contre l'enrôlement militaire des enfants Le président du Groupe du progrès démocratique à la chambre des représentants, Rachid Roukbane a vigoureusement condamné les méthodes d'endoctrinement et d'enrôlement miliaire des jeunes de moins de 18 ans, séquestrés dans les camps de Tindouf dans le Sud de l'Algérie et ce depuis leur enfance, précisant qu'il est temps d'agir pour faire cesser de telles pratiques contraires aux conventions internationales relatives aux droits des enfants. Intervenant lors de l'examen récemment par la Chambre des représentants du projet de loi N°12.59 portant approbation du protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant établissant une procédure de présentation de communications (New York le 19 décembre 2011), Rachid Roukbane s'est insurgé contre de telles méthodes «pédagogiques», qui consistent à demander par exemple à des écoliers combien de cartouches leur restent sur les sept en leur possession, après avoir tiré trois coups sur un soldat marocain. Au lieu d'apprendre à ces enfants les nobles valeurs humanitaires de paix et de coexistence, on leur enseigne les manières de devenir tueurs, a-t-il dit, appelant la communauté internationale à mettre fin à l'exploitation à des fins guerrières de l'innocence de ces enfants en violation des conventions internationales relatives à la protection de l'enfance, abstraction faite de le problématique que soulève leur séquestration sur le sol algérien. En soutenant la ratification par le Maroc d'un tel protocole, le groupe du progrès démocratique estime que cette orientation s'inscrit dans le cadre des engagements humanitaires du Royaume pris dans le code de la famille, le code de travail, le code de la nationalité ainsi que dans la mise à niveau des lois pour les rendre conformes aux dispositions des conventions internationales. En dépit des réalisations accomplies dans ce domaine, le Maroc est appelé à déployer davantage d'efforts notamment en ce qui concerne le mariage des jeunes filles mineures au sujet desquels 47.000 demandes de mariage ont été déposées en 2012 dont 53% en milieu rural et 47% en milieu urbain. 39.000 actes de mariages ont été conclus en 2012. Au total, 90% des demandes présentées ont été acceptés, a-t-il dit. Un effort supplémentaire est également requis en matière d'adoption des enfants abandonnés, a-t-il affirmé, ajoutant que l'adoption des lois, très avancées soient-elles, ne suffit pas à protéger les enfants contre les abus, la privation, l'abandon et l'exploitation et à assurer le respect de leurs droits. Tout le monde, gouvernement, organisations de la société civile et responsables sont tenus d'agir la main dans la main pour mettre fin à l'emploi des enfants âgés de moins de 15 ou des enfants âgés entre 15 et 18 ans dans des travaux dangereux. Malheureusement, a-t-il déploré, la situation dans le pays est toujours marquée par l'emploi de nombre d'enfants âgés de 11 ou 12 ans dans des tâches dangereuses ainsi que de jeunes filles mineures comme domestiques. Il est temps pour le Maroc d'ouvrir tous ces dossiers pour les résoudre, a-t-il dit, appelant à la mise en œuvre des dispositions du protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant établissant une procédure de présentation de communications, lequel repose sur les principes de la non discrimination, l'intérêt supérieur, le droit à la vie et le droit d'opinion. Le Maroc a ratifié en 1993 la Convention internationale des droits de l'enfant, un traité international adopté par l'ONU en 1989 dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants. Cette convention est une déclinaison spécifique aux enfants des droits de l'Homme tels que prévus par la déclaration universelle des droits de l'homme. Il a également ratifié le protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés. New York, 25 mai 2000 et le protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. New York, 25 mai 2000 Après avoir ratifié ces documents, le pays se doit donc de mettre à niveau sa législation et s'atteler à leur mise en œuvre pour le bien des enfants du pays.