Dépister précocement le cancer du sein représente un enjeu majeur de santé au Maroc car, le cancer du sein occupe la première place dans la liste des pathologies cancéreuses dans notre pays, c'est ce qui ressort des données du registre régional épidémiologique des cancers de Casablanca. Détecté tôt, le cancer du sein se soigne mieux et comporte moins de risques de complications et séquelles. Cela permet aussi de diminuer considérablement la mortalité des femmes atteintes de ce cancer. Au Maroc, un grand nombre de femmes qui sont touchées par le cancer du sein sont actives. La lutte contre le cancer du sein passe par une sensibilisation de toutes ces femmes quant à l'intérêt du dépistage précoce. Consciente du rôle que doit jouer le médecin du travail dans la sensibilisation des femmes actives dans le dépistage précoce du cancer du sein, la Salon le Société marocaine de médecine du travail et d'ergonomie (SOMAMETRE), insiste sur l'importance d'une approche préventive où le médecin du travail doit contribuer pleinement au dépistage du cancer du sein. Un cancer du sein détecté tôt est plus facile à traiter et comporte moins de risques de séquelles : détecté à un stade précoce, le cancer du sein se soigne beaucoup mieux et permet de diminuer la mortalité de 25%. La moitié des cancers sont décelés alors qu'ils mesurent moins de 2 cm. Lorsque la taille de la tumeur est inférieure à 1 cm et qu'aucun envahissement ganglionnaire n'est constaté, les chances de survie à 5 ans sont au minimum de 90%. Le cancer du sein constitue au Maroc le premier cancer chez la femme. Pour répondre à ce problème de santé publique, des campagnes de sensibilisation sont organisées par l'association Lalla Selma du lutte contre le cancer depuis 2005, date de création de cette association qui a changé la perception du cancer au Maroc. C'est ainsi que des consultations et des dépistages gratuits par mammographie sont organisés au niveau de toutes les régions du Maroc, elles profitent en premier lieu aux femmes qui sont économiquement démunies, aux pauvres et aux veuves. Un problème majeur chez la femme Au niveau mondial, le cancer du sein est le premier cancer de la femme, 540 000 cas de cancer du sein apparaissent chaque année et près de 300 000 femmes en meurent. Le diagnostic tardif est généralement la cause principale de la mortalité. De tous les cancers qui touchent la femme marocaine, le cancer du sein est la tumeur la plus fréquente. Il représente la première cause de mortalité féminine par un cancer. Selon l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), chaque année entre 13.000 et 30.000 Marocaines sont concernées par le cancer du sein. Il ne fait aucun doute que le cancer du sein chez la femme est vécu comme une malédiction, il touche à sa féminité, et bien souvent on assiste à un grand désespoir qui marque les visages car la prise en charge peut être lourde, pénible au regard des séances de chimiothérapie et de radiothérapie, et bien entendu la chirurgie qui sont des expériences traumatisantes. Ce passage qui est nécessaire, indispensable surtout quand le cancer du sein est à un stade avancé, restera à jamais présent dans l'esprit de bien des femmes. C'est encore plus vrai quand la femme travaille, quand elle est active et qu'elle contribue avec son salaire à l'éducation de ses enfants et aux autres dépenses que nécessite sa famille. C'est pourquoi il est tout à fait opportun d'insister sur le dépistage du cancer du sein, sur l'importance de la sensibilisation pour permettre une prise de conscience chez les femmes actives afin qu'elles aillent se faire dépister au plus vite, Mais pour ce faire, ces femmes doivent pouvoir connaître les techniques de l'autopalpation des seins, un geste très simple qui permet, s'il est pratiqué régulièrement, de détecter la présence de tumeur dans le sein. Un cancer détecté tôt est un gage d'un bon pronostic. En effet, le dépistage précoce est essentiel et permet une meilleure guérison. Quand il est dépisté tôt et bien pris en charge, un cancer du sein se guérit dans 9 cas sur 10. Les facteurs de risque Les spécialistes du cancer sont unanimes pour reconnaître que les principaux facteurs de risque du cancer du sein sont le tabagisme, la pollution atmosphérique, la surcharge pondérale et l'obésité, la consommation insuffisante des fruits et légumes et le manque d'activité physique. Le risque s'accroit avec l'âge, notamment à partir de 50 ans, ou avec une première grossesse tardive survenant après 35 ans, voire l'absence de grossesse Les premières règles précoces avant l'âge de 12 ans, une ménopause tardive survenant après 55 ans sont aussi pointées du doigt. Rappelons néanmoins qu'une grande majorité de cancers du sein qui surviennent chez des femmes ne présentent pas ou peu de facteurs de risques. En conclusion, il est utile de rappeler que la prévention du cancer du sein passe par la sensibilisation , l'information , l'éducations des femmes. Il faut permettre a chaque femme de pouvoir connaître les technique de l'autopalpation, des gestes que tous les professionnels de santé devraient apprendre aux femmes, aux jeunes filles, au niveau de l'entreprise, de l'usine, de l'école , du centre de santé, à l'hôpital...