De nouvelles coopérations pour un partenariat durable Pour leur troisième événement commun en an, la CGEM et le Medef International ont exploré de nouvelles pistes de coopération économique entre le Maroc et la France, pourvoyeuses de prospérité pour les deux pays. Une ambition illustrée par la présence effective du Président français, en visite d'Etat au Maroc. La rencontre de haut niveau, le 4 avril à Rabat, sous le thème «De nouvelles coopérations pour un partenariat durable» a réuni 600 chefs d'entreprises et officiels des deux pays. La rencontre a été rehaussée par la présence effective du Président de la République Française, Monsieur François Hollande, en visite d'Etat au Maroc à la tête d'une importante délégation ministérielle. Les deux tables rondes programmées lors de cette rencontre sur les thèmes «Entreprises françaises et marocaines au service du continent» et «Mieux vivre en ville», ont permis aux hommes d'affaires des deux pays d'échanger leurs expériences et de consolider la complémentarité franco-marocaine en matière de villes durables et d'opportunités d'affaires en Afrique. La première table ronde dédiée au thème : «Entreprises marocaines et françaises au service du continent» a permis à la fois de s'enquérir des expériences de grands groupes marocains déjà implantés en Afrique et de faire valoir les avantages compétitifs des opérateurs économiques des deux pays. La deuxième table ronde a traité de la thématique du «Mieux vivre en ville», qui traduit la volonté des pouvoirs publics marocains de créer des espaces urbains orientés vers le mieux vivre et l'économie de ressources. Ce programme prometteur sera accompagné de l'amélioration de la qualité des services et des transports publics ainsi que d'une conception de villes nouvelles qui intègrent le concept d'écosystèmes urbains durables. Le Président français a affirmé la disposition de la France à accompagner le Maroc dans ce programme d'envergure. « Je veux que nous bâtissions une Méditerranée des projets », a déclaré M. Hollande. Complémentarité et compétitivité Complémentarité et compétitivité partagée ont été les mots d'ordre de ces deux tables rondes. Si les exemples de coopération entre entreprises marocaines et françaises ne manquent pas, de nouvelles perspectives s'offrent aux deux pays en termes d'opportunités d'affaires en Afrique et de développement de villes durables. Pour M. Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat, de l'Hurbanisme et de la Politique de la ville «la ville que nous devons concevoir, construire, réhabiliter, qu'elle soit nouvelle ou ancienne, verte ou intelligente, doit être conçue pour servir les objectifs de durabilité et répondre à ces questions lancinantes». Il y a, bien évidemment ces questionnements: « Comment concilier les enjeux environnementaux et l'attractivité économique? Comment réussir la mixité sociale? Quelles politiques de logement, de mobilité et de cadre de vie ? Quelle politique foncière? Quelle politique pour la sécurité et la tranquillité publique ? La ville d'aujourd'hui et celle de demain, nous interpellent, note la Présidente de la CGEM. Il s'avère donc fructueux et judicieux d'enclencher une nouvelle dynamique et de travailler en synergie avec tous les acteurs, publics et privés, Français, Marocains et Africains. Tous ensemble afin de trouver des solutions nouvelles, des technologies innovantes et des financements nouveaux. Le Maroc, avec lequel la France entretient de fortes relations, n'est plus un pays en développement, "c'est un pays émergent, pleinement intégré dans la région et disposant d'entreprises performantes", a affirmé le président Français, François Hollande, devant ce parterre d'hommes d'affaires et d'institutionnels marocains et français. "Nous sommes devant un Maroc qui change et qui gagne de taille à l'échelle de la région et du monde", a-t-il dit à la clôture du forum d'affaires. Le président Hollande a appelé, à cette occasion, les hommes d'affaires et chefs d'entreprise français à amplifier et à diversifier leurs investissements au Maroc, notamment par le biais des PME, qui sont peu présentes au Maroc. "La majorité des entreprises du CAC 40 sont présentes au Maroc, dont certaines depuis plus de 80 ans. En revanche, il y a peu de PME françaises au Royaume", a noté M. Hollande. "Il faut qu'il y ait de toutes les tailles d'entreprises françaises au Maroc" , a insisté le président français, qui a aussi souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts, de part et d'autre, pour drainer aussi des investissements marocains en France. M. Hollande a également indiqué que la France doit agir avec le Maroc, son premier partenaire commercial, pour une meilleure croissance de l'Afrique, "un continent d'avenir et de croissance". Pour une meilleure croissance de l'Afrique M. Hollande a affirmé que « le Maroc était devenu une plate-forme de développement pour l'Afrique entière, pour les entreprises marocaines comme pour les françaises », appelant à ce que « le couple franco-marocain soit un facteur de développement commun en Afrique ». Auparavant, la présidente de la CGEM, Mme Meriem Bensaleh Chaqroun a indiqué que les deux pays se doivent de prospecter ensemble d'autres pistes de partenariats et développer de nouvelles approches de co-développement. Mme Bensaleh n'a pas manqué de mette en évidence le climat favorable des affaires au Maroc, qui se place actuellement comme un hub africain des investissements étrangers directs (IDE), et se positionne comme une excellente plateforme pour accéder à l'Afriquie, un marché de plus d'un milliard de consommateurs. Selon Mme Bensalah, « les décideurs français et marocains ont su construire ensemble un modèle de collaboration dont les résultats sont visibles et concluants. Nous abordons aujourd'hui une nouvelle page pour notre ambitieux partenariat». Aujourd'hui, a-t-elle ajouté, « les conditions sont réunies pour donner un nouvel élan à notre partenariat...Dans de nombreux domaines, les entreprises françaises et marocaines ont su créer, à travers une synergie partagée, de véritables pôles de compétences. Même son de cloche pour Mohamed Kettani, co-président du Club des chefs d'entreprises France-Maroc, qui a insisté sur la nécessité pour les deux pays de prospecter d'autres marchés à partir du Maroc dans une logique de co-investissement en créant notamment des joint-ventures et investir l'Afrique.