Les caprices d'un président «Le malheur ne vient jamais seul !», dirait la fameuse citation. Cela conviendrait parfaitement à une commune rurale, telle Imouzzer Ida Outanane, à quelque 50 kilomètres au nord d'Agadir. En effet, on ne cessera de louer le potentiel pittoresque de cette région, prisée par ses sites naturels de haute notoriété. En parallèle, on ne n'arrêtera pas non plus de déplorer les déficits caractérisés dont souffre cette zone envoûtante, en termes d'infrastructure de base et de... gouvernance. S'agissant, en fait, de gestion, d'aucuns s'indigneraient de la démission du président communal qui ne fait absolument rien de bon pour l'expansion et la prospérité de la collectivité. Bien au contraire, on constatera, non sans désolation, la subsistance des déficiences et des dysfonctionnements au niveau des affaires courantes de la commune. Alors que les opportunités de relance d'un patelin bourré de ressources et capacités, ne manquent point. Au lieu de s'atteler à une réelle ébauche de redressement, axée sur l'approche inclusive et une stratégie d'action claire et efficiente, le chef de file communale est absorbé par ses occupations personnelles, en compagnie de son adjoint qui profite de l'aubaine pour étendre, encore de plus belle, ses voracités foncières dans l'illicéité. En revanche, il ne daigne guère, sous l'effet du caprice, de s'en prendre aux «indésirables» qu'il ne porte pas dans son cœur, en spoliant leurs biens, cas du terrain annexé illicitement au siège de la commune. Ce délit a été sanctionné, en fin de compte, par une condamnation qu'il ne parvient toujours pas à digérer. Aveuglé par la rancune, il n'hésita pas à refuser des demandes d'autorisation légitimes, émises par son ennemi juré, sans aucun motif valable ni acceptable. On ne tolérera pas, bien entendu, ce comportement ségrégatif, devenu monnaie courante chez ce responsable, et dont les retombées sont aussi néfastes que ridicules. Loin de lui tout souci civique pour la commune, il passe la totalité de son temps à s'occuper de tout sauf des intérêts communs. Il est donc impératif de mettre fin à cette situation qui ne fait qu'empirer, au niveau des décideurs, de la société civile et des institutionnels. La région d'Immouzzer Ida Outanane est trop saisissante et porteuse pour la laisser moisir dans l'abandon et la désuétude, parce qu'un «capricieux» y évolue comme bon lui semble. Il va alors falloir mettre un terme à ces conduites aussi dérisoires qu'enfantines.