoin pratique au bon moment, prennent une allure plutôt distrayante. Ces infos, qui se chevauchent, se multiplient, au fil du temps, sont-elles crédibles ou poursuivent-elles un but précis qu'on ignore. Il est difficile aujourd'hui de savoir qui des deux candidats du Golfe aura la «chance» de l'emporter. Vivendi et Maroc Telecom s'apprêtent, tous les deux, à tenir leurs assemblées générales dans les semaines prochaines. Un moment privilégié pour annoncer aux actionnaires de «bonnes nouvelles» ! Pour l'un, la fin d'un feuilleton qui n'a que trop duré. Pour l'autre, la rentrée du cash si attendu pour se libérer du joug de la dette. Car, depuis l'été 2012, la cession des participations de Vivendi dans Maroc Telecom attend une offre ferme de rachat. Vivendi escompte encaisser 4,5 milliards d'euros de cette opération (6 milliards de dollars US). Mais, jusqu'ici, aucun des trois candidats (le Qatari QTel, l'Emirati Etissalat et l'opérateur sud-coréen de téléphonie mobile KT -France Telecom s'étant retiré-) n'a fait une proposition concrète. Il est vrai que, dans de genre d'opérations, les acheteurs ont besoin de beaucoup de temps pour, à la fois, évaluer, valoriser et s'assurer les financements nécessaires. Or, entre temps, la valeur du titre IAM en Bourse fait du «tête-épaule», comme disent les chartistes. Le cours de bourse n'arrête pas de glisser et se maintient difficilement au-dessus des 100 DH l'action, alors qu'il titillait les 150 DH en début d'année 2012. De quoi se demander si le moment est opportun pour concrétiser. La valeur en bourse de l'opérateur historique se dégonfle, au détriment des intérêts de l'actionnaire majoritaire Vivendi. Si l'on en croit le quotidien économique français «Les Echos» (pourquoi en douter, puisque c'est un peu le Wall Street Journal pour la Place de Paris), «l'opérateur des Emirats arabes unis «Etisalat», conseillé par BNP Paribas, s'est assuré pour huit milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) de financements pour son offre de rachat des parts de Vivendi dans Maroc Telecom» , rapporte le quotidien économique français «Les Echos», citant des sources bancaires travaillant sur le dossier. Le quotidien français indique, par ailleurs, que le «repreneur pourrait lancer une offre d'achat des parts des actionnaires minoritaires». Une chose semble certaine : «des offres fermes sont attendues d'ici la fin du mois d'avril». A Maroc Telecom, le mutisme est de règle. On préfère s'abstenir de tout commentaire.