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Espagne : Le père du Parti Populaire s'est éteint à l'âge de 87 ans
Publié dans Albayane le 17 - 01 - 2012

Manuel Fraga, ou Manolo Fraga, le fondateur du Parti Populaire est décédé, dimanche dans son domicile à Madrid à l'âge de 89 ans. Sa biographie peut être considérée comme l'encyclopédie de l'histoire politique contemporaine de l'Espagne eu égard au rôle joué soit durant le franquisme soit durant la transition démocratique. Fraga fut un farouche défenseur de la tradition, de la famille et de l'église, un ultraconservateur et un grand serviteur du franquisme. Toutefois, il avait pu changer de peau et de couleur, comme un caméléon, dès la mort de Franco. Il s'était hissé au plus haut tréteau de la scène lorsqu'il avait pris activement part dans l'élaboration de la Constitution espagnole. Il est le symbole de la droite pure, un homme qui n'avait jamais lésiné sur les moyens pour rendre la vie dure aux progressistes et animateurs de la gauche. Il est aussi connu pour son tempérament affable, son large réseau d'amitiés avec ses ex-adversaires durant le franquisme (surtout les communistes) et pour son esprit réformateur. En dépit des horreurs commises par le franquisme, Fraga avait réussi à rassembler des millions d'espagnols alors que la gauche moissonnait les victoires électorales à partir du début des années 80. Au total, il avait passé 60 ans dans la politique soit comme haut fonctionnaire durant le franquisme soit comme député et président de la Communauté Autonome de Galice (Nord-ouest de l'Espagne). Devant la montée imparable des socialistes sous la direction de Felipe Gonzalez, et le déclin de son parti Alliance Populaire dans les années 80, il avait refondu la droite pour mettre sur le rail un nouveau parti, le Parti populaire, et placé à sa tête José Maria Aznar, qui s'était entouré de jeunes militants tels Mariano Rajoy (actuel président du gouvernement) et Soraya Saenz de Santamaria (actuelle vice-présidente et porte-parole du gouvernement). Son désir était mourir en tant que sénateur, un vœu qu'il n'avait pu réaliser à cause de la gravité de son état de santé. Il avait annoncé, le 2 septembre dernier, son retrait de la vie politique active.
Fraga, qui sera enterré, mardi dans sa terre natale, la Galice, était un des « pères de la Constitution » espagnole. Sa carrière politique avait commencé en 1951 avant de devenir ministre de l'information et du tourisme et ambassadeur au Royaume Uni sous Franco. Il fut également vice-président et ministre de la présidence au premier gouvernement sous le règne du roi Juan Carlos 1 er. En 1976, il fonda l'Alliance Populaire (AP), le parti qui allait réunir tous les grands courants de la droite et familles conservatrices, y compris les franquistes récalcitrants à toute forme d'accord avec les socialistes et communistes dans les années 70 en prévision de la transition démocratique. En 1989, il pilota la grande refonte de l'AP qui deviendra Parti Populaire (PP). Bien qu'il ne formait pas partie du gouvernement, il se considérait comme le « grand parrain » et le « père spirituel » des jeunes générations de la droite conservatrice. Il n'était pas un révolutionnaire dans le sens sociologique du terme mais un grand réformateur politique. Ses attitudes de droite les avait héritées de son père, maire d'une localité galicienne, Villalba, durant la dictature du général Miguel Primo de Rivera, lequel avait démissionné de son poste à l'avènement de la II République, en avril de 1931 pour ses convictions religieuses.
Fraga avait résumé sa doctrine politique dans un ouvrage autobiographique, intitulé « Structure politique d'Espagne. La vie sociale et politique au XXème siècle » (1961) pour parler du franquisme durant les années 50 et 60. Il est en fin de compte, le dernier survivant de l'époque dure du franquisme qui avait su comment co-habiter dans une Espagne en perpétuelle effervescence.


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