La solution marocaine pour le Sahara bien soutenue Le 28 novembre dernier, alors que Christopher, Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Sahara, présentait un énième rapport au Conseil de sécurité, il s'est surtout plaint qu'après les neuf rounds de négociations informelles tenus jusqu'ici, aucun résultat concret n'a été enregistré dans ce dossier. C'est face à ce blocage, dont les instigateurs sont pourtant bien connus, que le missi dominici onusien a décidé d'effectuer une tournée dans plusieurs pays européens, tournée qui, selon lui, «vise à établir un soutien international supplémentaire pour les négociations sur le Sahara en vue de la prochaine phase d'engagement avec les parties au conflit et les pays voisins, prévue pour mars prochain». En quinze jours de périple à travers une demi-douzaine de capitales du Vieux continent, celui-ci s'est entendu dire, grosso modo, qu'il ne doit pas aller chercher plus loin que la solution, crédible et sérieuse, présentée, depuis 2007 déjà, par le Maroc comme une issue définitive à ce conflit artificiel. A savoir une large autonomie pour la région du Sahara sous souveraineté marocaine. Cela s'est vérifié lors de sa dernière escale parisienne, où Christopher Ross a pris acte de la position de la France. Cette dernière, selon un communiqué du Quai d'Orsay (ministères des Affaires étrangères) publié vendredi dernier, soutient de façon «constante» le plan d'autonomie proposé par le Maroc comme une base «sérieuse et crédible» de toute solution politique définitive et consensuelle à ce différend régional. Selon la porte parole-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, «la France a toujours soutenu les efforts de Christopher Ross pour poursuivre les négociations entre les parties avec les vicissitudes qu'elles ont connues il y a quelques mois... Nous soutenons une solution qui doit être juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.» Avant de préciser que «la France appuie le plan d'autonomie marocain tel qu'il avait été présenté en 2007 et considère que ce plan constitue la base sérieuse et crédible d'une solution négociée (...) Ces éléments de position, qui sont bien connus et réaffirmés plusieurs fois publiquement, n'ont pas changé et c'est sur cette base là que nous discutons avec Christopher Ross», a conclu P. Lalliot, lors d'un point de presse tenu vendredi dernier à Paris. Pour sa part, Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, a eu des entretiens, jeudi dernier avec Christopher Ross. Elle lui a exprimé sa «confiance pour trouver une solution politique juste, durable et mutuellement agréée», tout en lui réitérant son appui à la proposition marocaine d'autonomie. Une position qui cadre parfaitement avec celle que Christopher Ross s'est vu clairement exprimer, lors de l'audience que lui a accordée SM le Roi Mohammed VI, le lundi 29 octobre 2012, et dans laquelle le Souverain lui a rappelé «l'engagement du Maroc dans la recherche d'une issue à ce conflit artificiel, sur des bases saines et durables, dans le cadre de la proposition marocaine de large autonomie». Autant dire que tout incite Christopher Ross à aller sur les traces de son prédécesseur onusien, le Hollandais Peter Van Walsum qui, après plusieurs années d'efforts dans la région nord-ouest africaine, a courageusement conclu que «l'indépendance du Sahara occidental n'était pas une option réaliste». Et donc relève du fictif.