Concurrence : lait et biscuiterie sous surveillance Le Conseil de la concurrence a tenu, mardi à Rabat, sa 23e session consacrée, pour l'essentiel, à l'examen de deux demandes d'avis relatives au projet de concentration économique dans les secteurs de la biscuiterie et du lait et dérivés. "Il s'agit là d'examiner deux demandes d'avis, soumises par le chef de gouvernement et relatives à deux projets de concentration économique dans les secteurs de la biscuiterie et du lait et dérivés", a déclaré à la presse, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour, en marge de cette session. Le premier avis a trait à la cession par la Société nationale d'investissement (SNI) de sa participation au capital de BIMO au profit du groupe "Kraft Foods", tandis que le deuxième est inhérent à la cession par la SNI de sa part du capital de la Centrale laitière à Danone, précisait le président du Conseil de la concurrence. L'examen par le Conseil de ces deux cas de concentration intervient en application de la loi 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence, le cadre étant de parer à tout abus de domination, potentiellement attentatoire aux règles de la concurrence loyale, a-t-il noté. A l'ordre du jour, figure également l'examen d'un bon nombre de saisines, à savoir la distribution des films dans les salles de cinéma, les pratiques en déphasage avec la concurrence loyale en matière de vente au détail du tabac manufacturé, la concordance aux règles en vigueur dans la passation d'un marché de "métré" à Barid Al-Maghrib, le marché des voitures importées d'Asie ainsi que des dépassements éventuels dans le marché des médicaments, entre autres. A cela, s'ajoutent des demandes d'avis relatives notamment à la libéralisation des prix des médicaments vétérinaires, au manquement potentiel aux règles de concurrence par le groupe "Mandarin Oriental" et à l'appel d'offres pour l'octroi d'autorisations d'exploitation des stations de pilotage aux ports de Casablanca et de Jorf Lasfar. Dans son allocution d'ouverture, M. Benamour a passé en revue les activités initiées récemment par le Conseil ainsi que les faits ayant marqué son interaction sur le double plan, national et international, se félicitant de l'abondance des contributions de cette institution "bien qu'elle ne soit, jusqu'alors, dotée que d'un statut consultatif". Les banques et l'immobilier sous la loupe Pour ce qui est des études programmées, M. Benamour a affirmé que le Conseil est très avancé en la matière, et envisage de présenter des études portant sur les professions libérales réglementées (la profession d'avocat, le notariat moderne, l'architecture, entre autres), le secteur bancaire et les subventions de l'Etat au secteur de l'immobilier. S'agissant des activités de communication, M. Benamour a indiqué que le Conseil a pris part à nombre de manifestations à vocations juridique, économique et sociale, citant notamment la réunion de haut niveau Maroc-France et l'atelier de réflexion sur la mise en place d'une structure euro-méditerranéenne de la concurrence, initié en partenariat avec la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et l'Autorité fédérale autrichienne de la concurrence (BWB). Tel que stipulé dans le texte fondamental, "Le Conseil de la concurrence est une autorité administrative indépendante chargée, dans le cadre de l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et l'équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole".