Conditions de travail et relations commerciales Toujours aussi dynamique que novatrice, la section régionale du Souss de la Fédération nationale du secteur agricole du Souss, affiliée à l'Union marocaine de travail (UMT), en partenariat avec le Centre for research multinational corporation au pays Bas, a tenu récemment, à l'hôtel Oméga , une importante conférence, animée par Dr Mohamed Bouchelkha, éminent enseignant chercheur à la faculté des lettres et sciences humaines, relevant de l'université Ibn Zohr. Cette rencontre/recherche à laquelle ont pris part de nombreux cadres et intéressés, est, en fait, le fruit de collaboration étroite entre deux créneaux aussi bien complémentaires qu'indissociables, savamment tissés par l'académicien en question et les ingénieurs praticiens professionnels, en l'occurrence Lahoucine Boulberj, Mehdi El Arabi et Othman Aziki. Au cours de l'entame de son étude scientifique intitulée «Conditions de travail et relations commerciales dans la production des haricots verts au Maroc, cas du Souss Massa», le conférencier a, de prime abord, situé l'espace de l'ébauche, considérée comme étant la première région du pays en termes d'exportation de nombre de fruits et légumes et de superficies de culture sous serres, en plus des stations d'emballage et de conditionnement, que tient un contingent grandissant d'investisseurs étrangers, notamment français et espagnols. Toute cette dynamique entraîne, en conséquence, une forte démographie, provenant de plusieurs régions, à la recherche de travail. «La région Souss Massa constitue donc un modèle type de développement agricole, mais sans pouvoir déclencher un développement social et humain», explique l'intervenant, tout en précisant, à partir des statistique fiables et des enquêtes avérées, qu'en parallèle d'une forte présence des produits agricoles à haute valeur sur les marchés nationaux et internationaux en provenance de la région, s'est développée une situation sociale, caractérisée plutôt par une certain exclusion sociale et humaine des travailleurs agricoles concernés. Il en résultat come constat, effectivement, enchaine l'orateur, à l'aide pareillement, d'autres données émanant de multiples acteurs en présence, que l'agriculture mondialisée est confrontée à un environnement fragile, les conditions de travail particulièrement des ouvrières agricoles (65%) sont déplorables, l'organisation syndicale et respect du travail et évolution des rapports au travail malmenées et l'état des haricots verts et les relations commerciales assez complexes. Dans ce sens, articulant cette dualité, plus spécialement, autour de cette dissension affichée. En effet, poursuit-il, «le bassin agrumicole de la plaine du Souss a enregistré des taux d'accroissement important, en raison, en partie, de l'attractivité de ce secteur et ses besoins en main d'œuvre migrante venues des zones pauvres, mais également ouvrière de plus en plus féminisée, avec toutes les déficiences traduites par la pauvreté, les charges sociales, en matière de scolarisation, habita anarchique et incontrôlé...». A ce propos, il est question, souligne-t-il, que le travail, en fin de compte, est saisonnier et sans engagement de la part de l'employeur. Après une longue réquisition relative aux conditions inhumaines des ouvrières doublement opprimées, à plus d'un titre, en dépit de l'essor intensif des entreprises agricoles, le communicateur, épluchant son travail avec beaucoup de rigueur et de doigté, constate que le droit syndical est usurpé d'où la liberté d'organisation s'avère impérative , l'analphabétisme et l'illettrisme sont de mise, nécessitant un programme de formation, les gros groupes ne contribuent guère à l'amélioration des conditions de logement des ouvriers qui vivent dans de quartiers de misère et de souffrance, ni aux frais de scolarisation et de soins, ni régularisation de la situation des travailleurs (CNSS, carte de travail, fiche de paie, allocations familiales...), ni revalorisation du SMAG, au même titre que le SMIG...Une grosse réhabilitation de tous ces déficits est à mettre en avant afin de recouvrer les droits légitimes des ouvriers.