-Le verdit attendu une fois les plaidoiries achevées -Il s'agit d'un procès équitable, selon un observateur italien Une délégation du Parti du Progrès et du Socialisme, conduite par le secrétaire général du parti, s'est rendue vendredi au tribunal militaire de Rabat, où se poursuit le procès des prévenus dans les événements de Gdeim Izik, pour exprimer la solidarité du PPS avec les familles des victimes, qui continuent leur sit-in sur les lieux. Elles sont là depuis huit jours ces familles, à l'initiative de la Coordination des familles et amis des victimes des événements de Gdeim Izik, attendant patiemment que la Cour rende un jugement qui les console, après la perte de l'un des leurs. Ouvert depuis le 1er février, le procès est sur le point d'être clos, étant donné que la Cour va se retirer pour statuer, une fois la défense termine vendredi ses plaidoiries. « Cette visite symbolique de solidarité a pour but de réaffirmer le soutien du PPS aux familles des victimes des événements de Gdeim Izik dans leur épreuve», a indiqué le secrétaire général du PPS dans une déclaration à des journalistes. Il a rappelé que le PPS avait en son temps exprimé aussi avec courage sa position concernant la légitimité des revendications des habitants et appelé à les satisfaire. Il avait également exprimé son désaccord avec la manière de gérer ce dossier à caractère social et condamné par la suite la tournure prise par les événements, suite à l'intervention de groupes hostiles à l'intégrité territoriale du royaume, qui ont exploité cette situation pour prendre en otage les habitants et commettre leurs actes. Aujourd'hui, la délégation du PPS est là pour réaffirmer la solidarité du parti avec les familles des victimes et son attachement à la démocratie et au respect des droits l'homme, a ajouté Benabdellah, selon lequel le droit à la vie est le premier droit à respecter par tous. C'est un droit sacré auquel personne ne doit y porter atteinte. C'est pourquoi, les actions criminelles ayant coûté la vie à nombre de personnes doivent être condamnés par tous. «Notre visite de solidarité ne vise pas à influencer la justice qui suit son cours normal», a affirmé le SG du PPS, appelant à garantir aux accusés et aux victimes un procès équitable pour parvenir à un verdict juste qui rend justice à tout un chacun. S'adressant aux familles des victimes, il a exprimé le souhait que le verdict attendu les console pour la perte de l'un des leurs et leur rende justice pour les souffrances les dommages subis. La délégation du PPS était composée des membres du Bureau politique El Houssaine Louardi, Mohamed Amine Sbihi, respectivement ministres de la Santé et de la Culture, des présidents des groupes parlementaires, Rachid Rokbane et Larbi Kharbouche, ainsi que Mustapha Addichane, et Karim Taj, et plusieurs autres membres du parti. Procès équitable Dans leurs plaidoiries, des membres de la défense ont demandé à la Cour d'acquitter leurs clients, avançant que les actes qui leur sont attribués n'ont pas été reconnus par les accusés et qu'ils ne reposent ainsi sur aucune base juridique. Pour sa part, le procureur du roi a requis des peines à la hauteur de la gravité des crimes commis et demandé d'appliquer la procédure nécessaire à l'encontre du prévenu en état de fuite. Interrogé par Al Bayane sur le déroulement de ce procès, Hamza Boccolini, un observateur italien présent au tribunal, a indiqué que «toutes les garanties requises d'un procès équitable sont réunies». «Je suis surpris de constater que « les accusés bénéficient devant ce tribunal militaire d'un procès véritablement équitable. Ils ont été les garanties, s'expriment librement devant la cour et ne portent pas de menottes», a-t-il ajouté. «Partant de ce que je constate, je suis convaincu que le verdit qui sera rendu comportera des décisions à la hauteur des actes commis et avérés par les accusés présents, contrairement à ce qui est véhiculé par la presse algérienne et relayé par la propagande du Polisario, qui prétendent qu'il ne s'agit que d'une mise en scène». En d'autres mots, Les allégations de la presse algérienne et la propagande du polisario sont «sans fondements», a-t-il dit, déplorant le fait que des observateurs italiens et espagnols présents au tribunal continuent de croire aveuglément à de tels mensonges, selon lesquels le procès est préfabriquée et qu'il se tienne à huis clos n'offrant aucune possibilité à la presse et aux observateurs d'accéder aux salles d'audience. «C'est faux, le procès est public et ouvert à tous et j'ai beau cherché depuis mon arrivée ici une quelconque preuve qui justifie de telles allégations, mais je n'ai rien trouvé jusqu'à présent», a-t-il dit. Les faits remontent au 10 octobre 2010 lorsque des habitants de Laâyoune avaient dressé à proximité de la ville, au lieu-dit Gdeim Izik, un campement de tentes en vue de défendre des revendications légitimes à caractère social, liées principalement au logement et à l'emploi. Les autorités marocaines avaient alors initié un dialogue et présenté une série de mesures pour répondre progressivement à ces revendications, lequel dialogue n'avait pas abouti au dénouement de la situation sur le terrain. Les autorités avaient décidé de procéder au démantèlement pacifique du campement afin d'imposer le respect de la loi et la préservation de l'ordre public. Cette intervention avait donné lieu à des attaques violentes menées par de petits groupes équipés d'armes blanches, de lance pierres, de cocktails Molotov et de bonbonnes de gaz contre les forces de l'ordre. Par la suite, des affrontements avaient éclaté dans la ville de Laâyoune où des infrastructures et des biens publics avaient été incendiés et des propriétés privées saccagées. Ces attaques avaient fait 11 morts parmi les forces de l'ordre, y compris un élément de la Protection civile, 70 blessés parmi ces mêmes forces dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres blessés parmi les civils.