dans l'Histoire du Maroc Le peuple marocain célèbre vendredi, dans la fierté et la grandeur, le 69e anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance le 11 janvier 1944, une occasion pour se remémorer la portée hautement symbolique d'un événement historique qui traduit la communion du peuple et du trône dans la défense des valeurs spirituelles et nationales de la Mère patrie. La célébration du 69e anniversaire de cet événement phare est un hommage aux hommes et femmes du mouvement de la résistance nationale qui se sont sacrifiés corps et âme pour leur pays et un rappel des épopées réalisées par d'intrépides défenseurs de l'intégrité de notre nation, partant d'une ferme conviction de la justesse de leur cause, souligne un communiqué du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de la libération, publié à cette occasion. Le Maroc a toujours été un Etat libre et souverain qui a su conserver son indépendance pendant de longs siècles jusqu'au moment où il s'est vu imposer un régime de protectorat que le peuple marocain était loin d'accepter. Ce peuple s'est soulevé dans son ensemble contre le régime colonialiste qui a divisé le pays en zones de tutelle, réparties entre le protectorat français (au centre du Maroc) et le protectorat espagnol (Nord et Sud du Royaume), alors que Tanger a été considérée zone internationale, ce qui a rendu plus difficile la mission de libération du territoire national. En avril 1934, rappelle le Haut-Commissariat, naissait le Comité d'Action marocain, première organisation nationaliste, qui a constitué l'embryon du Mouvement national, amorçant par-là le début de la résistance politique. Guidé par les instructions du Sultan Mohammed V, ce mouvement allait présenter un plan de réformes au gouvernement français en 1934 et en 1936. Au cours de ces différentes étapes, SM le Roi Mohammed V, père de la nation et héros de la libération, n'avait de cesse d'éveiller le sens de résistance des Marocains et de définir ses objectifs et ce depuis son accession au trône de ses glorieux ancêtres le 18 novembre 1927. Le défunt souverain a ainsi, saisi la tenue de la Conférence d'Anfa en janvier 1943 pour inscrire la question de l'indépendance du Maroc à l'ordre du jour mettant en valeur la participation effective des soldats marocains aux côtés des alliés ainsi que leurs exploits qui ont suscité l'admiration partout où ils ont combattu. Le sultan Mohammed V se voit confirmer le soutien des Etats-Unis à l'indépendance du Maroc, une fois la guerre finie, par le président Franklin Roosevelt. En janvier 1944, soixante-sept (67 marocains), représentant les principaux nationalistes et différentes tranches de la société marocaine entreprennent en parfaite coordination avec le Sultan Mohammed V, de signer un manifeste public réclamant l'indépendance et de le soumettre aux autorités coloniales. Les signataires réclamaient la fin du Protectorat et l'accès du Royaume à l'indépendance sous l'égide de feu SM Mohammed V. Ils avaient en outre, sollicité de Sa Majesté d'entreprendre avec les nations intéressées des négociations ayant pour objet la reconnaissance et la garantie de cette indépendance. La présentation du Manifeste a marqué une étape nouvelle, une rupture avec l'action jusqu'ici entreprise, illustrant par-là le génie et la clairvoyance d'un souverain qui savait pertinemment changer de stratégie et l'adapter au contexte historique. La résidence a réagi en faisant pression sur le Sultan Mohammed Ben Youssef afin de le pousser à abandonner la revendication de l'indépendance et de condamner publiquement le manifeste. Cette réaction a eu un effet contraire aux attentes des autorités colonialistes, déclenchant une vague de manifestations et de soulèvements qui ont secoué toutes les régions du pays, faisant de nombreux martyrs. Cet évènement majeur a éveillé le sens de la résistance au sein du peuple marocain, d'autant plus que Feu SM Mohammed V avait saisi l'occasion de sa visite historique à Tanger en 1947 pour réitérer les mêmes revendications contenues dans le Manifeste, refusant de se plier à la volonté des autorités coloniales qui vont finalement contraindre le Souverain à l'exil. La résistance n'a été que plus forte après cette démarche maladroite du colon, conduisant au retour du père de la nation et à la proclamation de l'indépendance du Royaume en 1956. Pour le Haut-commissariat aux anciens résistants et membres de l'armée de libération, la célébration du 69ème anniversaire de la présentation du manifeste de l'indépendance est une fierté nationale qui offre l'opportunité aux jeunes et futures générations de méditer les leçons, les enseignements et la valeur des épopées du Roi et du peuple pour le recouvrement de l'indépendance et le parachèvement de l'intégrité territoriale nationale. Il s'agit également d'un moment propice pour faire revivre les grands moments des épopées nationales ayant marqué l'histoire du combat mené héroïquement par le Souverain et le peuple marocain, ajoute le Haut-Commissariat. A cette occasion, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération organise un meeting à la salle Hajj Mohamed Bahnini au ministère de la Culture le 10 janvier, au cours duquel des allocutions seront prononcées pour jeter la lumière sur la symbolique de cet événement historique. Un hommage sera également rendu à 11 membres de la famille de la résistance et de l'armée de libération en reconnaissance de leurs sacrifices et de leur lutte acharnée pour la défense de la Nation. Au programme figure aussi une conférence sur le martyr Abou Bakr Kadiri sous le thème «Le martyr Abou Bakr Kadiri: un pionnier du mouvement national» au siège du Conseil national des anciens résistants et membres de l'armée de libération. Selon le communiqué du Haut-commissariat, l'ensemble des wilayas et provinces du Royaume devra connaitre des festivités et des activités pour célébrer cet épisode phare de l'histoire contemporaine du Maroc.