et des incidents à Meknès Le championnat national de première division de football a repris sur le mauvais pied après 5 semaines de trêve. Techniquement, cette journée est des plus faibles. Le spectacle n'y était pas. Que de nuls, quatre dans l'ensemble sur les sept rencontres de la 16e journée programmée durant quatre jours, de vendredi à lundi. Le 8e match a été reporté au milieu de la semaine prochaine entre les deux Raja de Casablanca et Beni Mellal. Le statu quo en tête a été maintenu, la course est toujours serrée entre trois équipes. Le Raja de Casablanca qui compte un match en moins est toujours leader avec 32 points, mais a été rejoint par l'AS. FAR qui a arraché une victoire difficile face au Club d'Al Hoceima. Le WAC, lui, a raté une occasion de s'emparer des commandes, même provisoirement, en se contentant d'un nul blanc à Khouribga devant l'OCK. De son côté, le MAS a enfoncé le CODM dans le bas du classement, après sa victoire à Meknès et est le plus grand bénéficiaire de cette journée puisqu'il s'est hissé au classement. Avec 25 points, il a rejoint en 4e place le FUS accroché à Safi. Le Hassania d'Agadir, qui connaissait un long passage à vide depuis la 7e journée durant laquelle il a infligé au Raja sa première défaite, a renoué avec la victoire au détriment du DHJ. Le club soussi a fait un petit bond à la 6e place, avec 22 points, devançant d'une longueur le MAT qui s'est contenté d'un nul dans son fief. Le MAT, champion en titre, et son dauphin de la saison écoulée, ont commencé la seconde et dernière phase sur une même note moyenne. Ce sont là les rencontres les plus importantes de cette journée qui n'a pas tenu ses promesses. Les attaquants ont été aux abonnés absents. Seulement 9 buts ont été inscrits dans quatre matches. Après le nul du MAT face à la RSB en ouverture (1-1), les victoires des FAR et du MAS respectivement au détriment du CRA et du CODM sur le même score de (2-1), la petite victoire du HUSA face au DHJ (1-0), les autres rencontres WAF - KAC, OCS - FUS et OCK - WAC se sont terminées sans vainqueur ni vaincu, mais aussi sans but. 9 buts c'est le chiffre le plus faible depuis le début de la saison avec des journées qui ont connu plus de 20 buts chacune. Le manque de compétition officielle tout au long de cette trêve, longue de plus d'un mois, s'est négativement répercuté sur le rendement des équipes et leurs attaquants dont le buteur maison Abderrazzak Hamdallah. Le sociétaire de l'OCS, qui compte dans son actif 12 buts en 15 matches, n'a pas été rejoint bien qu'il n'ait pas pu marquer lors de cette journée. Hamdallah, au repos pendant un mois, est resté sur le banc de touche de l'équipe nationale en CAN de l'Afrique du sud. En championnat national, il devance toujours Bilal Biyat du KAC (9 buts) alors que Mustapha Kondi (RSB), Zakaria Hadraf (DHJ), Salaheddine Akkal (AS FAR) restent en 3e place avec 7 buts chacun. C'est dommage pour ces attaquants qui n'ont pas pu avancer, surtout pour Hamdallah qui souhaitait atteindre le record de 25 buts toujours détenu par Mohamed Boussati du KAC depuis 1982. C'est tellement regrettable pour ce jeune attaquant safiot qui a également raté le titre de meilleur buteur de la saison écoulée quand il n'a pas pu jouer les deux derniers matches du championnat en raison de son engagement avec l'équipe nationale olympique aux JO de Londres. Hamdallah avait enregistré 15 buts derrière le Tchadien Max, du DHJ, qui a fini premier avec 17 réalisations et pourrait rester cette saison à 12 buts puisqu'il va bientôt rejoindre le championnat norvégien dans sa première expérience professionnelle en Europe. Mais avec ou sans Hamdallah ainsi que les autres buteurs en course, dont celui du leader rajaoui, Mohcine Iajor, qui n'a inscrit jusqu'à maintenant que 5 buts, suivi de ses coéquipiers Abdelilah El Hafidi et Hamza Abourazzouk en compagnie de Fabrice Ondama et Lys Mouithis du WAC qui ont 4 buts chacun, ont voit mal comment le championnat national peut être doté d'un grand nombre de buts et de la qualité escomptée. La cause principale qui n'aide pas les joueurs à étaler leurs prouesses techniques réside dans les états lamentables de la majorité des stades à l'échelon national comme ceux de Khouribga, Agadir, Safi, Rabat... sans oublier les autres dotés du dit gazon synthétique tels les terrains de Tétouan, Al Hoceima, Kénitra, Meknès... Pire, jouer au foot dans ces stades est devenu plus dangereux, non pas seulement pour les joueurs qui sont contraints de fouler des champs pleins de nids-de-poules, qui sont souvent derrière leurs blessures mais aussi pour le public qui y risque gros. Les derniers incidents intervenus au terrain d'Honneur de Meknès, lors du match CODM-MAS, auraient tourné au vinaigre sans la clémence du Ciel. Une barrière des gradins s'est écroulée et a causé la blessure d'environ 17 supporters de l'équipe de Meknès, des blessures plus ou moins graves, dont un a été victime d'une fracture au niveau du nez. Et ce sans parler des violences à l'intérieur et à l'extérieur des stades, comme c'est le cas en marge de ce même match CODM-MAS, suites aux échauffourées qui ont mis aux mains certains supporters des deux équipes. Voilà des taches noires et des images des plus sales qui émaillent régulièrement un championnat national, pourtant considéré comme professionnel... Qu'en pensent les décideurs du football marocain... ?