La CGEM et l'UMT veut instaurer un climat de confiance Dans le cadre du partenariat unissant l'Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et après la conclusion de plusieurs accords tendant à l'amélioration de la situation des travailleurs et à assurer un environnement propice au développement des entreprisses marocaines, les deux parties viennent de couronner une série de rencontres de concertation par la conclusion d'un nouvel accord «pour une compétitivité durable et un travail décent». Un pacte social, dont la signature est prévue ce lundi au siège de l'UMT à Casablanca. Cet accord s'inscrit dans le cadre du dialogue direct qui a été initié par la confédération afin d'installer une atmosphère de confiance avec les syndicats pour mieux appréhender les enjeux économiques et sociaux auquel notre pays doit faire face. La Présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun avait, rappelons-le, rencontré les responsables de l'UMT, de la CDT, de la FDT, de l'UGTM et de l'UNMT afin de leur présenter ce pacte social. Ce dernier s'articule autour de la prévention et la gestion des conflits, le dialogue social et la promotion du champ conventionnel, la conformité sociale des relations et des conditions de travail et la promotion de l'emploi et de la compétitivité, nous dit-on auprès de la CGEM. Via ce pacte, l'UMT dit vouloir se renforcer pour mieux défendre les intérêts des salariés. En d'autres termes, ce pacte devra servir de base de négociations entre le syndicat et le patronat. Au Maroc, l'heure n'est pas à la paralysie ni aux conflits inutiles. Dans un contexte économique international, encore marqué par la crise, les entreprises marocaines doivent s'outiller pour prévenir tout arrêt pouvant porter préjudice à la croissance et à la bonne conduite des affaires. Les entreprises marocaines sont désormais appelées à devenir de plus en plus compétitive. Ce pacte social vise notamment à assainir le climat des affaires. Il s'agit d'un partenariat win-win entre patronat et syndicats où chacun ressortirait gagnant. L'enjeu de cet accord vise à installer une culture de la confiance qui devra, en principe, prendre le dessus sur le climat de méfiance et de la confrontation dans le milieu du travail. Selon les statistiques du ministère marocain de l'Emploi sur l'évolution des conflits dans le secteur privé, le nombre des entreprises touchées par les grèves est passé de 194 entreprises en 2010, à 348 en 2011, ce qui correspond à une augmentation de 79,4%. Le nombre des journées perdues pour les entreprises s'élève à 276 928 jours contre 175 251 en 2010. Près de 400 grèves ont eu lieu en 2011 contre 240 en 2010. Une perte de 277 000 journées de travail à cause des grèves qui se sont multipliées dans la fonction publique ces dernières années et n'épargnent aucun secteur, surtout les secteurs publics tels que la santé, la justice, l'éducation nationale et les collectivités locales.